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des Églises, et de n’avoir pas de mission pour le faire ; en sorte que nous agissons en cherchant une puissance en nous mêmes, et en faisant ce dont personne ne nous a donné charge.

Maintenant nous allons répondre à la demande que nous fait l’auteur (page 9), de prouver que « c’est la volonté de Dieu, de rétablir de nouveau l’économie de l’Église, après qu’elle a manqué. »

Comme les preuves par lesquelles l’auteur cherche à établir cette thèse, que « l’économie actuelle a manqué, et que la volonté de Dieu n’est pas qu’on la rétablisse », se trouvent dispersées dans les deux articles qui suivent celui dont nous nous occupons ; nous les traiterons dans leur ensemble, en prenant tout ce que l’auteur a dit sur ce sujet, depuis la page 14 à la page 18.

Nous demandons qu’on veuille bien peser les réflexions suivantes, dont chacune répondra à quelqu’une des assertions de l’auteur.

Première réflexion. Une erreur fondamentale dans laquelle l’auteur est tombé, et qui jette du faux sur toute son argumentation, c’est qu’il considère l’Église comme une espèce de confédération[1],

  1. Nous prions qu’on ne conclue pas de ce que nous disons ici, que nous soyons opposés à l’idée d’une confédération volontaire d’un certain nombre d’Églises. Nous la croirions même fort utile, pourvu que le lien commun fût tel, qu’il ne gênât pas la liberté d’action de l’Esprit de Dieu, dans chaque Église particulière. Comme les fidèles peuvent se soumettre les uns aux autres, dans la crainte de Dieu, sans contrarier l’action de l’Esprit, nous pensons qu’il en est de même des Églises.