à courroyer ou préparer les cuirs, colorés seulement.
BAUDROYEUR, s. m. ouvrier qui courroyoit les cuirs de couleur. La communauté des Baudroyeurs est unie à celle des Courroyeurs, qui se qualifient maîtres Baudroyeurs-Courroyeurs.
BAUDRUCHE, s. m. en terme de Batteur d’or ; c’est une pellicule d’un boyau de bœuf apprêtée, dont ils font les feuillets de leurs outils. Voyez Battre l’or.
BAVER, v. neut. (Jardinage.) se dit d’une eau qui vient en décharge, ou d’un jet qui ne s’éleve pas haut. (K)
BAVETTE, s. f. chez les Boyaudiers, est un ustencile qui dépend en quelque façon du tablier, quoiqu’il en soit séparé ; c’est une espece de plastron composé de vieux chiffons que ces ouvriers mettent devant eux pour garantir leur poitrine, & empêcher que leurs habits ne soient gâtés. Les Boyaudiers suspendent la bavette à leur cou, & se l’attachent derriere eux avec des cordons.
Bavette, terme de Plombier ; c’est ainsi qu’on appelle une sorte de plate-bande de plomb qui couvre les bords des cheneaux.
Bavette, se dit aussi des plaques de plomb, qui se mettent au-dessous des bourseaux qui servent d’ornement sur les couvertures d’ardoises.
BAVEUSE, bavosa, s. f. (Hist. nat. Zoolog.) poisson de mer ainsi appellé à Antibes, parce qu’il est toûjours couvert d’une bave gluante : il n’a point d’écailles ; il est lisse & moucheté, le dos est brun & le ventre de couleur blanchâtre. Il a deux nageoires près des oüies, & deux au-dessous, une sur le dos, qui s’étend depuis la tête jusqu’à la queue, & une autre qui va depuis l’anus jusqu’à la queue. Ce poisson ressemble beaucoup à celui que l’on nomme percepierre & coquillade. Rondelet. Voyez Percepierre , Coquillade, Poisson . (I)
* BAVEY (Géog.) petite ville de France, dans le Haynault.
* BAUGE, s. f. (Commerce.) espece de droguet d’une demi-aune de large au sortir du foulon, qui se fabrique en Bourgogne, sur des rats ou peignes de trois quarts, avec de la laine grossiere, & du fil filé gros.
* Bauge, s. f. (Œconomie rustique.) c’est de la terre franche mêlée avec de la paille & du foin hachés. On pétrit ce mêlange, on le corroie, & l’on s’en sert où le plâtre & la pierre sont rares. Les murs sont ou de bauge, ou de cailloux liés de bauge. Ces derniers ne s’en appellent pas moins murs de bauge. La plûpart des chaumieres ne sont pas construites d’autre chose. Quand la bauge est soûtenue par de la charpente, comme dans les granges, les étables & d’autres bâtimens, cela s’appelle torchis ; parce que cette charpente n’étant pour l’ordinaire qu’un assemblage de perches & de pieux lattés, pour remplir & consolider cette espece de grillage, on se sert de bâtons fourchus & de branches d’arbres qu’on enduit de bauge, & qui ressemblent assez alors à une torche ; on insere ces torches dans les entailles & ouvertures de la charpente : quand le mur est plein, on le crépit du haut en bas avec de la bauge pure & bien corroyée ; on l’unit avec la truelle, & l’on blanchit le tout, si l’on veut, avec du lait de chaux ; ce cloisonnage est de peu de dépense, & il est d’autant plus solide que les palissons ou palats, c’est ainsi qu’on appelle les bâtons ou rameaux qu’on enduit de bauge, sont plus courts, & par conséquent les perches & pieux qui forment la charpente plus serrés : il ne faut point employer de bois verd dans cette maniere de bâtir ; car il se déjette, & donne lieu à des crevasses & à la chûte des murs. Que les palissons ou palats soient de chênes ; que la terre soit bien délayée, & qu’elle soit en une pâte ni molle ni dure : voila les conditions principales à observer dans la maniere de faire & d’employer la bauge.
