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PRÉFACE

cence de ma vie, & la pureté de mes mœurs. »[1] Il défioit de lui reprocher avec justice aucuns genres d’infamie parmi lesquels il compte nommément celui qui réſulteroit de la groſſièreté qui lui eſt attribuée[2] .

Le perſonnage de Cavalier par lequel il débuta, la qualité de Poëte, qui fait paſſer aiſément des paſſions peintes aux paſſions rééles, le ton de ſon ſiécle, qui ne pouvoit pas être ſi déclaré pour le luxe ſans l’être pour une certaine licence, tout cela ne pût ſe trouver ſans doute en Horace ſans pluſieurs de ſes effets naturels, dont il est le premier à faire foi[3] : mais ces défauts dont il ne fut

  1. Quod placui tibi, qui turpi ſecernis honeftum ,
    Non patre præclaro, ſed vita & pectore puro.
                         lib. I. Sat. 6.

  2. Neque avaritiam neque ſordes ac mala
                                  lustra.
    Objiciet vere quiſquam mihi, purus & inſons
    Ut me collaudem vivo. ibid.


    Luſtra ſelon Feſtus au propre, étoient les bourbiers cachés des bois, où ſe vautraient les ſangliers, & au figuré tous les lieux où l’on ſe livre en ſecret à la débauche. Lustra ſignificant lacunas quæ ſunt in ſylvis aprorum cubilia, a qua ſimilituline ii qui in locis abditis & ſordidis ventri & desfidiæ operam dant dicuniur in lustris vitam agere. verbo Lustra.

  3. Vitiis mediocribus
    Mendoſa eſt natura alioqui recta… ibid.