Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments/Victor (rue Saint-)


Victor (rue Saint-).

Commence aux rues Cuvier et Copeau, no 2 ; finit aux rues de la Montagne-Sainte-Geneviève, no 1, et de Bièvre. Le dernier impair est 169 ; le dernier pair, 132. Sa longueur est de 821 m.12e arrondissement, quartier du Jardin-du-Roi.

Elle doit son nom à la célèbre Abbaye Saint-Victor, fondée vers la fin du XIe siècle. Jusqu’en 1760, cette voie publique ne s’étendait sous ce nom que jusqu’aux rues des Fossés-Saint-Victor et Saint-Bernard ; le surplus de la rue, jusqu’à celles Copeau et de Seine (aujourd’hui rue Cuvier), était désigné sous la dénomination de rue du Faubourg-Saint-Victor. On nommait aussi quelquefois cette partie rue du Jardin-du-Roi, parce qu’elle en fait la prolongation. Elle fut élargie en vertu de deux arrêts du conseil des 22 avril 1679 et 4 novembre 1684. Vers 1760, cette voie publique fut appelée rue Saint-Victor dans toute son étendue. — Une décision ministérielle du 26 juin 1809, signée Cretet, avait fixé sa moindre largeur à 9 m. Cette moindre largeur a été portée à 13 m. en vertu d’une ordonnance royale du 6 juillet 1831. — Conformément au plan joint à l’ordonnance du 22 juin 1837, relative à la vente des terrains Saint-Victor, la largeur de cette rue a été fixée à 23 m. depuis la rue Cuvier jusqu’à la place Saint-Victor.

Les propriétés ci-après ne sont pas soumises à retranchement : no 13, bâtiment no 19, de 21 à 31, de 39 à 45, 55, de 79 à 85, 119 ; de 2 à 24 (construites sur l’emplacement des terrains provenant de l’ancienne abbaye Saint-Victor) et encoignure gauche de la rue de Pontoise. — Égout depuis la rue des Boulangers jusqu’à la rue de la Montagne-Sainte-Geneviève. — Conduite d’eau dans toute l’étendue. — Éclairage au gaz entre les rues des Fossés-Saint-Victor et Saint-Bernard et celles de la Montagne-Sainte-Geneviève et de Bièvre (compe Parisienne).

La Porte Saint-Victor était située dans l’espace compris entre les nos 68 et 70, 83 et 85 ; elle avait été construite vers l’année 1200 pour faire partie des murs de clôture de Philippe-Auguste. Rebâtie en 1570, elle fut abattue en 1684.