Ernest Flammarion, éditeur (p. 61-72).


II


Huit jours plus tard, Mitsi descendait du train à la gare Montparnasse, en compagnie de la supérieure qui, ayant affaire à Paris, en avait profité pour emmener la jeune fille.

L’hôtel de Tarlay, où se trouvait encore la présidente à cette époque de l’année, était situé rue de Varenne. Les deux femmes se dirigèrent à pied de ce côté. Mitsi, triste et préoccupée, ne regardait rien autour d’elle. Comme une automate, elle avançait près de sœur Mathilde, sans s’apercevoir des coups d’œil pleins d’intérêt admirateur qui lui étaient jetés au passage… Car dans sa robe d’uniforme en lainage gris, de forme disgracieuse, avec son petit bonnet noir à tuyaux, qui laissait passer quelques boucles des cheveux sombres, elle était délicieusement jolie, la petite Mitsi, et semblait quelque mystérieuse princesse déguisée en une modeste élève du pensionnat Sainte-Clotilde.

Dans la rue de Varenne, elles s’arrêtèrent devant un imposant hôtel qui portait, sculptées au-dessus de sa porte, les armoiries des vicomtes de Tarlay. Le cœur de Mitsi se mit à battre à grands coups, tandis que la supérieure sonnait. Quel serait son sort, derrière ces murs hautains ?… Hélas ! peu enviable sans doute, car c’était toujours Léonie qui régentait le personnel. C’était à elle que la nouvelle lingère aurait affaire dès son arrivée, ainsi que l’avait spécifié Mme Debrennes dans sa lettre à la supérieure.

Un portier à mine importante ouvrit et répondit à sœur Mathilde qui demandait « Mme Léonie » :

— Elle vient précisément de sortir. Mais je ne crois pas qu’elle soit très longtemps dehors. Voulez-vous l’attendre, ma Sœur ?

— C’est que je n’ai pas le temps !… Je venais lui amener cette jeune fille, qui doit remplir les fonctions de lingère…

Le portier enveloppa Mitsi d’un regard bienveillant.

— Eh bien, je vais la conduire à la première lingère. Quand Mme Léonie rentrera, je la préviendrai de son arrivée.

— Oui, c’est cela… Allons, au revoir, ma bonne petite Mitsi. Soyez bien raisonnable, n’oubliez pas mes conseils et écrivez-moi quelquefois.

Elle embrassa la jeune fille, toute pâle, et qui se raidissait pour retenir ses larmes devant cet étranger, puis elle s’éloigna et Mitsi se trouva seule avec le portier sous la voûte majestueuse, décorée d’orangers, de palmiers et de statues qui se dressaient dans des niches de pierre.

À droite, partant d’un vestibule tendu de tapisseries de Flandre, s’élevait un magnifique escalier de marbre blanc. Mais ce ne fut pas de ce côté que se dirigea le portier. Sur son invitation, Mitsi le suivit dans l’escalier de service et, au second étage, fut introduite dans une grande pièce garnie d’armoires et de tables sur lesquelles étaient étendus des objets de lingerie.

Une jeune personne blonde et pâle, qui travaillait près d’une des fenêtres, jeta une exclamation de joie à la vue de Mitsi. Elle se leva et vint à elle, les mains tendues.

— Ah ! Mitsi, que je suis heureuse de vous voir !

Elles s’embrassèrent chaleureusement… Le portier fit observer, d’un ton surpris :

— Eh ! vous vous connaissez donc ?

— Oui, monsieur Laurier. Mitsi a passé quelque temps autrefois à Rivalles.

— Ah ! bon !… Eh bien, elle ne s’embêtera pas, cette jeune personne, parce qu’elle en trouvera plus d’un pour lui faire la cour, jolie comme elle l’est !

D’un brusque mouvement, Mitsi se tourna vers lui, le front haut, le regard fier, son délicat visage tout empourpré.

— Personne ne me fera la cour, parce que je ne le permettrai jamais !

