Lettres de voyages/Vingtième lettre

Presses de La Patrie (p. 194-209).


VINGTIÈME LETTRE


Tunis, 31 décembre 1888.


Un retard inattendu du paquebot nous donne deux jours de plus à Malte et nous en avons profité pour visiter l’île et plusieurs de ses antiquités situées en dehors de La Valette. Au delà des fortifications de la capitale, on aperçoit une campagne poudreuse, découpée comme un vaste damier par un nombre infini de murs de pierres blanches, et couverte de villages aux proportions monumentales. Des montagnes sans arbres, un sol sans verdure, partout des pierres blanches qui reflètent un soleil brûlant, même en hiver, voilà l’île de Malte. La population se compose des Maltais proprement dits, des Turcs, des Arabes, des Tunisiens, des Grecs et des soldats de la garnison anglaise. On y parle un idiome arabe, ce qui fait que les Maltais s’entendent facilement avec les habitants de la côte barbaresque. Les Maltaises sont exclusivement vêtues de noir et sont coiffées de la faldetta, espèce de domino noir qui recouvre la tête, les épaules, la taille et sert au besoin de voile et de masque. Toutes les Maltaises, sans distinction de position sociale sont revêtues de ce costume qui ne varie que par la richesse du matériel.

J’ai rencontré à Malte un grand nombre d’officiers anglais qui ont servi au Canada et qui en ont gardé le meilleur souvenir.

Nous nous embarquons enfin sur le paquebot Saint Augustin de la compagnie Transatlantique et après une traversée de seize heures, nous nous trouvons le lendemain en rade de la Goulette, située à 18 kilomètres de Tunis où l’on se rend par un chemin de fer, en 35 minutes.

La Goulette (Halq-el-Oued, c’est-à-dire, le gosier du fleuve) est une petite ville plutôt européenne qu’arabe, de trois à quatre mille habitants ; elle est construite sur les rives d’un canal large de 25 mètres seulement qui fait communiquer le lac de Tunis avec la mer. Elle se divise en deux quartiers, la vieille et la nouvelle ville, chacun desservi par une gare. La Goulette tire une certaine importance de sa position qui en fait actuellement le port maritime de la capitale de la Régence. La profondeur du lac de Tunis est en effet trop faible pour en permettre l’accès aux gros bâtiments ; du reste, ceux-ci sont même obligés de mouiller à une certaine distance de la Goulette. Les paquebots mouillent à environ un kilomètre ; les navires de guerre jettent l’ancre à plus de deux kilomètres. L’importance commerciale de la Goulette tendra forcément à décroître par suite du creusement du port de Tunis dont les travaux concédés à la Compagnie des Batignolles vont incessamment commencer. La Goulette n’en restera pas moins une charmante station de bains de mer ; c’est en effet, avec la Marsa, le principal rendez-vous des Tunisiens qui fuient les chaleurs accablantes de la capitale.

La ville de la Goulette n’offre rien de bien particulier comme curiosité. Signalons la forteresse, qui défend l’entrée du canal et près d’elle une batterie de canons de tous calibres, gardés par des soldats Tunisiens, qui tricottent tranquillement des bas de laine, assis sur les affûts, et qui se lèvent, sans cérémonie, pour présenter les armes aux officiers qui passent. Tout cela est du plus haut comique.

L’Arsenal est affecté en partie au bagne ; les forçats liés deux à deux par d’énormes chaînes circulent dans la ville qu’ils sont chargés de nettoyer. Le Bey possède à la Goulette un palais qu’il habite pendant huit mois de l’année.

Tunis “la verte” “la bien gardée, ” “l’odorante, ” “la fleurie, ” “la blanche, ” capitale de la Régence du même nom, est située sur le penchant d’une colline au fond d’un golfe de six lieues de circonférence qui communique avec la mer par l’étroit canal de la Goulette.

Tunis date probablement de la même époque que Carthage ; mais, absorbée qu’elle était par sa puissante voisine, elle ne devait avoir que très peu d’importance. Lorsque Carthage, qui avait été rasée, puis reconstruite par les Romains, fut à la fin du VIIe siècle définitivement détruite par les Arabes, Tunis, qui avait été successivement prise par les Vandales, chassés bientôt par Belisaire, au Ve siècle, par les Perses, et enfin par les Arabes, devint la cité la plus populeuse de la région.

