Martin l’enfant trouvé ou les mémoires d’un valet de chambre/II/14

III


CHAPITRE III.


la rencontre.


À l’approche de la Levrasse, je voulus fuir, je n’en eus pas la force ; mes jambes alourdies se dérobèrent sous moi, je retombai au pied d’un arbre.

Bientôt, à travers la futaie largement espacée, je vis s’avancer le colporteur et son âne. Malgré la rigueur de la saison, la Levrasse était, selon sa coutume, une tête et coiffée à la Chinoise ; sa veste, de gros drap brun, tranchait sur sa vieille jupe d’un rouge sombre ; son âne, toujours aussi étrangement accoutré que son maître, disparaissait presque entièrement sous une énorme toile cirée noire, flottante, qui recouvrait les ballots du colporteur ; on eût dit un caparaçon de funérailles. Ainsi enharnaché, sa grosse tête velue, coiffée de longues oreilles chargées d’ornements de cuivre cabalistiques, me paraissait plus effrayante encore.

À chaque pas du colporteur vers moi, mon épouvante augmentait ; une seconde fois je voulus fuir ; mais, pétrifié de terreur, il me fut impossible de faire un mouvement. Un dernier espoir me restait : le crépuscule rendait déjà le jour douteux, quelque flocons de neige tombaient lentement du ciel, d’un gris foncé, peut-être resterais-je inaperçu derrière l’énorme tronc d’arbre, derrière lequel je me cachais de mon mieux.

La Levrasse n’était plus qu’à quelques pas de moi, chantant d’une voix de plus en plus éclatante, pour charmer les loisirs du chemin, ces mêmes paroles, que je n’oublierai de ma vie :

La belle Bourbonnaise
A, ne vous en déplaise,
Le cœur chaud comme braise, etc.

Puis, en manière de refrain, le colporteur poussait un éclat de rire aigu en répétant :

Ha, ha, ha, ha, ha.

Ce disant, il grimaçait en manière de répétition, sans doute, toutes sortes de façons de rires grotesques et hideuses, avec de telles contorsions, que pas un des muscles de son visage ne restait en repos ; tantôt il levait si violemment les yeux au ciel, que sa prunelle disparaissait absolument sous ses paupières, tantôt celles-ci se contractaient, et leur rebord apparaissait rouge et sanglant ; tantôt enfin sa bouche énorme s’ouvrant, semblait se fendre jusqu’aux oreilles.

L’accès, ou plutôt la convulsion de gaîté solitaire de cet homme, ses éclats de rire étranges, au lieu de diminuer mon effroi, le comblèrent. Tout-à-coup la Levrasse interrompit ses grimaces et ses chants : il venait de m’apercevoir ; il s’arrêta devant moi, son âne l’imita.

Saisi de terreur, j’eus encore la force de me dresser sur mes genoux, de joindre les mains, et, sans savoir presque ce que je disais, de crier :

— Grâce !

Puis je retombai accroupi, replié sur moi-même, tremblant de tous mes membres.

À ma vue, le colporteur cessa ses grimaces, me regarda d’un air surpris en se rapprochant de plus en plus de moi, tandis que son âne noir, s’arrêtant en même temps que lui, allongeant sa grosse tête auprès de la mienne, me flairait avec inquiétude.

— Que fais-tu là ? si loin de chez ton maître ? — me dit la Levrasse.

Je n’osai pas répondre.

— Est-ce que Limousin est par ici ?

Même silence de ma part.

— Répondras-tu ! — s’écria le colporteur d’une voix courroucée en se baissant vers moi, et me secouant par le bras.

Saisi de frayeur, j’eus recours à un mensonge.

— Mon maître m’a chassé, — dis-je d’une voix tremblante.

— Pourquoi ?

— Parce que,… parce que… j’étais paresseux.