L’autre, un instant interloqué, se mit à rire narquoisement.

— C’est ce qu’on verra, ma belle !… Vous sortez du couvent, ça se comprend que vous fassiez l’effarouchée. Mais dans quelque temps, vous verrez les choses d’une autre façon !

Sur ces mots, il quitta la lingerie. Marthe, entourant de son bras les épaules frémissantes de Mitsi, attira contre elle la jeune fille.

— Allons, ne vous faites pas de tracas à l’avance, ma pauvre petite… Dire que vous n’aurez pas des ennuis ici, avec tous ces imbéciles de valets… non, ce n’est pas possible. Mais en restant digne et froide, vous les tiendrez à distance… Voyons, asseyez-vous. Léonie est sortie, nous avons le temps de causer un moment.

Refoulant les larmes qui montaient à ses paupières, Mitsi s’assit près de l’excellente fille, qui gardait entre ses longs doigts maigres la délicate petite main un peu brûlante. Marthe considérait avec émotion cette créature charmante qui, dès l’abord, lui semblait si peu faite pour le milieu dans lequel, maintenant, elle allait se trouver. Discrètement, la lingère interrogea sa nouvelle compagne sur son existence au pensionnat, puis répondit à ses questions… Oui, Léonie était toujours aussi tyrannique, aussi injuste. Elle, Marthe, avait souvent à se plaindre de sa méchanceté. Mais elle se trouvait obligée de courber la tête, car ses frères étaient employés aux forges, et la femme de charge, très bien en cour près de la présidente, pouvait leur nuire beaucoup par l’intermédiaire de celle-ci… Il y avait aussi Adrienne, cette femme de chambre autrefois si mauvaise pour Mitsi et qui avait réussi, à force de souplesse et de flatteries, à devenir la camériste préférée de Mme Debrennes. Fort heureusement, de ce fait, elle se trouvait haussée au rang de la domesticité supérieure, de telle sorte que Mitsi n’aurait pas le déplaisir de la voir aux repas.

Mlle Dubalde est toujours fourrée ici, comme je vous récrivais, ajouta la lingère. Elle part la semaine prochaine pour Rivalles en même temps que Mme la présidente… Car nous quittons Paris dans huit jours. M. le vicomte, qui voyage en ce moment, a décidé de s’installer là-bas dès son retour. Aussi allons-nous avoir beaucoup à faire, pour que tout soit prêt au jour fixé.

Mitsi demanda :

— Et l’enfant ?… Il était, m’avez-vous écrit, de santé délicate ?

— Il l’est toujours. C’est un petit être chétif, sans entrain… Au fond, voyez-vous, Mitsi, je crois que le pauvre petit manque d’affection. Sa grand’mère veille à ce qu’il soit toujours entouré de luxe, mais ne s’occupe guère de lui. Son père est d’une complète indifférence à son égard…

Mitsi murmura :

— Cela ne m’étonne pas.

Elle se souvenait de l’accueil fait autrefois à une petite fille malheureuse. Égoïste, fantasque, dépourvu de cœur, voilà ce qu’il était, le beau vicomte de Tarlay.

— Parlez-moi de votre famille ? demanda la jeune fille à Marthe. Votre mère ?… Vos frères ?

— Ma pauvre maman est bien fatiguée, bien usée. Elle aurait besoin de repos, d’un peu de bien-être… Hélas ! il lui faut s’occuper de ses petits-enfants, qui n’ont plus de mère, et faire la nourriture, soigner les vêtements de ses fils. Mon frère Vincent, lui, n’a pas une bien forte santé. Julien est infirme. Tous deux, cependant, travaillent courageusement, les pauvres garçons. Mais M. Parceuil est exigeant, et avec cela pas généreux… Ah ! bien loin de là ! À part quelques privilégiés, dont on le soupçonne de faire ses espions, il paye le moins possible et demande beaucoup de besogne. Au reste, il a la réputation d’être fort avare.

