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tiers livre, t. ii, p. 133-134.

Page 133, l. 17 : Ne l’auoient faict quand le pouoient. « Quando potui non volui, & quando volui non potui, » dit un vieux brocard qu’on attribue à Saint Basile, De nugis curialium, VIi, 17.

L. 22 : Sans rien faire. Cette idée revient souvent dans nos auteurs comiques : « Foi de demoiselle ! disoit ma mere pansant ses pourceaux, mon mari est aussi noble que le roi ; il aime bien à ne rien faire, & se donner du plaisir. » (Moyen de parvenir, p. 359)

Je t’ay ja dit que j’estois gentilhomme,
Né pour chommer, & pour ne rien sçavoir.

Chacun d’eux resolut de vivre en Gentilhomme,
Sans rien faire.

« Ton état ? — Gentilhomme. — Que fais-tu ? — Rien. » (Chamfort, Le Marchand de Smyrne)

L. 23 : Ne dea. Comme nê diâ. Voyez ci-dessus, p. 108, note sur la l. 4 de la p. 66,

Page 134, l. 8 : L’oracle des cloches de Varenes. Dans l’Itinerarium paradisi de Jean Raulin (Parisiis, 1524, Sermo de viduitate, fol. 148 vo) on trouve le récit suivant : « Certaine veuve vint demander à son curé si elle devait se remarier. Elle alléguait qu’elle était sans aide et qu’elle avait un très bon valet, habile dans l’art de son mari. Alors le curé lui dit : Bien ! prenez-le. Elle répondit : mais il y a danger à le prendre, de mon valet je ferai un maître. Alors le curé dit : Bien, ne le prenez pas. Mais elle : Que ferai-je ? Je ne puis soutenir ce poids que soutenait mon mari, si je n’en ai un. Alors,1e curé dit : Bien, ayez-le. Et elle : Mais s’il était méchant et voulait perdre et usurper mon bien ? Alors le curé : Ne le prenez donc pas. Et ainsi, selon ses arguments, le curé se rangeait toujours à son avis. Mais voyant qu’elle voulait avoir ce valet et était à sa dévotion, il l’engagea à bien comprendre ce que lui diraient les cloches de l’église et à