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pair ; le dernier pair est 14. Sa longueur est de 583 m. — 12e arrondissement, quartier Saint-Marcel.

Elle doit son nom à un champ très vaste sur lequel elle fut ouverte. Elle porta d’abord le nom de rue Saint-Louis. Une décision ministérielle à la date du 23 ventôse an X, signée Chaptal, a fixé la largeur de cette voie publique à 10 m. Quelques constructions sont alignées.

Conduite d’eau depuis la rue de Lourcine jusqu’à la rue du Petit-Champ.

Amandiers (barrière des).

Située à l’extrémité de la rue du même nom.

Cette barrière, qui doit son nom à la rue des Amandiers, n’a qu’un bâtiment rectangulaire surmonté d’un couronnement (voir l’article Barrières).

Amandiers (chemin de ronde de la barrière des).

Commence aux rue et barrière des Amandiers ; finit aux rue et barrière de Ménilmontant. Pas de numéro. Sa longueur est de 540 m. — 8e arrondissement, quartier Popincourt.

L’alignement de ce chemin de ronde est exécuté dans les deux tiers de son étendue (voyez l’article Chemins de ronde).

Amandiers-Popincourt (rue des).

Commence à la rue Popincourt, nos 38 et 40 ; finit aux chemins de ronde des barrières des Amandiers et d’Aunay. Le dernier impair est 43 ; le dernier pair, 46. Sa longueur est de 900 m. — 8e arrondissement, quartier Popincourt.

Ce n’était encore qu’un chemin sous le règne de Louis XIII. Il a pris son nom de la quantité d’amandiers qu’on voyait dans le terrain sur lequel elle fut ouverte. Une décision ministérielle du 23 messidor an IX, signée Chaptal, avait fixé la moindre largeur de cette voie publique à 10 m. En vertu d’une ordonnance royale du 6 mai 1827, cette dimension est maintenue pour la partie comprise entre les rues Popincourt et Saint-Maur ; le surplus a été porté à 13 m. de largeur. Les maisons portant les numéros ci-après sont alignées 1, 5, 7, 9, 11, 13, 15, 17, 19, 21, 31, 33, 35 et 37 ; et le terrain à l’encoignure du chemin de ronde, 2, 8, 10, 30, 32, 34, 36, 40 et 42. — Égout depuis la rue Popincourt jusqu’à l’avenue Parmentier, et conduite d’eau depuis cette avenue jusqu’à la rue Folie-Regnault.

Amandiers-Sainte-Geneviève (rue des).

Commence à la rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, nos 82 et 82 bis ; finit à la rue des Sept-Voies, nos 17 et 19. Le dernier impair est 19 ; le dernier pair, 20. Sa longueur est de 95 m. — 12e arrondissement, quartier Saint-Jacques.

On l’appelait en 1300, rue de l’Allemandier ; en 1334, des Amandiers ; en 1386, rue des Allemandiers ; en 1392 et depuis, la rue des Amandiers. Une décision ministérielle du 8 brumaire an X, signée Chaptal, a fixé la largeur de cette voie publique à 7 m. La maison no 2 est alignée. Celles nos 16 et 18 ne sont soumises qu’à un très faible retranchement. — Éclairage au gaz (compe Parisienne). — Le collége des Grassins était situé dans cette rue, au no 14. Il fut fondé en 1569, par Pierre Grassin, conseiller au parlement. Ses descendants augmentèrent cet établissement. Devenu propriété nationale, il a été vendu en trois lots le 8 octobre 1833.

Ambigu-Comique (théâtre de l’).

Situé boulevart Saint-Martin, à l’angle de la rue de Bondy. — 5e arrondissement, quartier de la Porte-Saint-Martin.

Le sieur Audinot, acteur de la comédie italienne, est le fondateur de l’Ambigu-Comique. Il ouvrit, au mois de février 1759, un théâtre à la foire Saint-Germain ; puis, sur le boulevart, un spectacle de marionnettes auxquelles il substitua des enfants. Grâce à la gentillesse et à l’intelligence précoce des jeunes artistes, ce spectacle fit fureur. Audinot donna à son théâtre cette devise, dans laquelle se trouvait son nom Sicut infantes audi nos. Un poète, l’abbé Delille, a peint l’empressement du public dans ce joli vers

« Chez Audinot, l’enfance attire la vieillesse. »

Tout Paris courut à ce théâtre ; l’Opéra resta désert. Les administrateurs du Grand-Théâtre, jaloux des succès d’Audinot, obtinrent à la fin de l’année 1771, un arrêt du conseil qui réduisit l’Ambigu-Comique à l’état de spectacle de dernière classe. On lui ordonna de supprimer les danses ainsi qu’une grande partie de son orchestre. Cette mesure, regardée comme une injustice, causa alors une grande rumeur. Peu de temps après, le théâtre d’Audinot parvint à recouvrer son ancienne liberté, moyennant une contribution annuelle de 12 000 livres qu’il dut payer à l’Opéra. La comtesse Du Barry, pour égayer le roi Louis XV, fit venir, au mois d’avril 1772, la troupe d’Audinot à Choisy. Un incendie, qui éclata en 1827, dévora complètement les bâtiments de ce théâtre ; sa reconstruction ne put avoir lieu sur le boulevart du Temple ; l’isolement qui était imposé aurait trop restreint les proportions des bâtiments : on fut donc forcé de rebâtir l’Ambigu-Comique dans un autre endroit ; on fit choix de l’emplacement actuel, qui offre toute la sécurité désirable. Les divers planchers de ce théâtre sont construits en fer et maçonnés en poteries ; les combles sont également en fer et couverts en ardoises ; le mur au droit de l’avant-scène, et séparant le théâtre de la salle, s’élève en gradins au-dessus des combles de ces deux parties ; enfin un rideau mobile en treillis de fer a été disposé en cet endroit. L’emplacement occupé par l’Ambigu a été acheté 385 515 fr. ; la démolition des anciennes constructions et l’exécution de la totalité des travaux ont eu lieu en moins de dix mois, et ont coûté 1 347 944 fr. ; les machines figurent pour 69 000 fr., et la peinture de décor a coûté 17 000 fr. Cette salle, construite de 1827 à 1828, par MM. Hittorf et Lecointe, architectes, peut con-