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CHAPITRE VIII

Le Clergé.

1. — Les Lamas et leur hiérarchie. — Il est d’un usage généralement répandu en Europe de refuser à la collectivité des religieux bouddhistes le nom de clergé sous le prétexte que ce ne sont que des moines contemplatifs et non des prêtres. Si cette opinion est exacte en ce qui concerne les disciples de Çâkyamouni, les membres des premières communautés et jusqu’à un certain point encore les Bhikchous de Ceylan, voire même de Birmanie et de Siam, elle est erronée quand il s’agit des religieux tibétains, Chinois et Japonais. Au Tibet, le religieux, au moins pour la plupart, est un véritable prêtre, car après avoir été soumis pendant plusieurs années à un enseignement doctrinal et théologique et avoir fait preuve des qualités requises pour l’exercice du sacerdoce, il reçoit une ordination qui lui confère le pouvoir et le droit de remplir toutes les fonctions de son ministère et d’accomplir les rites sacrés.

Au Tibet, on donne indistinctement à tous les religieux le titre de Lama [1] ; mais c’est là une simple formule de poli-

  1. Bla-ma.