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35e. — page 176.

Avant que tu n’aies achevé de m’enseigner la pudeur.

C’est ordinairement la fille vertueuse et innocente qui peut enseigner la pudeur à un jeune homme passionné : la religion chrétienne prouve ici sa puissance, puisqu’elle met le langage chaste dans la bouche d’Eudore, et l’expression hardie dans celle de Cymodocée. Cela est nouveau et extraordinaire sans doute, mais naturel, par l’effet des deux religions, et c’eût été blesser la vérité que de présenter des mœurs contraires.


36e. — page 177.

Elle promet aisément de se faire instruire dans la religion du maître de son cœur.

C’est ici la simple nature, et cela ne blesse point la religion, parce que Cymodocée n’est plus demandée comme une victime immédiate. (Voyez le livre du Ciel.)


37e. — page 177.

La tombe d’Épaminondas et la cime du bois de Pelagus.

« En sortant de Mantinée par le chemin de Pallantium, vous trouverez, à trente stades de la ville, le bois appelé Pelagus… Épaminondas fut tué dans ce lieu. Ce grand homme fut enterré sur le champ de bataille. » (Pausan., in Arcad., cap. ii.)

Ce livre offre le contraste de tout ce que la mythologie nous a laissé de plus riant et de plus passionné sur l’amour, et de tout ce que l’Écriture a dit de plus grave et de plus saint sur la tendresse conjugale. Lequel de ces deux amours l’emporte ? C’est au lecteur à prononcer.

LIVRE TREIZIÈME.


1re Remarquepage 178.

Le temple de Junon Lacinienne, etc.

C’est Plutarque qui raconte cette fable dans ses Morales. Ce temple étoit d’ailleurs très-célèbre, et bâti sur le promontoire appelé Lacinius, au fond du golfe de Tarente en Italie. Tite-Live et Cicéron ont parlé de ce temple.