Des taches rondes ou ovales se géminent d’une manière semblable aux phénomènes
martiens. Si la tache est ronde (fig. 247) elle se dédouble par la vision
indistincte en deux taches rondes (fig. 248), tandis qu’une plus grande différence
Fig. 247.Fig. 248.
focale nous ramène au cercle de diffusion de la figure 241. La gémination en
taches rondes a été observée par M. Schiaparelli sur le Lac Ismenius en 1888.
D’autre part, si le lac est allongé (fig. 249), il se gémine en bandes parallèles
(fig. 250). De semblables phénomènes ont été observés par l’astronome de Milan
Fig. 249.Fig. 250.
sur le Lac Ismenius en 1881-1882 et sur le Trivium Charontis en 1884 et 1888.
Si une ligne présente des irrégularités (fig. 251), celles-ci disparaissent après
le dédoublement optique. Or, M. Schiaparelli écrit : « S’il existait quelque trace
Fig. 251.Fig. 252.
d’anomalie dans le canal simple primitif, elle disparaît complètement après la
gémination… Il y a, en un mot, une tendance prononcée à l’uniformité plus
absolue et à la suppression de tout élément irrégulier » (p. 450).
On remarque parfois dans les géminations optiques que les deux bandes sont
d’une intensité inégale (fig. 253 et 254). Les mêmes phénomènes ont lieu sur
Fig. 253.Fig. 254.
Mars : En 1882, la nouvelle bande du Gange « ressemblait au Gange, quoiqu’elle
fût un peu plus faible » (p. 451).
Un télescope de 16 centimètres de Foucault, de l’Observatoire de Juvisy, dont nous nous sommes servi pour ces expériences, montre que des lignes dirigées dans tous les sens ne se dédoublent pas avec leurs branches équidistantes. Il y a