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ouvrir sur l’emplacement d’un hôtel qui leur appartient à Paris, rue de Cléry, no 27, et sur les jardins joignant la rue Saint-Roch qui en dépendent, une rue de 12 m. de largeur, destinée à établir une communication de l’une à l’autre de ces voies publiques, etc. — Art. 2e. L’autorisation résultant de l’article précédent est accordée à la charge par les sieurs Périer ou leurs ayant cause, de céder gratuitement à la ville de Paris le sol de la nouvelle voie publique et de se conformer aux charges, clauses et conditions exprimées dans la délibération du conseil municipal, en date du 8 avril 1842. Les conditions imposées par le conseil municipal sont celles ci-après : « De faire établir le premier pavage de ladite rue en chaussée bombée et en pavés durs d’échantillon ; de supporter les frais d’établissement des bornes nécessaires au lavage des ruisseaux, même dans le cas où le sommet des pentes exigerait qu’elles fussent posées dans les rues voisines ; de supporter pareillement les frais d’établissement depuis la conduite publique la plus voisine, des tuyaux nécessaires à l’alimentation de ces bornes-fontaines et à la distribution des eaux dans toute la longueur de la rue ; de faire établir dans la rue Saint-Roch l’embranchement et les bouches d’égout indispensables pour l’absorption des eaux de la nouvelle rue. Les divers travaux de pavage, de bornes-fontaines de tuyaux et d’égouts seront exécutés sous la direction des ingénieurs, conformément aux plans et dans les dimensions qui seront arrêtés par l’administration ; de supporter les frais d’établissement et de pose du matériel pour l’éclairage au gaz ; de faire établir de chaque côté de la nouvelle rue des trottoirs en granit, avec ruisseaux refouillés dans les bordures, suivant le plan qui en sera arrêté par l’administration ; d’assurer à toujours, par les soins d’un cantonnier, le balayage de la chaussée, des trottoirs et des ruisseaux aux frais des propriétaires riverains et conformément aux prescriptions de la police ; de se conformer à tous les règlements de voirie, de se soumettre à la surveillance des agents de l’administration pendant le cours des constructions, et d’acquitter les droits de voirie auxquels les nouvelles constructions donneront lieu ; de tenir la nouvelle rue close de barrières à ses points de jonction avec les rues anciennes, jusqu’au jour où elle aura été reçue par l’administration ; de livrer la rue entièrement nivelée, pavée et éclairée avant le 1er juillet 1844. » — Ce percement a été immédiatement exécuté. Les constructions riveraines sont alignées. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Française).

Mulhouse, l’une des principales villes du département du Haut-Rhin, est renommée par ses draperies, ses mousselines et ses toiles peintes. On a donné son nom à la voie publique dont nous nous occupons, parce qu’elle est située dans un quartier habité par des négociants qui vendent les produits manufacturés à Mulhouse.

Murier (rue du).

Commence à la rue Saint-Victor, nos 133 et 135 ; finit à la rue Traversine, nos 9 et 11. Le dernier impair est 13 ; le dernier pair, 10. Sa longueur est de 83 m. — 12e arrondissement, quartier du Jardin-du-Roi.

Les cartulaire de Sainte-Geneviève, de 1243 à 1249, l’indiquent sous la dénomination de rue Pavée. Ce nom se trouve aussi dans tous les terriers postérieurs jusqu’au XVe siècle. Guillot l’avait appelée Pavée-Goire. Du temps du libraire Gilles Corrozet, c’était déjà la rue du Murier. — Une décision ministérielle, à la date du 28 pluviôse an IX, signée Chaptal, avait fixé la largeur de cette voie publique à 6 m. Cette largeur a été portée à 10 m. en vertu d’une ordonnance royale du 6 juillet 1831. Les constructions du côté des numéros impairs sont soumises à un retranchement qui varie de 2 m. à 2 m. 60 c. Celles du côté opposé devront reculer de 2 m. 60 c. à 2 m. 90 c.

Musc (rue du Petit-).

Commence au quai des Célestins, no 10, et à la rue de Sully ; finit à la rue Saint-Antoine, nos 210 et 212. Le dernier impair est 21 ; le dernier pair, 16. Sa longueur est de 333 m. — 9e arrondissement, quartier de l’Arsenal.

Cette rue occupe une partie de l’emplacement d’une voirie et de l’ancien champ au plâtre ; située hors de l’enceinte de Philippe-Auguste, on la nomma rue Put-y-Musse. Ces mots Put-y-Musse signifiaient fille publique ou put… s’y cache. En effet, cette rue sale et étroite servit longtemps de repaire aux femmes de mauvaise vie. C’est à tort que Germain Brice avance que la rue du Petit-Musc était ainsi appelée du mot latin petimus, parce que, dit-il, Charles VI avait fait construire, sur l’emplacement qu’elle occupe, un logement pour le maître des requêtes dont les exploits commençaient toujours, suivant l’usage d’alors, par petimus, nous demandons, etc. Cette assertion est inexacte : l’hôtel des maîtres des requêtes était situé dans la rue Saint-Paul. On lui donna plus tard le nom de rue aux Célestins, en raison du couvent des ces religieux, qui bordait une partie de cette voie publique. — Une décision ministérielle du 8 nivôse an IX, signée Chaptal, avait fixé la largeur de cette rue à 9 m. Cette largeur a été portée à 12 m. en vertu d’une ordonnance royale du 5 décembre 1830. De 1 à 15, retranch. 3 m. 10 c. à 4 m. 50 c. ; 17 et 19, ret. 4 m. 50 c. à 5 m. 10 c. ; 21, ret. réduit 3 m. 80 c. ; la caserne, ret. réduit 3 m. 20 c. ; de 4 à 8, ret. 1 m. 40 c. à 1 m. 70 c. ; encoignure droite de la rue de la Cerisaie, ret. 25 c. ; 10 et 12, ret. réduit 40 c. ; 14 ret. réduit 1 m. 20 c. ; 16, ret. réduit 2 m. 50 c. — Égout depuis le quai des Célestins jusqu’à la rue Neuve-Saint-Paul. — Conduite d’eau depuis cette rue jusqu’à la borne-fontaine.

Musée (place du).

Située entre le Louvre, les rues du Carrousel et du Musée. — 4e arrondissement, quartier du Louvre.

Elle tire son nom du Musée, dont l’entrée est sur cette place. On lui a donné sous l’empire la dénomination d’Austerlitz. Il n’existe pas d’alignement arrêté pour cette place. — Égout.