Nouveaux contes berbères (Basset)/92
Ernest Leroux, éditeur, (Collection de contes et de chansons populaires, XXIII, p. 66).
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Jésus et la ville (168)
(Oued Righ).
Notre seigneur Aïssa (sur qui soit le salut) passa par une ville où il y avait des arbres et des ruisseaux. Les habitants lui donnèrent l’hospitalité. Aïssa s’étonna de leur docilité. Il repassa par cette ville trois ans après. Il vit les arbres desséchés, les ruisseaux taris et la ville abandonnée par ses habitants. Il en fut surpris. Dieu lui dit : « Voici, il est passé dans cette ville un homme qui ne priait pas ; il a lavé son visage dans les sources et elles se sont desséchées ainsi que les arbres ; la ville a été abandonnée parce qu’on n’y priait plus. La ruine de la religion a été la cause de la ruine du pays » (169).