Le colporteur ne me quittait pas du regard ; sans doute il soupçonna mon mensonge, car il reprit d’un air de doute :

— Limousin t’a renvoyé parce que tu étais paresseux ? c’est singulier, il ne s’est jamais plaint à moi de ta paresse ;… du reste, il y a bien cinq ou six mois que je n’ai vu ton maître, — ajouta-t-il en réfléchissant ; puis il reprit :

— Tu es donc devenu un mauvais sujet, un paresseux ?

— Oh non ! — m’écriai-je.

— Alors, pourquoi ton maître t’a-t-il renvoyé ?

Je ne sus rien répondre.

Après un assez long silence pendant lequel le colporteur m’avait attentivement regardé, il reprit :

— Que vas-tu devenir ?

— Je ne sais pas.

— Tes parents…

— Je n’ai ni père, ni mère…

— Où étais-tu avant d’être chez Limousin ?

— Je ne sais pas.

— Qui t’a placé chez lui ?

— Je ne sais pas.

— Personne au monde ne s’intéresse donc à toi ?

— Personne…

La Levrasse se tut de nouveau, se rapprocha davantage encore de moi comme pour me mieux observer, car la nuit avançait ; mais, ne trouvant pas, sans doute, son examen assez complet, le colporteur me dit :

— Debout.

La peur m’empêchant de lui obéir, la Levrasse, avec une vigueur que je ne lui aurais jamais soupçonnée, me prit par le collet de ma souquenille, me releva d’un poignet de fer, et me planta droit sur mes jambes ; alors, me palpant par tout le corps de ses doigts durs et osseux, il dit à demi-voix, à mesure qu’il avançait dans ses investigations :

— Bonne poitrine,… bons membres… bonne charpente… il n’a pas dépéri, la nourriture fera le reste ; la force et la souplesse viendront… deux ans de moins vaudraient mieux ; mais il est d’âge encore…

Cet examen, qui redoublait toutes mes terreurs, terminé, la Levrasse me dit :

— Tu ne veux pas retourner chez ton maître ?

— Oh non ! j’ai trop peur.

— Tu as raison,… il te clouerait à sa porte par les oreilles, ou te ferait pis encore.

Je frissonnai.

— Où coucheras-tu cette nuit ?

— Je ne sais pas…

— Et les autres nuits ?

— Je ne sais pas.

— Tu mourras de froid dans ce bois, ou tu y seras mangé par les loups.

Je me mis à pleurer amèrement.

— Allons, voyons, ne pleure pas… tu t’appelles Martin ?

— Oui, Monsieur.

— Eh bien ! Martin, pour cette nuit je te logerai… après, nous verrons ;… tu vas monter sur mon âne…

Malgré la position désespérée où je me trouvais, loin d’accepter l’hospitalière proposition de la Levrasse, je poussai un cri d’effroi ; et, me levant brusquement, je me sauvai avec épouvante, mais la Levrasse, me rattrapant en deux bonds avec une agilité surprenante, s’écria :

— Ah !… tu as peur de moi…

— Oui…

— Tu me refuses ?…

— J’aime mieux mourir dans ce bois, être mangé par les loups, que d’aller avec vous ! — m’écriai-je ! les mains jointes en tombant à genoux.

— Et pourquoi as-tu peur de moi ? mon petit Martin, — me dit la Levrasse d’un ton doucereux qui, loin de diminuer ma frayeur, l’augmentait encore, — ne crains rien,… je serai ton protecteur…

— J’aime mieux retourner chez mon maître…

— Il est trop tard,… tu ne le reverras plus, — me dit le colporteur.

Et le colporteur m’enlaça de ses bras noueux, surmonta facilement ma faible résistance, tira une courroie de sa poche, m’attacha solidement les mains derrière le dos et, m’enlevant comme une plume, il m’emporta jusqu’auprès de son âne, écarta le caparaçon qui le couvrait, m’étendit en travers sur ses ballots de marchandises, et me recouvrant avec la toile cirée, il me dit en ricanant :

— Bonsoir, petit Martin, bonsoir.

