C’est ainsi que לָקַ֫חַתְּ tu as pris se distingue de לָקַ֫חַת pour prendre (prép. לָ + inf. קַ֫חַת § 72 j).
g Voyelles pausales dans la flexion : Exemples : piel : שִׁלַּח, שִׁלֵּ֑חַ, שִׁלֵּ֑חוּ Jug 1, 25 ; qal : יִשְׁלַח, יִשְׁלָ֑ח, תִּשְׁלָ֑חוּ 2 R 2, 16 ; impér. שְׁלַח, שְׁלָ֑ח*, שְׁלָ֑חוּ.
h Formes avec suffixes : exemples : יִשְׁלָחֵ֫נִי, שְׁלָחֵ֫נִי (envoie-moi ; mais שְׁלָחַ֫נִי il m’envoya) ; אֶשְׁלָֽחֲךָ, אֲשַׁלֵּֽחֲךָ.
a Les verbes qui s’écartent du type normal קָטַל non seulement quant à la vocalisation, comme les verbes gutturaux, mais encore quant aux consonnes, sont appelés verbes faibles[1] (§ 40 c). Ces verbes présentent dans leur racine un élément faible consonantique (ou vocalique dans les verbes ע״ו, ע״י).
Les consonnes ו, י, א, נ sont faibles, mais à des degrés divers. Le ו l’est particulièrement. Il ne peut se maintenir au commencement du mot (§ 26 f) : ou bien il tombe, p. ex. שֵׁב (de ושׁב*), ou bien il est supplanté par י, p. ex. יָשַׁב. Dans les verbes ל״ה, les verbes à 3e radicale primitive u̯ ont été absorbés par les verbes à 3e radicale i̯.
b Les effets de la faiblesse d’une consonne sont divers :
- 1) La consonne (ו, נ) peut tomber, p. ex. שֵׁב (de ושׁב*), גֵּשׁ (de נגשׁ).
- 2) La consonne (ו, י) peut être contractée avec la voyelle précédente, p. ex. הוֹשִׁיב (pour hau̯šīb), הֵיטִיב (pour hai̯ṭīb).
- 3) La consonne (נ) peut être assimilée à la consonne suivante, p. ex. יִגַּשׁ (pour i̯inga̦š).
- 4) La consonne (א) peut devenir quiescente, p. ex. יֹאכַל, מָצָא.
c Division des verbes faibles :
- 1) Verbes à 1re radicale faible : נָגֵשׁ*, אָכַל, יָשַׁב.
- 2) Verbes à 3e radicale faible : מָצָא, גָּלָה.
- 3) Verbes avec deux consonnes radicales, entre lesquelles, dans l’état normal de la racine, il y a une voyelle longue ū, ī : קוּם, דּין.
- 4) Verbes avec deux consonnes radicales, dont la seconde, dans l’état normal de la racine (p. ex. à l’impér. pl. סֹ֫בּוּ), est longue : סָבַב.
- ↑ On voit dans quel sens on peut les appeler irréguliers.