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PHÈDRE

j’ai rétabli, dans la première lecture que donne Phèdre du discours de Lysias, la conformité du texte avec celui qu’il lit la seconde et la troisième fois[1]. En plusieurs cas, en revanche, le texte des manuscrits m’a semblé devoir être maintenu[2]. Dans d’autres cas cependant, c’est pour la leçon des Papyrus que je me suis décidé[3]. Enfin, pour ce qui est de la ponctua-

  1. Puisque Phèdre lit et relit son cahier, il est peu naturel qu’il y lise une fois γενομένων τούτων (230 e 7), et, les deux autres fois, τούτων γενομένων. La divergence n’existe d’ailleurs que dans B.
  2. 232 d 7, avec Burnet je repousse la correction de Heindorf σ’ ὑπ’ ἐκείνων au lieu de ὑπ’ ἐκείνων, car celui qui croit devoir à son mérite d’avoir réussi dans son entreprise aura des satisfactions d’orgueil à voir qu’on recherche le jeune garçon qui a cédé à ce mérite et se sentira personnellement insulté par ceux qui ne font aucun cas de sa conquête (cf. p. lxvi n. ) ; 236 c 3 je garde εὐλαβήθητι qui est dans tous les mss. et, avec T, je lis à la l. 2 ἵνα δέ, en coupant la phrase après εἶ : ce δέ me paraît en effet répondre au μέν de la ligne avant, et, à εὐλαβήθητι que je lie à καὶ μὴ βούλου, répond c 7 un autre impératif ἀλλὰ διανοήθητι (cf. p. xxxi n. 1) ; 238 a 6 κεκλῆσθαι, que lit aussi Stobée, me paraît devoir être préféré à la leçon de B κεκτῆσθαι : quand on a une passion dominante ou qu’on est possédé par elle (a 5, b 2 sq.), on est appelé d’un certain nom ; sur 245 d 3 et e 1, cf. p. 34, n. 1, 2 et Notice p. lxxvii sq. ; 246 a 6, cf. p. 35, n. 2 : il n’y a pas de raison de préférer à la leçon des mss. ἔοικέ τῳ δή ou δή τῳ la variante signalée dans T et dans W ἐοικέτω δή ; 248 b 6 δή), donné par les mss. et par le lemme d’Hermias, me paraît, étant repris à 7, devoir être gardé ici, et de même b 7 οὖ ἐστιν malgré sa proximité de οὖ δὴ ἕνεχ’), qui peut faire penser à l’interprétation d’une dittographie initiale ; 249 c 1 le neutre ἰόν, grammaticalement injustifiable, est cependant maintenu comme se rapportant au groupe ἄνθρωπον ξυνιέναι, et d’ailleurs garanti par l’accord des mss. avec un lemme d’Hermias (234, 22), cf. p. xciv n. 1.
  3. 228 b 7 ἱδών, après ἰδὼν μέν, que l’on cherche, soit à corriger, soit à justifier par un étrange motif (p. 3, n. 2), n’est pas répété dans l’Oxy. 1016 et il est d’ailleurs suspecté par un reviseur de T ; 239 e 4 τὰ τοιαῦτα est bien meilleur que αὐτά et surtout que ταῦτα ; 245 c 6 αὐτοκίνητον, pour les raisons données p. lxxvii n. 1 et p. 33, n. 3, doit être préféré à ἀεικίνητον ; 246 b 7 ψυχὴ πᾶσα (cf. p. 36, n. 1), confirmé d’ailleurs par une citation de Plotin, donne un trop bon sens pour que, en dépit des mss., on ne tienne pas compte du fait que cette leçon est retenue en outre par Eusèbe et par Simplicius ; 248 a 2 le pluriel θεοῖς, puisqu’il s’agit en général des âmes autres que celles des dieux, est plus naturel que le singulier θεῷ des mss.,