En 1270, St. Louis s’empara du Chastel de Carthage ; mais, frappé de la peste, il mourut sur un lit de cendres avant d’avoir pu se rendre maître de Tunis. Au XIIIe siècle, Tunis avait acquis une grande importance commerciale, car les Maures chassés d’Espagne étaient venus s’y fixer. En 1535, Charles-Quint, aidé par les esclaves chrétiens révoltés, s’empara de la ville, défendue par Barberousse, qui s’en était emparé au nom des Turcs, et la donna à un prince vassal. En 1573, les Espagnols furent chassés à leur tour et jusqu’en 1881, Tunis resta sous le gouvernement de princes vassaux des Turcs.

Le 12 mars 1881, à la suite de l’expédition française contre la tribu de Khroumirs, qui sans cesse violaient et pillaient la frontière française d’Algérie, fut signé, au Bardo, entre le bey de Tunis, Mohammed El-Sadock, prédécesseur du bey actuel, et le gouvernement français, un traité établissant le protectorat français en Tunisie.

En vertu de cette convention, la Tunisie, encore officiellement puissance musulmane, est aujourd’hui gouvernée par le bey, sous le contrôle et la protection de la France. Le bey continue d’exercer un pouvoir absolu dans les affaires intérieures de la Régence ; mais la France se charge d’en défendre la sécurité à l’extérieur, et en administre les finances par l’intermédiaire d’un Résident général. Elle dispose par conséquent des ressources militaires et des finances du pays.

La population de Tunis est de 125,000 habitants, dont 75,000 Musulmans, 25, 000 Juifs et 25,000 Européens.

La langue universellement parlé à Tunis, sauf dans le quartier européen, est l’arabe ; seulement cet arabe est plus ou moins défiguré et transformé en un patois spécial, surtout par les nègres et les Maltais. En somme un assez grand nombre de mots et des plus usités à Tunis ne seraient pas compris, par exemple, par un Algérien, et réciproquement.

Les Israélites ne se servent de l’hébreu que pour les cérémonies du culte, mais ils écrivent « l’arabe parlé » avec les caractères hébraïques.

Parmi les langues européennes, il n’y a guère d’usité que l’italien et le français, mais principalement l’italien.

Les quatre rites musulmans : Malekite, Hanéjite, Chaféite et Hanébalite, dont l’ensemble forme la grande division des Sunnites, opposée à celle des Chéites, sont représentés à Tunis.

Le rite dominant est le rite malekite ; cependant le bey de Tunis et les descendants des Turcs suivent le rite hanéfite spécial aux Ottomans.

Tous les Israélites sont talmudistes, mais ils ont deux administrations religieuses différentes, l’une pour les Tounsi, l’autre pour les Gourni.

Les populations de races différentes qui sont venues successivement s’établir en Tunisie, Arabes, Maures, Turcs, Grecs, etc., se sont tellement mélangées avec la race berbère ou indigène et entr’elles, que les types qu’on y rencontre sont variés à l’infini, et qu’il est fort difficile de les faire rentrer dans des catégories bien distinctes.

Cependant on peut établir entre tous ces types certaines classifications. Le Berbère ou kabile est petit, trapu ; sa physionomie diffère de celle de l’Arabe. L’ovale du visage est plus large et moins régulier, les cheveux moins noirs ; il a la bouche lippue, les yeux bleus, le teint brûlé par le soleil.

L’Arabe proprement dit est de plus haute taille, il a le front fuyant, les yeux noirs, les lèvres plus minces, la barbe assez rare et noire ; le teint est bistré.

Les Maures, ou Arabes citadins, ont le teint blanc, le visage ovale, le nez long, la barbe très noire, et peu fournie. Ils sont remarquables par la pureté, la douceur, et la beauté de leurs traits. Graves et paisibles ils sont tout à la fois hautains et polis. Très accessibles à la civilisation des Européens, dont ils recherchent le contact, ils se sont pliés rapidement aux mœurs occidentales du moins en ce qu’elles n’ont pas de contraire à leur religion. Un assez grand nombre d’entr’eux parlent déjà un peu la langue française.

L’élément turc a cessé de s’accroître en Tunisie ; on n’y voit plus guère de Turcs proprement dits.

Bien que l’esclavage soit aboli dans la Régence, on rencontre un assez grand nombre de nègres, dont la plupart sont de basse condition.

Quant aux Juifs, il est facile de les distinguer à leur type bien connu.