Puis s’adressant à son âne :

— En route, Lucifer !

Et Lucifer se remit en marche.

Il avait tombé dans la journée une grande quantité de neige ; le bruit des pas de l’âne et de la Levrasse s’amortissait complètement ; saisi de terreur, abandonnant mon corps aux mouvements de la marche de l’âne, je n’entendais de temps en temps, au milieu du profond silence de la nuit, venue bien vite, que la voix claire et perçante de la Levrasse, chantant sa chanson monotone, accompagnée de lazzis :


La belle Bourbonnaise
A, ne vous en déplaise,
Le cœur chaud comme braise, etc.
Ha ha ha hi hi.


J’ignore pendant combien de temps nous marchâmes ainsi dans les bois ; seulement par deux fois au bruit du clapotis de l’eau, je m’aperçus que l’âne traversait des gués, pendant que la Levrasse les franchissait sans doute sur des passerelles, car alors sa voix semblait s’éloigner.

Après avoir ainsi marché pendant deux ou trois heures environ, l’âne s’arrêta tout-à-coup.

J’entendis le bruit d’une sonnette agitée violemment, et au bout de quelques instants, une grosse voix virile et, enrouée demanda d’un ton bourru :

— Qui est là ? qui vient frapper à cette heure ?

— Moi… mère Major, — répondit la Levrasse, car la voix sonore et formidable à laquelle il répondait, appartenait à une femme.

— Oui, c’est moi, la vieille, — reprit la Levrasse.

— Qui ça, toi ?

— Mais moi, moi, ton homme, — s’écria la Levrasse courroucé, — ne me reconnais-tu pas ?

— Tonnerre de Dieu ! c’est toi ? Qui diable pouvait t’attendre, par un temps pareil ;… toi et Lucifer, vous avez l’air de deux tas de neige, je descends… mon fils, je descends…

Bientôt j’entendis le bruit traînant d’une lourde porte qui s’ouvrait ; l’âne avança avec précaution, car nous descendîmes une pente rapide, puis il s’arrêta.

La voix de la Levrasse s’éleva de nouveau.

— Apporte une flambée dans la chambre aux chevelures.

— Pourquoi donc faire ? ta chambre est prête, — répondit la grosse voix.

— Apporte toujours…

— Allons bon, j’y vais… — reprit la grosse voix.

— Il y a-t-il de quoi coucher dans cette chambre ? — ajouta la Levrasse.

— Je le crois bien : il y a une couverture sur une litière de paille de maïs toute fraîche.

— Apporte aussi du pain, de la bière et un morceau de lard, — ajouta la Levrasse.

— Dans la chambre aux chevelures ? — reprit la grosse voix, avec un accent de plus en plus étonné.

— Oui, — dit la Levrasse.

Quelques minutes après ce dialogue, je sentis que l’on soulevait la toile cirée dont j’étais couvert ; l’air vif et froid me frappa au visage.

— Veux-tu marcher, ou veux-tu que je te porte, petit Martin ? — dit la Levrasse d’une voix toujours doucereuse.

Et m’aidant à descendre de dessus les ballots, il dénoua la courroie qui m’attachait les mains.

— Je peux marcher, — lui dis-je en proie à une terreur indicible.

— Alors donne-moi la main et prends garde de tomber, il y a du verglas.

Après avoir plusieurs fois trébuché en descendant quelques degrés glissants, j’entrai sur les pas de la Levrasse dans une petite chambre voûtée. Un bon feu de fagots de peuplier remplissant la cheminée, éclairait ce réduit de leur chaude et joyeuse clarté.

— Voilà ton gîte, ton souper et ton lit, — me dit la Levrasse, en me montrant du doigt une caisse remplie de paille de maïs et une escabelle, sur laquelle était un morceau de pain, un morceau de lard et un cruchon de bière.

— Maintenant, — ajouta-t-il en me pinçant l’oreille d’un air paterne : — bon appétit et bonne nuit, petit Martin.

