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par l’ordre de Frédégonde, sa belle-mère, son corps s’arrêta dans les filets d’un pêcheur, qui ne put pas douter, à sa longue chevelure, que ce ne fut le fils du roi. Agathias, historien contemporain, rapporte que Clodomir, fils de Clovis, ayant été tué dans une bataille contre les Bourguignons, ils reconnurent ce prince parmi les morts à sa longue chevelure ; car c’est un usage constant parmi les rois des Francs, ajoute-t-il, de laisser croître leurs cheveux dès l’enfance et de ne jamais les couper… Il n’est pas permis à leurs sujets de porter la chevelure longue et flottante : c’est une prérogative attribuée à la famille royale. »


49e. — page 94.

Elle était de la race de Rinfax.

Consultez les Edda, l’Introduction à l’Histoire du Danemarck, et Saxo Grammaticus, sur la mythologie des Scandinaves.


50e. — page 94.

Sur un char d’écorce sans essieu.

C’est le traîneau.


51e. — page 94.

Le souffle épais des chevaux.

Ceci est ajouté depuis les deux premières éditions, et explique mieux l’effet singulier dont je parle, et qu’on a pu observer sur un champ de bataille.


52e. — page 95.

Ses douze pairs… Une enseigne guerrière surnommée l’oriflamme.

Institution françoise, mœurs et coutumes de nos aïeux, dont on aimera peut-être à trouver ici l’origine.

Dulces reminiscitur Argos.


53e. — page 95.

Le fruit merveilleux… de l’épouse de Clodion et d’un monstre marin.

« Clodion demeurant pendant l’été sur le rivage de la mer, sa femme voulut se baigner. Un monstre sortit de l’eau sous la forme d’un Minotaure, et conçut de l’amour pour la reine… Elle devint grosse, et elle accoucha d’un fils. Ce fils, nommé Mérovée, donna son nom à la première race de nos rois. » (Epit. Hist. franc., cap. ix, in D. Bouq.)