BOTTELEUR, s. m. (Œconom. rustiq.) homme de journée employé à mettre le foin en botte. Voyez Foin.
BOTTER, (se) signifie mettre des bottes pour monter à cheval. On dit aussi qu’un cheval se botte lorsque marchant dans un terrein gras, la terre lui remplit le pié & y reste. (V)
BOTTIER, s. m. est celui qui fait & vend toutes sortes de bottes molles, fortes, bottines. Les Bottiers sont du corps des Cordonniers, & ne se servent point d’autres outils qu’eux. Voyez Cordonnier.
BOTTINES, s. f. chez les Boyaudiers, ce sont des morceaux de cuir souple ou de peau, que ces ouvriers s’attachent au-dessus du coup-de-pié, afin d’empêcher que l’ordure & l’eau n’entrent dans leurs souliers, lorsqu’ils travaillent les boyaux destinés à faire des cordes. Ces bottines ressemblent assez aux morceaux de peau que les Tailleurs de pierre se mettent aux jambes, pour empêcher que les éclats des pierres n’entrent dans leurs souliers & ne les blessent.
Bottines, (en terme de Boursier) c’est une espece de botte de fer revêtue de cuir, pour soûtenir la jambe d’un enfant lorsqu’elle est trop foible, ou qu’elle prend un pli contre nature.
Bottines, s. f. (Bottier) on donne ce nom à une chaussure de cuir fort & dur, qu’on met à ses jambes pour monter à cheval : elle differe de la botte, en ce que la tige & la genouillere sont fendues en long par le côté, & se rejoignent par des boucles ou des boutons ; en ce qu’elle suit précisément le moule de la jambe, & en ce que le soulier n’y est point attaché. Voyez Pl. du Bottier, fig. 30.
Bottines fortes à tringles, (en terme de Bottier.) sont des especes de bottes dont la tige est aussi forte que les grosses bottes. Elles n’ont point de pié, & se ferment au bas de la jambe par une tringle de fer qui regne tout le long de la tige, & s’emboîte dans un anneau.
Bottines à passans, (en terme de Bottier.) sont des bottines qui se ferment par des especes de boutonnieres de cuir cousues le long de la tige, & qui se passent les unes dans les autres jusqu’à la derniere qui s’arrête par un bouton. Voyez Passans, & la fig. 50 Pl. du Cordonnier-Bottier.
Bottines à la dragonne. Elles ont la tige dure comme la botte : elles sont ouvertes tout du long par le côté, & elles emboîtent la jambe juste ; & le long du côté de l’ouverture est une verge de fer qui passe par le bas environ d’un pouce, & entre dans un petit anneau de fer qui est à l’autre côté de la tige, qui sert à la tenir ferme par le bas, & par le haut à la genouillere ; elle est fermée avec des attaches & des boucles. Les bottines n’ont point de souliers.
BOTZENBOURG, (Géog.) ville d’Allemagne située sur l’Elbe, dans le duché de Meckelbourg. Lon. 28. 23. lat. 53. 34.
BOTTWAR, (Géog.) ville du duché de Wirtemberg sur la riviere de même nom.
BOVA, (Géog.) petite ville d’Italie au royaume de Naples, dans la Calabre, près l’Apennin, à 8 lieues de Reggio. Long. 34. 3. lat. 37. 55.
BOUARD, s. m. gros marteau qui étoit anciennement à l’usage des monnoyeurs. Voyez Bouer.
* BOUBIE ou BOOBY, s. m. (Hist. nat.) c’est un oiseau aquatique d’Amérique, qui n’est pas tout-à-fait si gros qu’une poule : il est d’un gris clair, a un bec semblable à celui d’une corneille, les pattes larges & épattées comme un canard ; il se laisse prendre très-aisément, car il n’est point sauvage ; sa chair est noire, & le goût est comme celui de la chair des poissons.
BOUC, s. m. hircus. (Hist. nat. Zoolog.) animal quadrupede, dont la femelle est appellée chevre, capra. Voyez Chevre. Les Latins donnoient aussi le
de ces deux derniers noms qu’a été dérivé celui du genre auquel on a rapporté ces animaux, caprinum genus.
Le bouc differe du bélier en ce qu’il est couvert de poil & non pas de laine ; que ses cornes ne sont pas autant contournées que celles du bélier ; qu’il a une sorte de barbe au menton, & qu’il répand une mauvaise odeur. Ray, Anim. quad. synop. Voyez Quadrupede. (I)
* Le bouc pour être bon à la chevre doit avoir le corps grand, les jambes grosses, le cou charnu & court, la tête petite, le poil noir, épais & doux, les oreilles grandes & pendantes, la barbe longue & touffue ; s’il a des cornes, il sera pétulent, dangereux, & n’en sera pas meilleur.
Il ne lui faut donner des chevres qu’à un an ou deux, & ne lui en plus donner au-delà de quatre ou cinq ; mais il peut servir pendant deux mois à cent cinquante chevres. Quand on l’occupe, il le faut bien nourrir, & lui donner sept à huit bouchées de son & de foin à manger, lorsqu’il a sailli une fois ; on lui donne la même chevre jusqu’à trois fois, afin de s’assûrer qu’elle est pleine.
Lorsqu’on ne le destine pas à multiplier, on le châtre à six mois ou un an. Voyez Chevreau. Voyez aussi Chevre.
On mange rarement le bouc, à cause de son odeur & de son goût desagréable.
La graisse de bouc passe pour un très-bon émollient. Hippocrate la recommande comme telle dans un pessaire.
Dioscoride a donné la composition d’un topique très-salutaire selon lui, contre la goutte, & qu’il fait avec parties égales de graisse de bouc, & de celle de chevre, mêlées avec un peu de safran. (N)
* Les peaux de bouc font une partie assez considérable du commerce des cuirs ; les Maroquiniers, les Chamoiseurs & les Mégissiers, les préparent en maroquin, en chamois ou en mégie, & les mettent en état d’être employées à différens usages. Le suif de bouc n’est pas non plus à négliger.
* Boucs. (Myth.) Les habitans de Mendés en Egypte, avoient une grande vénération pour les boucs. Les Egyptiens en général n’en immoloient point, par respect pour Pan à la tête & aux pieds de bouc. Ils adoroient sous ce symbole la nature féconde. Les Grecs sacrifioient le bouc à Bacchus. C’étoit la monture ordinaire de la Vénus populaire.
* Bouc, s. m. On donne ce nom dans les machines hydrauliques à une espece de poulie garnie de cornes de fer, qui font monter & descendre une chaîne sans fin. C’est par le moyen d’un bouc que les eaux sont élevées du puits salé de Moyenvic. Voyez les Planches de Saline.
* Bouc, s. m. On donne aussi ce nom dans les grosses forges à une grande roue à eau, traversée par un arbre qu’elle fait mouvoir, & telle que celle qu’on voit en M, Planche II. fig. 1. des grosses forges.
* BOUCACHARDS, s. m. (Hist. ecclés.) espece de chanoines réguliers réformés, ainsi appellés de la maison de Boucachard, où commença la réforme. Les Boucachards ne sont ni anciens ni approuvés par l’Église ; cependant ils ont plusieurs maisons, & sont appellés Boucachards dans celles des chanoines réguliers où il a plu aux évêques de les introduire.
BOUCAGE, s. m. tragoselinum, (Hist. nat. Bot.) genre de plante à fleur en rose & en ombelle, composée de plusieurs pétales inégaux faits en forme de cœur, disposés en rond & soutenus par un calice. Ce calice devient dans la suite un fruit composé de deux semences oblongues arrondies, cannelées d’un côté & applaties de l’autre. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)