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APPENDICE

tion moyenne, dont sa munificence semblait se détourner. » Voy. aussi Raymond d’Agiles, p. 142.


70 — page 192Un homme du peuple, averti par une vision, etc…

Raymond. de Agil., p. 155 : « Vidi ego hæc quæ loquor, et Dominicam lanceam ibi (in pugna) ferebam. » — Foulcher de Chartres s’écrie : Audite fraudem et non fraudem ! et ensuite : Invenit lanceam, fallaciter occultatam forsitan, c. x.


71 — page 193Antioche resta à Bohémond, malgré les efforts de Raymond, etc…

« Tancrède, dit son historien Raoul de Caen, eut d’abord grande envie de tomber sur les Provençaux ; mais il se souvint qu’il est défendu de verser le sang chrétien ; il aima mieux recourir aux expédients de Guiscard. Il fit entrer ses hommes pendant la nuit, et, lorsqu’ils furent en nombre, ils tirèrent leurs épées et chassèrent les soldats de Raymond, avec force soufflets. — L’origine de cette haine, ajoute-t-il, c’était une querelle pour du fourrage, au siège d’Antioche. Des fourrageurs des deux nations s’étaient trouvés ensemble au même endroit, et s’étaient battus à qui aurait le blé. — Depuis lors, chaque fois qu’ils se rencontraient, ils déposaient leurs fardeaux et se chargeaient d’une grêle de coups de poing ; le plus fort emportait la proie. » C. 98, 99, p. 316. — Ensuite Raymond et les siens soutinrent l’authenticité de la sainte lance ; « parce que les autres nations, dans leur simplicité, y apportaient des offrandes ; ce qui enflait la bourse de Raymond. Mais le rusé Bohémond (non imprudens, multividus, Rad. Cad., p. 317 ; Robert. Mon., ap. Bongars, p. 40) découvrit tout le mensonge. Cela envenima la querelle. » C. 101, 102.


72 — page 196Le nom de Francs devint le nom commun des Occidentaux

Guibert, l. II, c. i : « L’année dernière je m’entretenais avec un archidiacre de Mayence au sujet de la rébellion des siens, et je l’entendais vilipender notre roi et le peuple, uniquement parce que le roi avait bien accueilli et bien traité partout le seigneur pape Pascal, ainsi que ses princes : il se moquait des Français à cette occasion, jusqu’à les appeler par dérision Francons. Je lui dis alors : « Si vous tenez les Français pour tellement faibles ou lâches que vous croyiez pouvoir insulter par vos plaisanteries à un nom dont la célébrité s’est étendue jusqu’à la mer indienne, dites-moi