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J’ai dit qu’il y en a douze, cependant on en trouve quelquefois onze, & quelquefois treize dans des hommes forts, grands, avec autant de côtes de chaque côté.

Leurs apophyses épineuses ne sont point fourchues à l’extrémité ; cependant Tulpius, médecin illustre, & bourguemestre d’Amsterdam, rapporte les avoir vu toutes fourchues dans un sujet.

Enfin les petites cavités avec lesquelles les éminences des côtes s’attachent aux vertebres du dos, ne se trouvent pas toutes aux mêmes endroits ; quelquefois cette jonction se fait à la partie inférieure, d’autrefois à la partie supérieure, & d’autrefois aux corps de la vertebre.

M. Poupart ayant ouvert le cadavre d’un particulier âgé de cent ans, il trouva que les neuf vertebres inférieures dorsales ne composoient qu’un seul os ; les apophyses transverses à droite & à gauche étoient incrustées d’une matiere osseuse blanche, dernier période de la nature ; tel un vieil arbre avant que de périr, offre un tronc sec, couvert d’une écorce blanchâtre, où la seve ne se porte plus. (Le chevalier de Jaucourt.)

VERTEL, s. m. (Com.) on nomme ainsi à Heydelberg, dans le Palatinat, la mesure des liquides qu’on appelle fertel, dans tout le reste de l’Allemagne. Voyez Fertel.

Le vertel est encore une mesure de grains dont on se sert à Anvers. Trente-deux vertels & demi d’Anvers font dix-neuf septiers de Paris. Diction. de Commerce.

VERTELLE, s. f. (Salines.) espece de bonde, comme celle d’un étang, qui sert à fermer les varaignes dans les marais salans.

Ces varaignes sont des ouvertures que l’on fait aux digues, pour introduire l’eau de la mer dans les réservoirs pour s’y échauffer, fermenter & se convertir en sel ; & comme il faut que ces ouvertures puissent s’ouvrir & se fermer à discrétion pour laisser entrer l’eau & la retenir, cela se fait avec la vertelle. (D. J.)

VERTE-MOUTE, s. f. (Droit coutumier de France.) c’est un droit que les seigneurs qui ont des fours banaux dans la Normandie exigent en espece pour la mouture du blé qui n’a pas été moulu dans leurs moulins.

Terrien, Beraud & Basnage ont fait mention de ce droit. Ceux qui sont resséans, c’est-à-dire domiciliés, dans l’étendue de la bannalité, ayant fait leur recolte de grains, ne peuvent les enlever, & les faire transporter dans une grange située hors du fief, sans laisser 16 gerbes pour le droit de verte-moute. Beraud rapporte un arrêt qui l’a ainsi jugé. Basnage en cite un autre encore plus étrange. Il fut jugé en 1541 que les étrangers qui avoient acheté du blé dans le marché du seigneur, ne pouvoient pas l’enlever sans payer le droit de verte-moute, quoi qu’ils fussent domiciliés hors de la bannalité. De tels arrêts n’ont été donnés que pour établir la servitude, & détruire le commerce d’un pays. (D. J.)

VERTENELLE, s. f. (Gram. & Mar.) pentures & gonds, ou charnieres doubles, qui tiennent le gouvernail suspendu à l’étambot, & sur lesquelles il se meut.

VERTERELLES, s. s. (Serrur.) pieces de fer en forme d’anneaux qu’on fiche dans une porte pour faire couler & retenir le verrouil des serrures à bosse.

VERTERIS, (Géog. anc.) ville de la Grande-Bretagne. L’itinéraire d’Antonin la marque sur la route de Blatum Bulgium à Castra Exploratorum, entre Brovonacis & Lavatris, à 13 milles du premier de ces lieux, & à 14 milles du second. C’étoit la résidence d’un prefet, selon la notice des dignités de

l’empire ; mais ce n’est plus aujourd’ui qu’un village à 2 milles de l’Eden & connu sous le nom de Burgh, autrement Burghupon Steenmore, selon Camden. (D. J.)

VERTES-DIXMES, (Jurisprudence.) voyez au mot Dixme l’article Dixme-verte & Dixme-menue.

VERTEUIL, (Géog. mod.) petite ville de France, dans l’Angoumois, sur la Charente, dans une belle situation, avec titre de baronie.

Verteuil, (Géog. mod.) petite ville de France, dans la Guienne, au pays de Médoc, dans le diocèse de Bordeaux, entre la Gironne & la mer, avec une abbaye d’hommes de l’ordre de S. Augustin.

VERTHES, (Géog. mod.) montagne de la basse-Hongrie, connue autrefois sous le nom de mons Clipeorum. Elle est entre Gran & Albe-royale ; & les Allemands l’appellent Schiltperg. (D. J.)

VERTICAL, adj. (Géomet.) se dit en général, de ce qui est perpendiculaire à l’horison, ou, pour parler d’une maniere plus vulgaire, de ce qui est à-plomb.

Ce mot vient du latin vertex, sommet, parce qu’une ligne tirée par le sommet de notre tête, & par la plante de nos piés, est toujours perpendiculaire à l’horison. (O)

Vertical, cercle vertical, (Astronomie.) est un grand cercle de la sphere passant par le zénith Z, par le nadir N, (Planche astron. fig. 6.) & par un autre point donné de la surface de la sphere, comme B. Voyez Cercle & Sphere.

Les cercles verticaux sont aussi appellés azimuths. Voyez Azimuth. Le méridien d’un lieu quelconque est un vertical. Voyez Méridien. Tous les cercles verticaux se coupent mutuellement au zénith & au nadir. Voyez Zénith & Nadir.

L’usage des cercles verticaux est de mesurer la hauteur des astres & leur distance du zénith, qui se comptent sur ces cercles mêmes, & de mesurer les amplitudes estives & occases par la distance de ces cercles au méridien. Voyez Hauteur, Amplitude, &c.

Le premier vertical est celui qui coupe perpendiculairement le méridien ; il passe par les points équinoctiaux.

Le vertical du soleil est celui qui passe par le centre du soleil au moment d’une observation. Il est d’un grand usage dans la Gnomonique pour trouver la déclinaison du plan sur lequel on veut tracer un cadran.

Le plan vertical dans la perspective est un plan perpendiculaire au plan géométral ; le plan vertical passe par l’œil, & coupe le plan du tableau à angle droit. Voyez Plan.

Le vertical, dans les coniques, est un plan passant par le sommet du cône, & parallele à quelque section conique.

La ligne verticale, dans les coniques, est une ligne droite tirée sur un plan vertical, & passant par le sommet du cône.

Cadran vertical, est un cadran solaire fait sur un plan vertical ou perpendiculaire à l’horison.

On l’appelle de plus oriental ou occidental, ou méridional, ou septentrional, s’il se trouve exposé directement à l’un des quatre points cardinaux, &c.

Lorsque les cadrans ne sont pas exposés directement à l’un des quatre points verticaux, on les appelle déclinans.

Et si leurs plans ne sont pas exactement verticaux, on dit qu’ils sont inclinés.

Le point vertical en Astronomie, est la même chose que le zénith.

Un astre est dit vertical, lorsqu’il passe au zénith d’un lieu.