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DU LANGAGE


zaine de cabillots (chevilles) alignés au râtelier et des soldats au port d’armes. » — Physiologie du Matelot, 1843. — La langue romane avait déjà cabi : serré, rangé. V. Roquefort.

cabe, cabot : Chien (Vidocq). — Contraction des deux mots : qui aboie. Les voleurs ont, comme toujours, donné le nom de l’acte à l’acteur. Au lieu de dire le chien, ils ont dit : le qui aboie, et en abrégeant : le qu’abe, le qu’abo. V. Calvin, Combre.

Cabermont : Cabaret (Vidocq). — Corruption de mot.

Cabestan : Agent de police. — Comparaison de la corde qu’enroule le cabestan à celle avec laquelle l’agent garrotte les criminels ( ?). V. Macaron.

cadenne : Chaîne de cou (Vidocq). La racine latine (catena) est demeurée presque intacte.

Caboulot : « Le caboulot est un petit café où l’on vend plus spécialement des prunes, des chinois et de l’absinthe. — Daunay, 1861. — Une monographie des Caboulots de Paris a paru en 1862. — C’est aussi un cabaret de dernier ordre. V. Camphrier.

Cadet : Derrière. — « Sur un banc elle se met. C’est trop haut pour son cadet. » — Vadé.

Cadet : Pince de voleur (Vidocq). — Cadet a ici le sens d’aide, de servant. On sait que le nom de cadet est donné aux apprentis maçons. V. Caroubleur.
Cadet : Individu. — Pris souvent en mauvaise part. — « Le cadet près de ma particulière s’asseoit sur l’ banc. » — Le Casse-Gueule, chanson, 1841.

Cadichon : Montre (Vidocq). — Diminutif de Cadran. Le cadran des montres est fort petit.