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nous plaît ce qui suit : — Article 1er. Il sera ouvert aux frais des sieurs Lenoir et compe, trois nouvelles rues de trente pieds de large chacune, sur le terrain qui leur appartient entre les rues Rochouard, d’Enfer, la barrière Sainte-Anne et la rue Bellefond, la principale desquelles rues traversera ledit terrain dans toute sa longueur débouchera d’un côté dans la rue Sainte-Anne, et de l’autre dans la rue Rochouard et sera nommée rue de Montholon. — Art. 2e. Au milieu de ladite rue de Montholon sera formé un carrefour par la réunion de deux autres rues, l’une nommée rue Papillon, qui débouchera au carrefour de ladite rue Sainte-Anne et de ladite rue d’Enfer, et l’autre nommée rue Riboutté, qui débouchera au milieu ou environ de ladite rue d’Enfer, etc. Donné à Versailles le 2e jour de septembre l’an de grâce 1780, et de notre règne le 7e. Signé Louis. » — Les alignements de ces trois rues furent tracés le 22 juin 1781. — La largeur de 30 pieds a été maintenue en vertu d’une décision ministérielle du 21 prairial an X, signée Chaptal, et d’une ordonnance royale du 23 août 1833. Les constructions riveraines sont alignées. — Portions d’égout du côté des rues du Faubourg-Poissonnière et Rochechouart. — Conduite d’eau dans toute l’étendue. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).

M. de Montholon qui a donné son nom à cette voie publique, était conseiller d’état en 1780. Son hôtel était situé sur le boulevart Poissonnière.

Montmartre (abattoir).

Situé avenue Trudaine, entre les rues Rochechouart et Bochart-de-Saron. — 2e arrondissement, quartier du Faubourg-Montmartre.

Cet abattoir, dont la première pierre a été posée le 2 décembre 1808, occupe un espace de 34,500 m. superficiels. Sa construction, confiée d’abord à M. Bellanger, puis à M. Poidevin, comme architectes, et à MM. Clochard et Guénepin comme inspecteurs, a été commencée dès 1809 ; c’est à cette circonstance, ainsi qu’à la forme particulière du terrain, qu’est due la différence qu’on remarque dans sa disposition générale et dans quelques-unes de ses dispositions de détail, avec les autres établissements de cette nature. (Voir l’article Abattoirs.)

Montmartre (barrière).

Située à l’extrémité de la rue Pigalle.

On la nommait autrefois barrière Royale. Cette barrière est décorée d’un bâtiment à quatre façades avec colonnes et massifs vermiculés. (Voir l’article Barrières.)

Montmartre (boulevart).

Commence aux rues Montmartre, no  181, et du Faubourg-Montmartre, no  1 ; finit aux rues de Richelieu, no  112, et Grange-Batelière, no  2. Le dernier impair est 23 ; le dernier pair, 18. Sa longueur est de 215 m. — 2e arrondissement. Les numéros impairs sont du quartier Feydeau ; les numéros pairs dépendent du quartier de la Chaussée-d’Antin.

Ce boulevart, formé en vertu des lettres-patentes du mois de juillet 1676, tire son nom de sa proximité de la porte Montmartre. La largeur de la chaussée est de 19 m. Une ordonnance royale en date du 1er mai 1826 a déterminé l’alignement de ce boulevart. Maison à l’encoignure de la rue Montmartre, retranchement réduit 70 c. Les autres constructions de ce côté sont alignées ; 2, alignée ; 4 et 6, redressement ; surplus, aligné. — Conduite d’eau dans une partie. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).

Montmartre (chemin de ronde de la barrière).

Commence à la rue Pigalle et à la barrière Montmartre ; finit à la rue Fontaine et à la barrière Blanche. Pas de numéro. Sa longueur est de 364 m. — 2e arrondissement, quartier de la Chaussée-d’Antin.

Une ordonnance royale à la date du 28 février 1837, a maintenu la largeur de 11 m. 69 c., d’après laquelle ce chemin de ronde est presqu’entièrement exécuté. (Voyez l’article Chemins de ronde.)

Montmartre (place de la barrière).

Située au débouché des rues Pigalle et Frochot. Pas de numéro. — 2e arrondissement, quartier de la Chaussée-d’Antin.

Cette place, dont la forme est demi-circulaire, a été construite en 1827, sur les terrains appartenant à M. Brack. L’ordonnance royale d’autorisation est à la date du 27 septembre 1826. (Voyez rue Frochot.) — Bassin d’égout.

Montmartre (rue).

Commence aux rues Traînée et Montorgueil, no  1 ; finit aux boulevarts Montmartre, no  1, et Poissonnière, no  31. Le dernier impair est 181 ; le dernier pair, 182. Sa longueur est de 939 m. — De 1 à 49 et de 2 à 72, 3e arrondissement, quartier Saint-Eustache ; de 51 à 141, 3e arrondissement, quartier du Mail ; de 143 à la fin, 2e arrondissement, quartier Feydeau ; de 74 à la fin, 3e arrondissement, quartier Montmartre.

Pour indiquer les agrandissements successifs de cette voie publique, nous dirons que la première porte Montmartre, que l’on nommait également porte Saint-Eustache, faisait partie de l’enceinte de Philippe-Auguste. Elle avait été construite vers l’an 1200, en face des maisons nos 15 et 32. Vers l’année 1380, Paris s’était alors considérablement agrandi, et le torrent commençait à déborder. L’ancienne porte fut alors démolie et reconstruite dans la même rue, aux coins méridionaux des rues des Fossés-Montmartre et Neuve-Saint-Eustache, en face des maisons nos 81 et 92. Le mur d’enceinte, ou le rempart, passait entre les rues des Fossés-Montmartre et l’impasse Saint-Claude, qui s’appelait alors rue du Rempart. Cette deuxième porte fut abattue en 1633, et vers la fin du règne de Louis XIII, une