rythmiques des Anciens sont :
Genre à quatre temps :
Dactyle
◡◡,
Anapeste
◡◡,
Spondée —.
Genre à trois temps :
Iambe
◡,
Trochée
◡,
Tribachys
◡◡◡.
Genre à cinq temps ou péon, composé
de 3 + 2, genre crétique ou de
2 + 3, genre bacchiaque.
Genre à six temps, ou ionique.
Sa forme la plus simple est le molosse
de trois longues — — —.
L’ionique majeur
— ◡◡ ;
l’ionique mineur
◡— — ;
l’hexabrachys, ou six brèves
◡ ◡◡ ◡◡, etc.
Comme corrélation
aux mesures modernes, remarquer
que ces mètres à six temps se divisent
par trois, et n’ont aucun rapport
avec nos rythmes en triolets, 6/8, etc.
La concordance des mesures modernes
avec les mètres antiques ne
peut pas s’établir dans la plupart des
cas. On peut dire dérivés du genre
trochaïque nos mesures à 3/8, 3/4,
dont le numérateur indique le nombre
des temps, le dénominateur leur
valeur. Le rapprochement peut être
essayé pour certaines mesures composées,
mais sans mener à des résultats
clairs et fixes. Cependant, les
classifications de la métrique ancienne
sont employées pour analyser les
formes mélodies des maîtres de
l’époque classique (Bach, Haydn,
Mozart, Beethoven), par Combarieu,
Dorsan van Reyschoot, etc. Elles ne
peuvent s’appliquer qu’aux œuvres de
cette période, parce que la régularité
symétrique des formes y est prédominante ;
de plus, elles ne peuvent
guère s’appliquer qu’aux formes instrumentales,
parce que dans le chant,
le compositeur attentif au sens et à
l’expression des paroles, est amené à
sacrifier ou à oublier les cadres symétriques.
À plusieurs époques, littérateurs
ou musiciens se sont cependant
efforcés de composer suivant les mètres
antiques, même les plus opposés à nos
mesures. (Voy. Mètre ; Musique mesurée à l’antique ; Ode.)
Piémontaise, n. f. Danse ancienne à trois temps. Il y a une P. dans le Tiers livre de Guitare de Le Roy (1552). (Voy. Monferrine.)
Pierres sonores, n. f. * Plaques minces de talc ou de quartz, soigneusement établies et rangées d’après les degrés des gammes diverses, et qui, frappées d’un marteau, forment l’un des instruments de l’ancienne musique cultuelle des Chinois.
Pieux, euse, adj. S’est employé au moyen âge dans l’expression « chanson pieuse » ou sous la forme « piteuse ». (Voy. Cantique, Chanson et Spirituel.)
Piffaro, n. m. ital. 1. Sorte de cornemuse : leurs instrumentistes sont nommés pifferari. || 2. Jeu d’orgue à double tuyau produisant un son élevé, doux et tremblant. Il paraît avoir été estimé en Allemagne au xviie s. (Voy. Bifara ; Jeu d’orgue.)
Pilote, ou Pilotis, n. m. Partie du mécanisme du piano qui, par l’extrémité de la touche appelée pousse-pilote, se soulève pour laisser vibrer les cordes frappées par le marteau, et revient à sa place aussitôt qu’a cessé la pression du doigt. Partie du mécanisme de l’orgue, qui, en forme de petites tringles, transmet le mouvement des touches aux pièces qui communiquent avec les soupapes d’un sommier.
Pince, n. f. Bord inférieur de l’ouverture d’une cloche.
Pincé ou Pincement, n. m. Agrément en usage dans l’exécution de la musique instrumentale française, du xvie au xviiie s. Il s’exprimait chez les différents auteurs par différents signes : les luthistes le marquaient simplement par un point sous la lettre. chez Chambonnières (1670) ; chez Le Bègue (1677) ; une virgule, chez d’Anglebert (1689) et chez Rameau (1731), Dieupart († 1740) ; une sorte de petit fleuron , chez Couperin (1713).
Sa signification varie, mais très légèrement. Elle équivaut d’abord à un bref mordent à la note inférieure.
C’est la forme appelée pincé simple par Couperin, qui y ajoute le pincé double, à trois battements semblables ; et le pincé continu, qui est un trille à la note inférieure, indiqué par le fleuron et par un trait horizontal ondulé, prolongé pendant tout l’espace correspondant à la durée de son exécution. Le pincé est appelé martellement par Loulié. Il s’est maintenu sous le nom de mordent que lui donnaient les Italiens. (Voy Mordent.)
Pipe, n. f. * Synonyme de tuyau, dans l’ancienne langue française ; mot conservé dans l’anglais bag-pipe, horn-pipe (voy. ces mots).
Pipeau, n. m. Diminutif de pipe. * Petit chalumeau rustique destiné à imiter le gazouillis des oiseaux.
Piper, v. trans. * Imiter sur les pipeaux le gazouillis des oiseaux, pour les attirer (d’où le sens de : tromper).
Piquer, v. trans. * S’emploie pour exprimer l’action de marquer une note tout en la détachant (Voy.