Puis, la Levrasse sortit de la chambre et ferma la porte à double tour.

Resté seul, et réchauffé par l’ardeur du brasier, je commençai à reprendre mes esprits, car jusqu’alors j’avais cru rêver.

Bientôt je regardai autour de moi avec un mélange de frayeur et de curiosité ; les fagots de peuplier, mêlés de sarments de vigne, pétillaient dans le foyer en mille jets de flamme bleue et blanche, et épandaient par bouffées leur odeur aromatique et salubre. Cette gaie lumière suffisait à éclairer les murailles nues et blanches de cette chambre.

Ayant par hasard levé les yeux vers le plafond, je m’aperçus seulement alors que, des solives saillantes, pendaient soigneusement étalées, lissées et étiquetées, un grand nombre de longues chevelures de toutes couleurs, blondes, brunes, châtaines et même rousses ; il en était de si épaisses, de si luisantes, qu’on eût dit d’énormes écheveaux de soie.

Ce spectacle étrange me remplit d’un nouvel effroi ; je m’imaginais que ces chevelures avaient appartenu à des cadavres, et dans mon illusion il me sembla même que plusieurs d’entre elles étaient ensanglantées ; de plus en plus épouvanté, je courus à la porte, elle était solidement fermée ; ne pouvant fuir, je m’appliquai à ne plus lever les yeux vers l’effrayant plafond.

La vue des autres objets qui m’entouraient, firent une heureuse diversion à ma peur ; la grande caisse de bois servant de lit était remplie de feuilles de maïs bien sec, sur lesquelles je vis à demi dépliée une épaisse couverture de laine ; le lard que l’on m’avait servi me paraissait fort appétissant, le pain était blanc, la bière, fraîchement tirée sans doute, couvrait d’une mousse épaisse les bords du cruchon de grès ; de ma vie je n’avais eu à ma disposition un si bon gîte, un si bon lit, un si bon repas, pourtant il me fut impossible de toucher à ce souper ; je n’osais pas même, malgré ma fatigue, m’étendre sur la couche de maïs ; je m’assis en tremblant sur les carreaux du sol, auprès du foyer, dont la chaleur réchauffait mes membres engourdis.

En me voyant au pouvoir du colporteur dans un lieu inconnu, il me semblait avoir quitté mon maître depuis un long espace de temps, et être à une énorme distance de notre masure, dont je ne m’étais pourtant éloigné que depuis quelques heures ; parfois je me croyais encore sous l’empire de l’ivresse ; alors les événements dont j’étais acteur et témoin, me paraissaient des illusions, des songes, dont je me réveillerais tôt ou tard sous le toit de notre pauvre cabane.

Chose singulière, lorsque j’admettais cette supposition, loin d’être rebuté par ma première excursion dans les mystérieux domaines de l’ivresse, je trouvais une sorte de charme dans ces angoisses, et je pensais à ma joie lorsque, revenu à la raison, je me trouverais dans notre triste et paisible demeure.

Mais lorsque je venais à penser que je me trouvais réellement au pouvoir du colporteur, et que je ne reverrais plus jamais mon maître, froid, taciturne, indifférent, il est vrai, mais qui n’avait jamais été pour moi ni dur, ni méchant, je ressentais d’amers regrets, des transes terribles, et je maudissais ma fatale curiosité.

La tension d’esprit causée par ces pensées, jointe à la fatigue, à la frayeur, me jetèrent bientôt dans une sorte d’abattement, auquel succéda un sommeil à la fois pesant et agité.

Je ne sais depuis combien de temps je dormais, lorsque je fus réveillé en sursaut par les cris déchirants et les supplications d’un enfant.

Il faisait à peine jour ; une faible lueur, projetée par le crépuscule ou par la réverbération de la neige, filtrait à travers une petite croisée placée en face du foyer éteint auprès duquel je m’étais endormi.

