g 4) Une personne (ou une chose) à laquelle on s’adresse (vocatif), étant toujours déterminée, devrait toujours avoir l’article ; en fait l’article est assez souvent omis, surtout en poésie ou en prose relevée. On peut faire les remarques suivantes :
- a) En apposition à un nom déterminé on a nécessairement l’article : 1 S 24, 9 אֲדֹנִי הַמֶּ֫לֶךְ mon seigneur le roi ! ; Zach 3, 8 יְהוֹשֻׁעַ הַכֹּהֵן הַגָּדוֹל ô Josué, grand-prêtre !
- b) Généralement on a l’article quand il s’agit de personnes présentes : 1 S 17, 55 הַמֶּ֫לֶךְ ô roi ! ; 58 הַנַּ֫עַר ô garçon ! ; 2 R 9, 5 הַשָּׂר ô prince ! ; Jug 6, 12 גִּבּוֹר הֶחָ֑יִל ô vaillant guerrier ! ; mais בֶּן־אָדָם ô fils de l’homme ! Éz 2, 1 etc.
- c) Assez souvent l’article manque quand il s’agit de personnes non présentes ou plus ou moins imaginaires : Eccl 11, 9 בָּחוּר ô jeune homme ! ; Pr 6, 6 עָצֵל ô paresseux ! ; Is 23, 16 זוֹנָה ô courtisane ! ; Pr 1, 22 פְּתָיִם ô ingénus ! ; toujours בָּנִים ô fils ! Ps 34, 12 ; Pr 4, 1 etc. Du reste il y a parfois grande liberté : opp. Joël 1, 2 הַזְּקֵנִים ; 1, 13 הַכֹּֽהֲנִים à 1,5 שִׁכּוֹרִים ; 1, 13 מְשָֽׁרְתֵי מִזְבֵּחַ ; pour ô cieux on a הַשָּׁמַ֫יִם Dt 32, 1 ; שׁמים Is 1, 2.
h 5) Une chose unique en son genre est par là-même déterminée et prend généralement l’article. Ainsi en prose simple on a presque toujours הַשֶּׁ֫מֶשׁ le soleil[1] ; הַיָּרֵחַ la lune ; הַשָּׁמַ֫יִם les cieux, le ciel[2] ; de même הָאָ֫רֶץ la terre, excepté dans les locutions où il s’agit de direction vers la terre : s’incliner, adorer vers la terre (§ 125 n), 1 R 1, 31 אֶ֫רֶץ ; 1, 23 אַ֫רְצָה.
De même on a p. ex. אֹ֫הֶל הָֽעֵדוּת la tente de l’Ordonnance Nb 9, 15 etc. ; מִשְׁכַּן העדוּת la demeure de l’Ordonnance Ex 38, 21 etc. ; mais אֹ֫הֶל מוֹעֵד la tente d’Audience (cf. § 125 h) Ex 27, 21 etc.
i 6) Les classes ou espèces sont uniques et par là-même déterminées : elles ont souvent l’article[3]. Ainsi les animaux purs et impurs ont l’article dans Lév 11, 4 sqq. ; Dt 14, 7 sqq. (mais non