Page:Larchey - Les Excentricités du langage, 1865.djvu/28

Cette page n’a pas encore été corrigée

2
LES EXCENTRICITÉS

Abouler : Donner, faire bouler à quelqu’un : — « Mais quant aux biscuits, aboulez. » — Balzac.
Abouler de maquiller : Venir de faire. V. Momir.
Aboulage : Abondance.

Absorption : Repas offert chaque année aux anciens de l’École polytechnique par la promotion nouvelle. On y absorbe assez de choses pour justifier le nom de la solennité. — « Lorsque le taupin a été admis, il devient conscrit et comme tel tangent à l’Absorption. Cette cérémonie annuelle a été imaginée pour dépayser les nouveaux, les initier aux habitudes de l’École, les accoutumer au tutoiement. » — La Bedollière.

Accent : V. Arçon.

Accroche-cœurs : Favoris (Vidocq). — Allusion aux accroche-cœurs féminins, petites mèches contournées et plaquées prétentieusement sous la tempe.

Accrocher : Mettre au Mont de Piété, c’est-à-dire au clou. Ce dernier mot explique le verbe. — « Ah ! les biblots sont accrochés.» — De Montépin.
Accrocher : Consigner un soldat, c’est-à-dire l’accrocher à son quartier, l’empêcher d’en sortir.

S’accrocher : Combattre corps à corps, en venir aux mains, ou, pour mieux dire, aux crocs. De là le mot.

achar (D’) : Avec acharnement. V. Autor.

Addition : Carte à payer. — « C’est l’addition même de l’un de ces repas-là. » — Delvau.

Ce néologisme fort juste s’explique de lui-même.

Aff : Abrév. d’Affaire. — V. Débiner.

affaire (Donner ou Faire son) : Tuer. — « L’un d’eux doit m’faire C’te nuit mon affaire. » — Désaugiers.