Avec un demi-sourire, la lingère ajouta :

— Allons, voilà que je fais la mauvaise langue ! Mais il est si peu sympathique, ce M. Parceuil !

— Je me souviens bien de lui, dit pensivement Mitsi. Pourtant, je ne l’ai guère vu… Et Mme Debrennes non plus.

— Elle aussi demeure toujours la même. Adrienne est de plus en plus sa favorite et en profite pour faire du tort à ceux qui ne lui plaisent pas. Elle est quelquefois bien mauvaise avec moi… mais je suis obligée de tout supporter, car si je partais d’ici, mes frères seraient certainement renvoyés des forges. Que deviendrions-nous alors ? La vie est déjà si difficile, si dure pour eux, là-bas !

La porte de la lingerie, à ce moment, fut ouverte par une main autoritaire. Mme Léonie parut, presque semblable à autrefois. On voyait peu de rides sur son visage rebondi ; sa perruque continuait d’être du même blond roux, sur lequel tranchait le tulle noir du bonnet. Les yeux clairs, sous leurs paupières un peu gonflées, gardaient l’expression de méchanceté sournoise dont se souvenait trop bien Mitsi.

— Ah ! vous voilà, vous ?

La femme de charge toisait la jeune fille, qui s’était levée. Une lueur — surprise et contrariété mêlées — passa dans son regard. Elle dit sèchement :

— Eh bien, vous allez vous mettre tout de suite à la besogne. Mais ce n’est pas à la lingerie que vous serez employée. Mme la présidente a décidé de vous faire remplacer la bonne du petit M. Jacques qui a dû entrer hier à l’hôpital, ayant été prise de la scarlatine.

Mitsi échangea avec Marthe un regard désolé. Ce lui aurait été une consolation de travailler en compagnie de celle qui se montrait si bienveillante pour elle.

Léonie vit ce regard et ricana :

— Ça ne vous plaît pas ? Dommage, vraiment ! Il faudra tout de même bien que vous vous en arrangiez, ma petite… Venez, je vais vous présenter à Dorothy, la gouvernante anglaise de M. Jacques.

Après une longue poignée de main à Marthe, Mitsi, le cœur serré, suivit la femme de charge. Par l’escalier de service, elles gagnèrent le premier étage et, longeant un corridor, arrivèrent à l’appartement réservé à l’héritier de Tarlay.

Léonie ouvrit une porte et annonça :

— Je vous amène votre aide, Dorothy.

Mitsi vit devant elle une vaste chambre tendue de soie blanche à bouquets pompadour, éclairée par deux hautes fenêtres garnies de grands rideaux en tulle brodé. Dans un lit d’acajou à incrustations de cuivre reposait un frêle petit garçon dont le visage maigre et souffreteux paraissait couvert d’une rougeur de fièvre. Il tenait les yeux fermés, et ses petits bras trop menus, ses mains fluettes s’abandonnaient sur le drap de fine toile, orné de superbes broderies.

Au milieu de la pièce, près d’un grand guéridon recouvert d’un tapis de velours vieil or, se tenait assise, occupée à coudre, une petite femme mince et blonde, au visage osseux et fané. Elle portait une robe grise tout unie, qu’ornaient seulement un col et des manchettes de toile blanche. Ses cheveux, très serrés, formaient derrière la tête un disgracieux chignon… À l’entrée de Léonie et de Mitsi, elle arrêta le mouvement de son aiguille et leva sur elles des yeux pâles et froids.

S’avançant de quelques pas, Léonie dit à mi-voix en désignant l’enfant :

— Eh bien, ça ne va donc pas ?

L’Anglaise répondit avec calme :

— Non… pas. J’ai fait dire à madame que j’envoyais chercher le médecin…

Elle s’exprimait lentement, avec une évidente difficulté.

Léonie hocha la tête.

— Il pourrait bien avoir la scarlatine, lui aussi ?

