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commentaire

(t. II, p. 235). — (Voyez encore ci-après, à la fin de la note sur la l. 15 de la p. 229,* une variante de l’édition de Marnef). C’est le nom de ce mal de gorge, de gosier, qui a donné à Rabelais l’idée de cette étymologie bouffonne : « Panta en Grec vault autant à dire comme tout, & Gruel en langue Hagarene vault autant comme altéré. » (t. I, p. 228). Le nom du peuple, les « Dipſodes, » du grec διψάω « je suis altéré, » s’accorde parfaitement avec celui du souverain.

* Il fera choſes merueilleuſes, & s’il vit il aura de l’eage. On s’attend après ces mots s’il vit à quelque promesse extraordinaire, comme dans ce passage de L’yſtoire des ſept ſages (ch. II, éd. de la Société des anciens textes français, p. 61) : « Quant les ſept maiſtres ouyrent la reſponſe dirent entre eux : ſi ceſtuy enfant vit, y ſera de luy quelque grant chouſe degne de memoire. » La plaisanterie consiste dans cette attente trompée. Cette phrase était devenue du reste une sorte de locution proverbiale : « Vous ſerez homme de bien, s’il n’y a faute ; ſi vous viuez vous aurez de l’aage. » (Noël du Fail, t. I, p. 54.) — On lit à la fin de ce chapitre dans l’édition de Marnef : « Ceulx ſont deſcenduz de Pantagruel qui boyuent tant au Soir que la nuyt ſont contrainctz de eulx leuer pour Boire et pour eſtaindre la trop grand ſoif et charbon ardant que ilz ont dedans la gorge. Et ceſte ſoif ſe nomme Pantagruel pour ſouuenance et memoire dudit Pantagruel. »

Page 214, l. 1 : Dizain de Maiſtre Hugues Salel. Ce dizain se trouve pour la première fois dans l’édition de 1534. Il y est suivi de ces mots :

Vivent tovs bons Pantagrvellistes.

qui ne sont pas dans les éditions postérieures.

Page 215, l. 7 : Les grandes & ineſtimables Chronicques. Voyez ci-dessus, p. 23.

L. 8 : Les auez creues gualantement. Premières éditions et Dolet : Les auez creues tout ainſi que texte de Bible ou du ſainct Euangile.

Page 216, l. 17 : Les appliquer au lieu de la douleur. On employait ainsi avec beaucoup de confiance certains livres édifiants. Voyez ci-dessus, p. 82, la note sur la p. 25, l. 20.*

* Ie ma parforceray, puis qu’il vous plaiſt. Au lieu du passage qui finit par ces mots et qui commence à : Couraige de brebis… on lisait dans l’édit. ant. à 1535 : Ie le prouue (diſoit il) dieu (ceſt noſtre ſaulueur) dictt en leuangile. Ioan 16. La femme qui eſt a lheure de ſon enfantement, a triſteſſe : mais lors qu’elle a enfanté, elle n’a ſoubuenir aulcun de ſon angoiſſe. Hâ (diſt elle) vous dictes bien, et ayme beaucoup mieulx ouyr telz propos leuangile, et mieulx m’en trouue, que de ouyr la vie de ſaincte Marguarite, ou quelque aultre capharderie. La vie de Sainte-Marguerite se trouve dans la plupart des livres d’heures gothiques ; on lui croyait une telle efficacité pour soulager les femmes en mal d’enfant, qu’au lieu de la lire on se contentait parfois de la leur appliquer sur la poitrine :

Tenez : mettez ſur voſtre pis
La vie qui cy eſt eſcripte :
Elle eſt de ſainte Marguerite ;
Si ſeres tantoſt deliuree.

(Miracle de l’enfant donné au diable, v. 290. Édit. de la Société des anciens textes français : Miracles de Noſtre Dame… publiés… par Gaston Paris et Ulysse Robert, t. I, p. 13).

L. 22 : Reluyſoit comme la claueure d’vn charnier. On lit dans le tiers livre (t. II, p. 117) : « plus rouillé que la claueure d’vn vieil charnier ». Ces deux passages ne sont contradictoires qu’en apparence : le fermoir d’un charnier à conserver les viandes salées est, tant qu’on s’en sert, continuellement graissé par le lard ; mais lorsqu’on n’en fait plus usage ce fermoir s’oxyde.

Page 217, l. 1 : La vie de ſaincte Marguerite. Voyez ci-dessus, p. 82, la note sur la p. 25, l. 20.*

* Ie ma parforceray, puis qu’il vous plaiſt. Au lieu du passage qui finit par ces mots et qui commence à : Couraige de brebis… on lisait dans l’édit. ant. à 1535 : Ie le prouue (diſoit il) dieu (ceſt noſtre ſaulueur) dictt en leuangile. Ioan 16. La femme qui eſt a lheure de ſon enfantement, a triſteſſe : mais lors qu’elle a enfanté, elle n’a ſoubuenir aulcun de ſon angoiſſe. Hâ (diſt elle) vous dictes bien, et ayme beaucoup mieulx ouyr telz propos leuangile, et mieulx m’en trouue, que de ouyr la vie de ſaincte Marguarite, ou quelque aultre capharderie. La vie de Sainte-Marguerite se trouve dans la plupart des livres d’heures gothiques ; on lui croyait une telle efficacité pour soulager les femmes en mal d’enfant, qu’au lieu de la lire on se contentait parfois de la leur appliquer sur la poitrine :

Tenez : mettez ſur voſtre pis
La vie qui cy eſt eſcripte :
Elle eſt de ſainte Marguerite ;
Si ſeres tantoſt deliuree.

(Miracle de l’enfant donné au diable, v. 290. Édit. de la Société des anciens textes français : Miracles de Noſtre Dame… publiés… par Gaston Paris et Ulysse Robert, t. I, p. 13).

L. 5 : Il eſt ſans pair… Ie le maintiens iuſques au feu, excluſiue. Premières éditions jusqu’à Dolet inclusivement : Il ny en a point. Burgaud des Marets a conservé les deux passages, trouvant le premier