* Bauge s. f. (Chasse.) c’est le lieu où la bête noire, comme le sanglier, se couche tout le jour : c’est ordinairement un endroit bourbeux & touffu de la forêt.
* BAUGÉ (Géog.) ville de France, en Anjou, sur le Coesnon, à quatre lieues de la Fleche.
Baugé (Géog.) ville de France, dans la Bresse, dont elle étoit autrefois la capitale, à une lieue de Mâcon.
* BAUGENCI (Géog.) ville de France, dans l’Orléanois proprement dit, avec titre de comté.
BAUHINE, bauhinia, genre de plante dont le nom a été dérivé de celui de Jean & Gaspar Bauhin ; la fleur des plantes de ce genre est polypétale irréguliere, composée pour l’ordinaire de cinq pétales tous rangés du même côté ; il s’éleve du fond du calice un pistil recourbé & entouré d’étamines aussi recourbées ; il devient dans la suite une silique remplie de semences qui ont la forme d’un rein. Plumier, nova plant. Americ. gen. Voyez Plante. (I)
* BAVIERE, (Géog.) état considérable d’Allemagne, avec titre de duché, borné au septentrion par la Boheme & le haut Palatinat ; à l’orient par l’Autriche, l’archevêché de Saltzbourg, & l’évêché de Passau ; au midi par l’évêché de Brixen & le Tirol ; à l’occident par le Lech. Il a environ 50 lieues d’occident en orient, & 35 du midi au septentrion : ses principales rivieres sont le Danube, l’Inn, l’Iser, & le Lech. La Baviere se divise en haute, où est la régence de Munich, capitale de Baviere ; & en basse, où sont les trois régences de Burckhausen, Landshut, & Straubingen.
Baviere, (Cercle de) partie de l’Allemagne beaucoup plus étendue que la Baviere ; comprenant outre la Baviere, le haut Palatinat, l’archevêché de Saltzbourg, les évêchés de Frizingue, de Passaw, & de Ratisbonne, avec le duché de Neubourg. Elle est bornée à l’orient & au midi par le cercle d’Autriche, & à l’occident & au septentrion par les cercles de Franconie & de Suabe, & par la Bohème.
Baviere, (Palatinat de) partie du Nortgaw, dont la capitale est Amberg.
Il ne faut pas confondre, comme on voit, la Baviere, soit avec le cercle, soit avec le Palatinat de même nom.
* BAUMANN, (Caverne de) ; elle est proche de Goslar, dans le comté de Blanckenburg, sous un rocher. On dit qu’on y trouve des pierres auxquelles la nature a donné la figure d’os d’animaux, & d’autres formes bisarres ; il y a six grottes qui communiquent les unes aux autres, & s’étendent sous terre à une très-grande profondeur ; on ajoûte sur ces grottes beaucoup de choses fabuleuses, qu’il est inutile de rapporter ici.
* BAUMARIS, (Géog.) ville située dans l’île d’Anglescey.
BAUME, plante. Voyez Mente. (I)
Baume, proprement dénote une substance huileuse, résineuse, odoriférente, provenant des incisions de certaines plantes, d’une vertu souveraine pour la cure des plaies & de divers autres maux.
Nous l’appellons quelquefois par maniere de distinction, baume naturel. Nous disons baume de la Méque, baume du Pérou, de Tolu, de Copahu, d’ambre liquide, à quoi peut être ajoûté le baume de Carpathie.
Baume de Giléad, est des plus estimés, quoiqu’il y ait des auteurs qui veulent que celui du Pérou ne lui soit point inférieur en vertu. On le tire par incision d’un arbre du même nom, qui croît en Egypte & dans la Judée, mais principalement dans l’Arabie Heureuse, & qui est d’une si grande valeur, qu’il fait partie du revenu particulier du grand-seigneur, sans la permission duquel il n’est point permis