canaux qui leur servent d’écoulement soient d’un certain diamètre, puisque les eaux, une fois dégagées des barrières qui les retenaient, arrivent en très-peu de temps à l’extrémité du glacier, où elles s’échappent avec une très-grande impétuosité, par la voûte terminale (voy. Chap. XV).
Il y a souvent un danger réel à pénétrer dans ces canaux, attendu qu’il s’en détache fréquemment des blocs de glace, dont la chute peut être occasionnée par le moindre choc. M. Engelhardt rapporte que deux jeunes gens ayant eu l’imprudence de lâcher un coup de pistolet à l’entrée de la voûte du glacier du Rhône, furent au même instant ensevelis sous un éboulis de glace qui se détacha de la voûte par suite de l’ébranlement de l’air. Lorsque je visitai l’année dernière le glacier de Zermatt, je m’abstins de pénétrer sous la voûte, parce qu’il y avait au dessus de l’entrée une large fissure, qui probablement a causé un éboulement peu de temps après (voy. Pl. 6).
C’est surtout à l’entrée de la voûte que les éboulemens sont à craindre ; aussi peut-on ordinairement juger s’il y a du danger à pénétrer dans l’intérieur, en ayant égard à la disposition des crevasses environnantes. La voûte du glacier des Bois, l’une des plus grandes et des plus belles qui existent, est peut-être la plus accessible de toutes, quoique l’on ne puisse pas pénétrer bien loin dans l’intérieur, à cause de la masse considérable d’eau qui s’en échappe. Il est d’au-