Les cris de l’enfant qui m’avaient éveillé cessèrent un instant ; alors j’entendis et je reconnus la grosse voix de la femme qui avait accueilli la Levrasse à son arrivée, et qu’il avait appelée mère Major.

— Tu ne veux pas cramper en cerceau[1], — disait cette femme d’un ton courroucé.

— Je ne peux pas… je n’ai plus la force, — répondait une voix dolente.

— Une fois ou deux fois, tu ne veux pas ?

— Mais quand je vous dis que, quand je touche comme ça long-temps mes pieds avec ma tête… j’étouffe, moi ! — répondit l’enfant.

— Je vas l’apprendre à étouffer, moi, — reprit la femme de sa voix tonnante.

Et à travers la même cloison j’entendis des coups secs, précipités, qui furent accompagnés d’un redoublement de cris poussés par l’enfant qui, furieux de douleur et de colère, jurait et sacrait effroyablement.

— Maintenant… cramperas-tu ? — reprit la grosse voix de femme.

— Vous me battez si fort… que je vais tâcher encore, — répondit l’enfant, dont les dents s’entrechoquaient.

— Allons, pas de phrases, et crampe… — reprit la femme d’un ton menaçant.

Il se fit un moment de silence.

Bientôt la femme s’écria d’un air triomphant :

— Vois-tu, feignant de Bamboche ! c’était de paresse que t’étouffais.

Au moment même où la femme parlait ainsi, l’enfant fut saisi d’un violent accès de toux convulsive, oppressée, coupée çà et là de sifflements strangulés ; on l’eût dit prêt à suffoquer.

— Ah ! tu fais la frime d’étouffer, — dit la grosse voix, — attends, attends, je vas te faire chanter si fort, moi ! que ça t’élargira le gosier.

Et les coups secs et précipités retentirent de nouveau.

Cette fois l’enfant ne cria pas, ce fut la femme qui, jurant et blasphémant, s’écria :

— Brigand de Bamboche… il m’a mordu au sang… Ce gueux-là est plus traître et plus méchant qu’un chat sauvage. Ah ! tu me mors, gredin… Viens… viens, je vas te donner la monnaie de ta pièce : mais dans la cave… car ici tes cris éveilleraient le petit nouveau.

Et après le bruit d’une faible lutte accompagnée de murmures et de cris étouffés qui allaient en s’éloignant, tout redevint silencieux.

Je frissonnais de tout mon corps ; le petit nouveau, c’était moi, sans doute.

Que faisait-on donc faire à cet enfant, lorsqu’on lui avait ordonné de cramper en cerceau ? que signifiaient ces mots étranges ? Cela était donc bien douloureux, puisque j’avais entendu ce petit malheureux presque suffoquer ? Un sort pareil m’attendait-il ?

Alors je me rappelai que, la veille, la Levrasse m’avait étrangement et attentivement palpé les membres, exploré la poitrine, en prononçant des mots incompréhensibles ; mon effroi augmentait d’autant plus qu’il s’agissait de choses inconnues, mystérieuses. Enfin cette maison solitaire, ces chevelures de toutes les couleurs pendues au plafond, cet enfant que, sans doute, l’on martyrisait dans une cave afin que ces cris ne parvinssent pas jusqu’à moi, toutes ces circonstances redoublèrent tellement mon épouvante, qu’oubliant mes vaines tentatives de la veille, je m’élançai vers la porte ; la trouvant fermée à double tour, je courus à la fenêtre, à travers laquelle commençait à poindre le jour naissant ; elle était grillée au dehors…

Alors, saisi d’un désespoir indicible, je me jetai sur la couche de maïs, en m’écriant d’une voix entrecoupée de sanglots :

— Qui aura pitié de moi… personne… personne… je suis sans père ni mère !

Soudain ma porte s’ouvrit, la Levrasse parut.




  1. Nous expliquerons plus tard ce que signifient ces mots techniques.