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fage est fait sur place, on écime les sujets, au moins six à huit semaines plus tôt, en février. L’opération se fait en fente ou à l’anglaise, dès les premiers mouvements de la sève, et mieux en couronne, aux mois d’avril et de mai ; on peut même greffer en fente à l’automne, avant l’arrêt de la sève, soit en septembre. Un lait de chaux sur le greffon en éloignera les insectes.

Pour la greffe en couronne, il faut avoir le soin d’amincir suffisamment la base du greffon, tout en conservant un œil au dos du biseau.

Les Pruniers de Reine-Claude, de Damas, de Quetsche se multiplient par la cépée (fig. 17) et se reproduisent à peu près par le semis. Assez rustiques à la gelée d’hiver, ces types sont parfois employés comme sujets.

Dans la Meuse, les Mirabelliers de Buxières et de Ronvaux sont élevés par le bouturage, à l’automne ; cependant, ils peuvent servir de sujets porte-greffe aux autres formes de la Mirabelle.

On obtient des Pruniers haute tige par le greffage en pied ou en tête. Avec un sujet rachitique, les variétés naines, touffues comme la Petite Mirabelle, montent difficilement ; alors on emploie l’intermédiaire, comme entregreffe, d’une sorte vigoureuse : Quetsche, Reine-Claude de Bavay, Sainte-Catherine. Greffée au pied du sujet, la nouvelle venue s’élancera et recevra à son tour en haute tige, la variété délicate, au moins deux ans après. (Voir fig. 109, p. 203).