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noit à une espece de couronne qui se faisoit de feuilles de chêne, & que les Romains accordoient autrefois à ceux qui avoient sauvé la vie dans une bataille ou dans un assaut à quelqu’un de leurs concitoyens. Voyez Couronne.

La couronne civique étoit fort estimée, & elle fut même accordée comme un honneur à Auguste, qui fit battre à cette occasion des monnoies avec cette devise, ob cives servatos. Elle fut aussi accordée à Cicéron, après qu’il eut découvert la conjuration de Catilina. Dict. de Trév. & Chambers. (G)

CIVITA DI CASCIA, (Géog.) petite ville d’Italie, dans l’état de l’Eglise, en Ombrie, près des frontieres de l’Abruzze.

CIVITA CASTELLANA, (Géog.) ville d’Italie dans l’état de l’Eglise, dans la Sabine, sur la Triglia.

CIVITA DUCALE, (Géog.) ville d’Italie au royaume de Naples, dans l’Abruzze ultérieure, près du Velino.

CIVITA LAVINIA, (Géog.) petite ville d’Italie de l’état de l’Eglise, dans la campagne de Rome.

CIVITA NUOVA, (Géog.) petite ville d’Italie dans la Marche d’Ancone, près du golfe Adriatique.

CIVITA DI PENNA, (Géog.) ville d’Italie au royaume de Naples, dans l’Abruzze ultérieure, près du Salino. Long. 31. 38. lat. 42. 25.

CIVITA DELLA PIEVE, (Géog.) ville d’Italie de l’état de l’Eglise, dans le Perugin, sur la Tresa.

CIVITA REALE, (Géog.) petite ville d’Italie au royaume de Naples, dans l’Abruzze ultérieure, près des sources du Tronto.

CIVITA DI S. ANGELO, (Géog.) petite ville du royaume de Naples, dans l’Abruzze ultérieure.

CIVITA-VECCHIA, (Géog.) petite ville forte d’Italie dans l’état de l’Eglise, sur le bord de la mer. Long. 29. 25. lat. 42. 5.

Il y a encore une ville de ce nom dans l’île de Malte, que les habitans nomment Medine.

CIVRAY, (Géog.) petite ville de France en Poitou.

CLA

CLABAUD, (Venerie.) Voyez Chien.

CLACKMANNAN, (Géog. mod.) ville d’Ecosse, capitale de la province de même nom. Longit. 54. lat. 57.

CLADOTERIES, (Myth.) fêtes ainsi nommées du mot Grec κλάδος, rameau. On les célebroit dans le tems où la vigne se taille. Voyez l’Antiq. expliq.

CLAGENFURT, (Géog. mod.) ville forte d’Allemagne, capitale de la Carinthie. Long. 31. 45. lat. 46. 50.

* CLAIE, s. f. (Vannier.) est un tissu de plusieurs bâtons, menus & paralleles, plus ou moins espacés, & fixés par une chaîne d’osier, & d’autres bâtons menus & flexibles. Cet ouvrage de mandrerie plat, est d’usage dans le jardinage pour passer les terres. On jette les terres dessus ; la bonne terre tombe d’un côté, en passant à-travers ; les pierres sont rejettées de l’autre côté. Les mailles de cette claie ont un pouce ou environ.

On donne le même nom à une échelle qu’on attache au derriere d’une charrette, & sur laquelle on traîne par les rues ceux qui se sont défaits, ou qui ont été tués en duel.

Claie, terme de Fortification. Ce sont des ouvrages faits avec des branches d’arbre, étroitement entrelacées les unes avec les autres, pour passer un fossé qui vient d’être saigné, en les jettant sur la boue qui reste au fond, pour en affermir le passage ; & aussi pour couvrir un logement, & alors on les charge de terre, pour se garantir des feux d’artifice, & des pierres que l’ennemi pourroit jetter dessus.

On donne aussi le nom de claie à ce qui sert aux Bergers pour enfermer leurs troupeaux quand ils parquent. Chambers. (Q)

Claie, (Pêche.) bouraque, pannier, nasse, & cassier, termes synonymes de Pêche. Voyez Nasse.

Claie, en terme d’Orfevre, sont de petites chambrettes séparées l’une de l’autre, presque comme les alvéoles des ruches d’abeilles. On en met dans tous les lieux où les Orfevres travaillent, pour recevoir les paillettes d’or ou d’argent qui se détachent en forgeant, des limailles & autres déchets. Elles sont composées de tringles de bois qui se croisent quarrément. Chaque partie est entaillée à mi-épaisseur, & reçoit l’autre, ce qui rend toutes les tringles de niveau, & forme de petits quarrés dont le vuide peut avoir à-peu-près dix-huit lignes sur chaque pan. La tringle a environ un pouce d’équarissage, & est ébiselée sous chaque pan des vuides, pour laisser moins de surface.

L’usage des claies étant de recevoir les parties d’or ou d’argent qui tombent, moins leurs bords ont de surface en bois, moins les piés emportent d’ordures, & font de déchet. Voyez les vignettes des Planches d’Orfévrerie.

CLAIN, s. m. (Jurisprud.) que l’on dit aussi clame ou clameur, a différentes significations.

Quelquefois clain est pris pour ajournement ou demande, comme dans la coûtume d’Anjou, art. 69. 70. Maine, art. 80. Bourbonnois, art. 159.

Clain en d’autres endroits est pris pour l’amende dûe par celui qui succombe. Voyez l’ancienne coûtume de Bourges, tit. ij. art. 21. & 22. C’est aussi dans certaines coûtumes l’amende dûe pour les bêtes prises en délit. Nivernois, tit. xv. art. 13.

Clain & arrêt est la saisie. Voyez la somme rurale.

Clain de cerquemanage est la demande formée pour l’infraction des bornes & limites.

Clain de dégagement est la saisie & arrêt que les domestiques & ouvriers font pour leurs gages & salaires sur les meubles du débiteur, que la justice fait enlever, pour le prix en provenant être employé au payement des créanciers. Coût. de Cambrai, tit. xxv. art. 4,5,& 6. & Pinault des journaux, sur ces articles.

Clain de rétablissement est l’action en réintégrande.

Clain de simple saisine est l’action en complainte. (A)

CLAIN, (Géog. mod.) petite riviere de France en Poitou, qui se jette dans la Vienne.

CLAION, s. m. (Vannerie.) est un petit tissu de gros bâtons & de menus bâtons d’osier, qui se fait comme la claie. Voyez Claie.

Il est à l’usage des Pâtissiers ; ils s’en servent pour transporter leurs ouvrages. Voyez la Planche du Pâtissier.

Claion, (Confiseur.) Les Confiseurs appellent ainsi un rond de fil d’archal en treillis, assez serré, sur lequel ils posent particulierement ce qu’on tire au sec, en travaillant le sucre pour le glacer. Voyez Planche du Confiseur, fig. 10.

Claionnage, s. m. (Maçonnerie & Jardinage.) est un assemblage de fascines, de fagots, de branches de saules arrangées entre deux pilles de pieux, ou formant des lits de six piés de large entremêlés de lits de terre.

C’est un travail très-nécessaire dans les terres humides ou trop mouvantes, pour affermir les talus de gazon, qui sans cette précaution s’ébouleroient par le pié. Quand ce sont des talus un peu roides, après avoir mis de la terre un pié de haut, en commençant par le bas, il faut mettre un lit de fascines ou de claionnages de six piés de large, rangés l’un contre l’autre, & faire ensorte que le gros bout & la racine regarde la face du talus, & vienne aboutir à un pié près du revêtissement. On mettra ensuite un lit