Odes (Horace, Leconte de Lisle)/I/32

1er siècle av. J.-C.
Traduction Leconte de Lisle, 1873
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Ode XXXII. — À MA LYRE.


Nous sommes demandes, ô Lyre, allons ! si jamais, libres de soucis, nous avons joué sous l’ombre, dis un chant qui vive cette année et plusieurs autres, dis un chant Latin,

Toi qui fus touchée d’abord par le citoyen Lesbien, ce hardi soldat qui, au milieu des armes, ou attachant au rivage humide sa nef tourmentée.

Chantait Liber, et les Muses, et Vénus, et l’Enfant qui ne la quitte pas, et le beau Lycus aux yeux et aux cheveux noirs.

Ô gloire de Phœbus, lyre chère aux festins du suprême Jupiter, ô douce consolation des peines, réponds-moi, à moi qui t’appelle selon le rite !