Page:Cyrille de Jérusalem, Œuvres complètes, trad. A. Faivre, 1844 tome 2.djvu/7

Cette page n’a pas encore été corrigée

ou le premier homme pétri de limon a introduit la mort et son deuil sur la terre, est-ce que celui qui est la vie même, (Jn. 14, 6) qui a broyé l’homme dans ses mains, ne pourra pas reconquérir sur la mort l’empire de la vie ?
Si Phinées dans son zèle apaisa la colère de Dieu en faisant, l’épée à la main, disparaître du milieu du peuple l’auteur du scandale (Nb. 25, 8, 11) Jésus, sans donner la mort à personne, se livrant lui-même, comme victime expiatoire, ne pourra-t-il pas réconcilier le ciel avec la terre, la divinité avec l’humanité ? (1 Ti. 2, 5-6.)
III. Loin de rougir de la croix du Sauveur, faisons-en notre trophée. La croix est un objet de scandale pour les Juifs, elle est une folie pour les Gentils ; elle est notre asile, notre salut : elle est une folie pour ceux qui se perdent ; elle est la force de Dieu, c’est l’instrument de sa puissance pour ceux que Dieu sauve, c’est-à-dire pour nous. (1 Co. 1, 18, 23-24.) Comme nous l’avons dit, ce n’est pas un simple mortel qui est mort pour nous ; c’est le Fils de Dieu lui-même fait homme, revêtu de la nature humaine. Si le sang de l’agneau immolé en vertu de la loi de Moise écartait loin du peuple l’Ange exterminateur (Ex. 12,23) de quelle autre efficacité ne sera pas le sang de l’Agneau de Dieu, qui efface les péchés du monde ? (Job. 1, 20.) Le sang d’un agneau privé de raison a été d’une efficacité salutaire ; comment celui du Fils unique de Dieu pourrait-il être stérile ?
Si quelqu’un révoquait en doute la puissance de