— Oui… je pense justement… La fièvre… mal de gorge…

À ce moment le petit garçon fit un mouvement et ouvrit les yeux. Léonie s’approcha, en disant doucereusement :

— C’est comme ça, monsieur Jacques, que vous voulez faire le malade ?

L’enfant ne répondit pas. Il semblait accablé par la fièvre. Mitsi, qui s’avançait aussi, rencontra le regard souffrant de deux beaux yeux foncés, qui s’attachèrent longuement à elle.

— Oui, ce doit être la scarlatine, dit-elle à mi-voix, s’adressant à la gouvernante qui se tenait près d’elle. J’ai aidé à soigner des enfants qui l’avaient l’année dernière, au pensionnat d’où je viens.

Elle s’exprimait en anglais, avec la plus grande facilité, cette langue lui ayant été enseignée par sœur Hélène, qui la connaissait parfaitement. Dorothy parut stupéfaite ; mais avant qu’elle pût témoigner son étonnement, Léonie se détourna, la mine revêche.

— Qu’est-ce que vous baragouinez là, vous ?… Est-ce que vous auriez la prétention de savoir l’anglais, par hasard ?

— Et pourquoi ne le saurais-je pas, madame ? répondit Mitsi avec une calme dignité.

— Qui donc vous aurait payé ces leçons-là ?

— Une bonne religieuse me les a données, pour rien, avec la pensée que cette connaissance pourrait un jour m’être utile.

— Utile à quoi, je vous le demande ? Une servante, une ouvrière en lingerie n’a pas besoin de ça… Je vais lui montrer sa chambre, Dorothy, et puis je vous la renverrai, pour que vous la mettiez tout de suite à son service… Ah ! voilà Mme la présidente, je parie !

On entendait un bruissement de soie… Sur le seuil de la porte restée ouverte apparut Mme Debrennes, toujours imposante et portant haut la tête, toujours coiffée de cheveux très noirs qui formaient des coques sortant de la précieuse dentelle blanche du bonnet garni de rubans jaune d’or.

Derrière elle se montrait la tête blonde de Florine. Mais tandis que la présidente s’avançait jusqu’au lit de son petit-fils, Mlle Dubalde s’arrêta près de l’entrée. Tout aussitôt son regard tomba sur Mitsi qui s’était détournée. Le délicieux visage apparaissait en pleine lumière. Florine eut un léger mouvement de surprise et fronça les sourcils. Quant à la présidente, elle saisit le face-à-main d’écaille qui pendait sur sa robe de taffetas gris et lorgna la jeune fille avec une telle insistance que Mitsi, gênée, dut baisser les yeux.

Léonie dit avec empressement :

— C’est Mitsi, madame la présidente. Elle est arrivée tout à l’heure…

— Mitsi… Oui, je reconnais… Mais je ne pensais pas que…

Elle n’acheva point sa phrase. Mais elle continuait de regarder la jeune fille, sans le moindre atome de bienveillance, d’ailleurs.

Léonie expliqua :

— Elle commencera dès ce soir à aider Dorothy, qui va avoir à faire, si M. Jacques a la scarlatine, comme c’est à craindre.

Florine recula jusqu’au seuil de la porte.

— Vous croyez ?… Quel ennui ce serait !

— Et notre départ pour Rivalles qui se trouverait retardé jusqu’à je ne sais quand ! s’exclama la présidente. J’espère que vous vous trompez, Léonie !

— Je le voudrais, madame. Mais j’ai bien peur… Louise avait les mêmes symptômes… Allons, venez, Mitsi ; il ne s’agit pas de traîner, car on a besoin de vous.

