diaques, — voy, t. I, p. 507-8). De retour dans le larynx lui-même, les nerfs dont il est question dans tout ce discours se mêlent aux nerfs dont j’ai parlé plus haut (nerfs laryngés inférieurs), lesquels issus, disions-nous, de la sixième paire, vont au fond du larynx. Il y a rencontre des nerfs récurrents avec ces derniers chez tous les animaux que j’ai observés ; c’est ce qu’on peut voir de la manière la plus manifeste chez les ours, les chiens, les bœufs et autres animaux semblables, la nature prêtant force et vigueur aux deux espèces de nerfs par leur union mutuelle. Nous avons déjà dit précédemment que l’entrelacement[1] des corps faibles entre eux contribue à leur force (cf. IX, xi, t. I, p. 591-2).
Nous avons précédemment (IV, vii, xiii ; V, viii-x ; VI, iii, vi ; VII, viii ; IX, xi ; t. I, pp. 287, 313, 359 suiv., 385, 397, 446, 589) dit quelque chose des nerfs qui arrivent aux viscères et aux intestins ; mais il faut ajouter ce qui manque à nos explications. Les intestins reçoivent une portion des nerfs de l’encéphale, petite dans toutes les autres parties, considérable à l’orifice de l’estomac, parce que la nature en a fait l’organe d’appétence des aliments (cf. IX, xi ; t. I, p. 591), attendu qu’il est pour ainsi dire préposé à la porte (cf. IV, ii ; t. I, p. 280) de tous les organes disposés par elle pour la distribution des aliments. Elle a donc fait descendre des régions supérieures ce nerf pur et exempt de mélange avec un autre nerf dur, distribuant chemin faisant une faible portion de ce nerf à l’œsophage, au poumon et à la trachée-artère. Elle a, pour les raisons précédemment énoncées, tiré de la même paire des nerfs purs destinés au foie et au cœur. Tous les autres organes situés au-dessous du diaphragme dans l’intérieur du péritoine, reçoivent aussi une partie de ces nerfs, non plus pure, mais mêlée à ceux de la moelle[2]. En effet, les