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avant-propos

complète des passages où se rencontre un phénomène ; mais nous avons indiqué le degré relatif de fréquence[1].

Nous avons évité, d’une façon générale, de citer des exemples critiquement douteux[2] : leur discussion aurait débordé les limites de cette grammaire ; elle relève plutôt, d’ailleurs, du commentaire philologique.

Pour la terminologie nous avons généralement conservé les termes reçus, sauf dans les cas où ils suggèrent une idée fausse. Les termes qui font partie du vocabulaire courant de la grammaire hébraïque, par exemple, qal, nifal, piel, hifil sont écrits de la façon la plus simple, comme des mots français. Nous faisons de même pour les termes conventionnels que nous employons dans la Syntaxe pour désigner les temps, par exemple qatal pour le parfait, yiqtol pour le futur (cf. § 111 b).

Dans les Paradigmes, qui pour la commodité de l’étudiant forment, avec les Index, un fascicule séparé, on trouvera certaines innovations de caractère pédagogique. Dans les verbes, immédiatement après le parfait nous avons mis le futur, ce second temps étant nécessaire et suffisant pour définir une conjugaison. Puis vient l’impératif, dont la voyelle caractéristique est celle du futur. Viennent enfin les formes nominales-verbales : infinitifs et participes.

Les deux infinitifs faisant souvent difficulté pour le débutant, nous avons fait précéder l’infinitif construit du ל, lequel ne peut pas se trouver devant l’infinitif absolu.

Dans un paradigme synoptique des verbes (Paradigme 16) on trouvera aux quatre formes qal, nifal, hifil, hofal, les verbes irréguliers qui peuvent plus facilement prêter à des confusions.

L’impression du livre s’est faite dans des conditions particulièrement difficiles. Malgré le soin donné à la correction des épreuves, il est resté un certain nombre de fautes dont nous signalons, à l’Errata, quelques-unes, plus fâcheuses pour l’étudiant. Le lecteur devra parfois compter avec quelque voyelle hébraïque déplacée, tombée ou brisée.


Je tiens à exprimer ici ma vive reconnaissance au R. P. Joseph Neyrand, S. J., professeur à l’Institut Biblique, qui a bien voulu lire une épreuve et dont les observations si compétentes m’ont été d’un grand profit.

  1. Un bon nombre d’exemples ne se trouvent dans aucune Syntaxe. Pour certains textes, par exemple le livre de Ruth, l’abondance des citations équivaut presque à un commentaire grammatical.
  2. Indiqués par le point d’interrogation inverti ⸮