Mitsi s’inclina pour saluer les deux dames, qui ne lui répondirent pas. Quand elle passa près de Florine, celle-ci l’enveloppa d’un regard de curiosité hostile… Tandis que la femme de charge et sa jeune compagne s’éloignaient, Mme Debrennes adressa quelques mots à l’enfant, tapota sa joue brûlante et donna l’ordre à la gouvernante de lui faire connaître le diagnostic médical, dès que le petit malade aurait été examiné. Tout cela était accompli avec correction, absolument comme si le jeune être couché là eût été pour elle un indifférent. Le cœur de cette femme, abîme d’égoïsme, n’avait jamais connu l’affection maternelle, sinon peut-être pour Christian. Mais encore fallait-il voir surtout, dans l’idolâtrie dont elle avait toujours entouré son petit-fils, l’effet de l’orgueil démesurément flatté par les dons remarquables dont il était pourvu, à tous points de vue, et par la situation prépondérante que lui donnaient son nom, sa fortune, joints à ces dons eux-mêmes.

Florine n’avait pas quitté le seuil de la porte. Elle expliqua, tandis que la présidente revenait vers elle :

— Je n’ai pas eu la scarlatine et je ne me soucierais pas du tout de la prendre.

— Tu as bien raison, mon cœur. Ce serait tout à fait inutile, et fort désagréable… Peut-être, d’ailleurs, n’y a-t-il là qu’un de ces malaises auxquels Jacques est malheureusement sujet, avec sa santé chétive. Il faut l’espérer ; autrement, je ne sais trop comment il supporterait une maladie un peu sérieuse… Enfin, Dorothy le soignera bien, car c’est une personne consciencieuse et entendue.

Les deux femmes, tout en parlant, avaient quitté la chambre de l’enfant et se dirigeaient vers l’appartement de la présidente… Florine approuva de la tête ces dernières paroles de Mme Debrennes ; puis elle demanda :

— Dites donc, marraine, comment trouvez-vous cette jeune fille ?… cette Mitsi ?

La présidente pinça les lèvres.

— Très jolie, évidemment… Oui, impossible de dire le contraire… Beaucoup trop jolie… et un genre très fin, très… distingué…

Florine dit avec un rire bref :

— Je pense qu’elle ne manquera pas d’admirateurs, à l’office.

La présidente eut un haussement d’épaules, en répliquant avec le plus profond dédain :

— Qu’elle s’arrange ! Par mes soins, elle a reçu une excellente éducation… mais nous avons tout lieu de craindre qu’elle suive les traces de sa misérable mère. Tant pis pour elle ! Comme elle sera sans excuse, je la chasserai impitoyablement dès qu’il me sera démontré qu’elle est indigne de ma protection… et elle deviendra alors ce qu’elle pourra.

Florine ne releva pas ces paroles. Un pli barrait son front bas, que dégageaient les cheveux blonds frisés avec art. Toujours, elle avait ressenti une vive jalousie pour les femmes douées de beauté ou d’un charme qui leur attirait les hommages masculins. Cette tendance de son âme vaniteuse et sans élévation s’était fortement accentuée, depuis qu’elle s’acheminait vers la trentaine et commençait de voir se faner la fraîcheur de ses vingt ans. Mais jamais, peut-être, elle n’avait ressenti cette impression aussi profondément qu’à la vue de cette Mitsi, de cette servante à l’origine équivoque… C’est que — il fallait bien qu’elle se l’avouât franchement — jamais il ne lui avait été donné de rencontrer une physionomie aussi remarquable, autant par la finesse des traits que par le charme saisissant de l’expression. En outre, elle avait fort bien constaté l’allure singulièrement élégante et souple de Mitsi, sous le costume de couvent dont elle était fagotée, puis aussi la grâce un peu fière de son attitude et cette distinction rare qui avait aussi frappé la présidente. En un mot cette « créature », comme l’appelait en elle-même Florine, avec un mépris rageur, se permettait d’être pourvue de toutes les séductions, et en outre de posséder la toute première jeunesse qui faisait maintenant défaut à la belle Mlle Dubalde.

Ainsi, dès son arrivée, la pauvre Mitsi, sans le savoir, s’attirait une animosité à laquelle bientôt allaient s’en ajouter d’autres.