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nier cette unité, c’est se priver du principal élément de la doctrine de la Parole sur le sujet que nous traitons. On est alors conduit à s’occuper de questions de confédérations d’hommes, plutôt qu’à reconnaître les droits de l’Esprit de Dieu dans le corps de Christ. C’est pourquoi je dis que je ne parle pas de confédération d’Églises, mais de l’unité de l’Église, du corps de Christ, et j’affirme que les dons du Saint Esprit se trouvent dans ce corps, agissant par ses membres. Cette vérité de l’unité de l’Église comme corps ici-bas, vérité méconnue et défigurée, il est vrai, dans la manière de la présenter comme une confédération, est, dit l’auteur de la brochure, « une erreur fondamentale dans laquelle je suis tombé, et qui jette du faux sur toute mon argumentation » (p. 26). Cette expression l’Église signifie les Églises ou chaque Église (p. 27 et 28) : « La Parole, en envisageant l’Église comme société, ne voit que des Églises et non l’Église. »

Ici il faut être clair et précis. J’affirme que la doctrine de l’unité du corps de Christ est une vérité fondamentale de la parole de Dieu. J’en appelle au 4e Éph., 2 Col., 1 Cor. xii, et Rom. xii, et j’engage tous mes frères à examiner à fond ces passages. J’affirme encore que tous les priviléges de l’Église découlent de ce principe[1], que les dons sont dans l’Église, que les fidèles sont les membres de l’Église, du corps de Christ, et non pas d’une Église. Il est évident que là où ce principe est ignoré ou nié, tout jugement sur l’état de l’Église doit être proportionnellement erroné

  1. Je ne dis pas de la connaissance de ce principe, quoique cette connaissance soit très-importante pour que l’Église soit bénie.