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cette culture a pris une certaine extension en deçà et au delà du Rhin. Les Groseilliers à grappes, R. rubrum (fig. 116), et à maquereau, R. uva crispa (fig. 117), se cultivent greffés sur tige, comme le Rosier sur tige d’Églantier.

Le sujet est fabriqué par bouture simple, par bouture herbacée, par semis et surtout au moyen de la cépée. Le plant, en pépinière, pousse en toute liberté ; on se borne à l’édrageonner. En février-mars, on le recèpe et, par l’ébourgeonnement, un seul brin est conservé.

Au mois d’octobre, on l’arrache pour l’empoter, après lui avoir retranché tous les bourgeons souterrains. Les pots sont mis en pleine terre dehors, et bien paillés, contre l’action des gelées. En même temps, on prépare les rameaux-greffons que l’on place à la cave ou en terre, pour les retarder (fig. 32, p. 58).

Le mois de janvier arrivé, on rentre les Groseilliers en pot dans une serre chauffée à + 8° ou + 12°. Le greffage, sera pratiqué en février, à l’anglaise simple (C, fig. 117), à cheval (fig. 87) ou en incrustation (fig. 60). Ligaturer et engluer à froid.

L’étouffée s’obtient par une cloche ou par un châssis fermé sur la bâche de la serre.

Les sujets plus gros pourraient être greffés sur branches latérales ; on conserverait des yeux au sommet pour tirer la sève de l’arbuste. Ainsi la tige (A, fig. 117), bifurquée, recevra les greffons (E, E) à l’opposé d’un œil sur chaque branche.