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PHÈDRE

d’allonger abusivement l’apparat critique, j’ai voulu, non pas seulement y rappeler les principales conjectures ou corrections dont le texte a été l’objet[1], mais y donner aussi une image de celui qu’ont imprimé les éditeurs les plus récents[2]. — Si les éditions ont été rares, par contre le nombre est considérable des études qui ont été consacrées à telle ou telle des questions que pose le Phèdre. Or, on a pu s’en rendre compte, il y en a beaucoup et d’espèces très diverses : composition du dialogue ; authenticité de l’Érôticos de Lysias ; rôle du mythe et conception de la dialectique ; aspects particuliers de la théorie des Idées ou de la doctrine de l’âme ; attitude de Platon à l’égard de la rhétorique ou à l’égard de ceux qui l’enseignent, spécialement en ce qui concerne Isocrate, etc. Les bibliographies classiques, par exemple celle de J. Marouzeau, plus accessible au lecteur français, ou la bibliographie spéciale du Phèdre dans le manuel d’histoire de la philosophie ancienne (Grundriss der Geschichte d. Philos. des Altert. d’Ueberweg-Prächter, fourniront aisément des indications) qu’il eût été trop long de donner. On trouvera dans le premier chapitre de la dissertation (citée p. xxvi n. 3) de

  1. Les conjectures de Gottfried Hermann sur le texte proviennent des notes marginales de son exemplaire du Platon de Heindorf, qui est à la bibliothèque de l’Université de Cambridge. C’est Thompson qui, le premier, les a fait connaître dans son édition. — Dans l’Apparat critique, « Richards » désigne les Platonica de cet auteur et « Richards² », de nouvelles remarques publiées par lui en 1915 dans le Classical Quarterly (p. 205 sq.).
  2. J’ai procédé en cela comme pour le Banquet (cf. p. cxvii n. 2) ; ils sont donc signalés seulement quand leur texte n’est pas celui que j’ai adopté, sans que je m’astreigne d’ailleurs à les nommer séparément quand, à l’exception d’un seul (exc.), tous sont du même avis. J’ai négligé de signaler que Burnet et Vollgraff, d’accord en cela, comme on l’a vu (p. clxxvi), avec la copie du Phèdre dans W, adoptent constamment la désinence pour la 2e pers. sing. de l’indic. prés. moyen. D’autres particularités orthographiques de peu d’importance ont été cependant signalées : pour νῦν δή, que Schanz, Burnet et Vollgraff écrivent constamment νυνδή ; pour ὑιὸς, ὑιεῖς que les mêmes éditeurs, d’accord avec les inscriptions du temps, écrivent ὑός, ὑεῖς ; pour l’augment des verbes commençant par ευ ; pour l’emploi du ξ au lieu du σ dans les mots composés avec συν ; enfin pour le ν ephelkystique. Sur ces deux derniers points j’ai suivi la règle que je m’étais fixée pour le Phédon (cf. Notice p. lxxxv).