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TRAITÉ DE LA LUMIÈRE.

réfléchi. Outre qu’il se peut faire qu’on y découvre à l’avenir des utilités que l’on ne voit pas présentement.

Pour venir donc à ces figures, posons premièrement que l’on veuille trouver une surface C D E, qui assemble les rayons venant d’un point A à un autre point B, et que le sommet de la surface soit le point D, donné dans la droite A B (Fig. 56 et 57). Je dis que, soit par réflexion, ou par réfraction, il faut seulement faire cette surface telle, que le chemin de Figure 56 : Focalisation de rayons lumineux par un miroir elliptique.
Fig. 56.
la lumière, depuis le point A jusqu’à tous les points de la ligne courbe C D E, et de ceux-ci au point du concours — comme est ici le chemin par les droites A C, C B, par A L, L B, et par A D, D B — se fasse partout dans des temps égaux, par où l’invention de ces courbes devient fort aisée.

Car pour ce qui est de la surface réfléchissante (Fig. 56), puisque la somme des lignes A C, C B, doit être égale à celle des A D, D B, il paraît que D C E doit être une ellipse ; et pour la réfraction (Fig. 57), ayant supposé la proportion des vitesses des ondes de lumière, dans les diaphanes A et B, connue, par ex., de 3 à 2 (qui est la même, comme nous avons montré, que la proportion des sinus dans la réfraction), il faut


(Pour la renumérotation des figures que j’ai opérée, voyez cette page de discussion. — ElioPrrl (d) 19 septembre 2020 à 15:21 (UTC))