Mémoires d’une danseuse russe/T2-02-5

Sous les galeries du Palais Royal (1 à 3p. 177-182).

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V

VIOL AVEC EFFRACTION



J ’arrivai à quinze ans, sans être passée par les fonctions de femme de chambre. Bien que je fusse habituée au con rance de la matrone, j’éprouvais de la répugnance à sécher la boîte, quand elle venait de pisser jusqu’à ce qu’elle se remouillât.

Pour le vieux général, je mis longtemps à m’y faire, car il me donnait de temps en temps son robinet à sucer, et dans les commencements je ne pouvais pas garder ce qu’il me donnait à boire et je le rendais aussitôt. Aussi j’étais sûre ces jours-là de me retirer les fesses en sang, car il me déchirait le postérieur à coups de verges, pour m’apprendre à garder le dépôt qu’il me confiait.

J’avais été dépucelée huit jours avant des deux côtés, en même temps qu’une jeune fille de dix-huit ans, qu’on avait enlevée l’avant veille à sa famille, soupçonnée de complot. Les deux opérations se firent dans le même appartement. C’étaient deux frères qui avaient acheté nos pucelages, et qui voulaient sans doute profiter des deux victimes.

Ce fut Nadia, qui passa la première, mais ce ne fut pas de son plein gré, car ils durent la violer. Voyant qu’elle résistait énergiquement, ils l’emportèrent sur une estrade où ils l’agenouillèrent, faisant passer le buste et les bras dans une espèce de lunette percée dans un madrier, de façon qu’elle était emprisonnée jusqu’à la ceinture. Le postérieur qu’ils découvrirent était dans cette posture très proéminent. Les pieds attachés à deux anneaux écartés maintenaient les fesses et les cuisses élargies.

L’un prit des verges, l’autre un martinet de cuir, et ils s’installèrent à droite et à gauche de la belle croupe, qu’ils fouettèrent de concert, les verges cinglant les fesses, le martinet les cuisses. Sous les lanières, comme sous les bouleaux, la partie fouettée rougissait en gigotant sous les cinglants baisers, tandis que la victime geignait pitoyablement.

Quand la croupe fut incendiée et aussi le chat sur lequel les lanières s’étaient chargées d’allumer le feu, l’un d’eux se déculotta, et s’agenouilla devant la croupe fumante. Je ne voyais pas ce qu’il faisait, mais je compris qu’il emportait la redoute d’assaut, car la dépucelée sifflait comme une locomotive.

Quand il sortit les poils étaient ensanglantés. Le frère vint prendre la place quittée par le premier occupant. Je me demandais s’il allait se loger dans l’arène sanglante. Je vis qu’il essayait de se tailler un gîte plus haut. Il entra après quelques efforts, perçant l’huis verrouillé de la place d’armes, non sans quelque douleur pour l’assiégée, car elle manifesta la sensation douloureuse par des gémissements plaintifs.

Quand il fut délogé, ce fut mon tour d’y passer. Ils me firent agenouiller en face du postérieur fouetté. L’un me troussa, l’autre s’installa sur ma croupe, et me fessa à tour de bras.

Puis il vint derrière moi, s’agenouilla, planta son outil dans les bords qu’il força avec l’aide des doigts complaisants de son frère, crevant la toile, et déchirant tout ce qui s’opposait à son ascension.

Malgré la cuisson intolérable de la déchirure, je ne poussai pas un cri, je me mordais les lèvres. Pendant qu’il fouillait ma gaîne ensanglantée, le frère alla s’installer devant la croupe fumante d’en face avec un martinet de cuir, et là, lentement, espaçant ses coups, il cingla les fesses et les cuisses, qui se secouaient furieusement.

Quand celui qui occupait ma gaîne se fut retiré, le fouetteur vint me prendre l’autre pucelage. Il me perfora assez vite, car le gland pénétra assez facilement. Mais ce fut quand il fut logé, et qu’il poussa son engin dans l’intérieur, dilatant les parois étroites, que je ne pus retenir un cri de douleur.

Le frère s’était installé devant la croupe cramoisie, qu’il fessait maintenant, appliquant des claques bruyantes, pour que le fouteur put jouir à son tour de la gigue dansée par ce gros postérieur carminé, qui bleuissait sous les gifles, tandis que la chanson de la fustigée montait à l’aigu.

Ils la prirent ensemble par les deux bouts dans cette posture, joutant l’un à l’orient, l’autre à l’occident, la secouant comme un prunier. Quand ils sortirent le foutre ruisselait par les deux issues, se rejoignant sur les cuisses.

Avant de la délivrer, ils reprirent, l’un les verges, l’autre le martinet, et ils recommencèrent la double fessée sur les fesses et sur les cuisses. C’était maintenant de véritables vociférations, les verges entamaient la peau.

Ils sortirent, me renvoyant et laissant là Nadia, à laquelle on envoya deux filles de chambre. Elle faisait une telle musique assourdissante, qu’elles l’y laissèrent deux heures, tout le temps que dura la chanson.

Je restai jusqu’à vingt ans dans cet orphelinat, passant par toutes les turpitudes et les tribulations inhérentes à ces maisons là. On me céda à une modiste de la ville, où les corrections étaient aussi à l’ordre du jour.


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