C’est certainement un des plus curieux spectacles que l’on puisse voir que le mélange, à Tunis, de toutes ces populations d’origines si diverses. Aux alentours de la Porte de France c’est un va-et-vient incessant de gens de toutes nations et de tous costumes.

Les Berbères et les Arabes sont drapés dans des burnous blancs. Les Maures, fort élégants, affectionnent les couleurs très claires, bleu tendre, crème, pêche ; les étoffes qui composent leur costume, souvent fort riche, sont toujours choisies avec beaucoup de goût ; ils portent la chéchia rouge enveloppée du turban blanc et quelquefois vert. Leurs femmes sont également vêtues de couleurs claires, mais elles sont enveloppés dans des burnous et leur visage est caché par un voile noir ; presque toutes elles sont beaucoup trop grosses, ce qui rend leur démarche lourde et disgracieuse.

Les Juifs italiens ont le costume européen mais ils portent la chéchia. Les autres ont à peu près l’habillement des Maures, à l’exception du turban, qui est noir. Les femmes juives, non moins lourdes que les Mauresques, sont curieusement vêtues d’un pantalon collant de soie blanche, ont le visage découvert et sont coiffées d’un bonnet pointu et doré qui produit l’effet le plus pittoresque. S’il y a des jolies femmes à Tunis — et il doit y en avoir — on n’en rencontre guère dans les rues et on doit les tenir soigneusement cachées dans les harems.

Si les Tunisiens sont religieux sans être fanatiques, s’ils sont doux et bienveillants, en revanche on me dit qu’ils ont pour la plupart des mœurs assez corrompues. La loi musulmane les autorise à avoir quatre femmes. Mais, à l’exception des riches négociants, la plupart n’usent plus de cette permission. Quand aux sérails, la traite des esclaves a été abolie et il n’en existe plus.

Maintenant, quant à la description de Tunis, j’en trouve une fort curieuse qui date de 350 ans et que j’emprunte au curieux travail de Léon l’Africain qui a été traduit en vieux français par Jean Temporal (Lyon, 1536.) Ce tableau si ancien qu’il soit, est encore de la plus grande vérité et je le cite aussi à titre de curiosité littéraire :

« Thunes est appelée des Latins Tunetum et Tunis par les Arabes. Elle est pour le présent une des singulières et magnifiques cités d’Afrique. Des bourgs à l’entour d’elle, l’un est hors de la porte Beb Sunaica (Bab-es-Soiuka), qui contient environ troys cents feus. Un autre hors de la porte nommé Beb-el-Manera (Bab-ed-djezira), qui en fait mille, et tous ces deux remplis d’une infinité d’artisans : comme apoticaires, pescheurs et autres. En ce dernier, il y a une rue séparée quasi comme si c’était un autre bourg, et là font résidence les chrétiens de Thunes, desquels le Seigneur se sert pour ses gardes, étans encore, qu’ils vaquent à autres offices : esquels les Mores ne se daigneroyent employer. Il s’est fait encore un autre bourg qui est hors de la porte appelée Bab-el-Bahar, qui signifie la porte de la marine ; laquelle est prochaine du lac de la Golette environ demy mile, et là vont loger les marchands chrétiens étrangers, comme les Genevoys, Veniciens et ceux de Cataloigne ; lesquels ont tous leurs boutiques, magazins et hoteleries séparées d’avec celles des Mores ; mais les maisons sont petites de sorte que, comprenant la cité et les faubourgs, le tout peut contenir dix mille feus. La cité est fort belle et bien gouvernée : et avec ce qu’elle est fort peuplée, et habitée de gens qui sont à peu près tous artisans, et principalement tissiers de toiles, lesquelles se vendent par toute l’Afrique ; pour ce qu’il s’en fait une infinité, et bonnes en perfection. Outre ce qu’il y a un grand nombre de boutiques de marchands, estimés les plus riches de Thunes, avec un grand nombre d’autres artisans, comme ceux que vendent les parfumeurs, veloutiers, couturiers, selliers, peletiers, fruitiers, ceux qui vendent le lait, les autres qui font fritures en huile, et bouchers. Il y a encore plusieurs autres métiers, si je voulay décrire particulièrement, ce seroit une chose non moins utile que superflue. Le peuple est fort courtoys et amyable et les prêtres, docteurs, marchands, artisans, ensemble tous ceux qui sont commis à quelque espèce, se tiennent magnifiquement en ordre portans des turbans en tête…

Il ne se trouve dans la cité aucun moulin assis sur l’eau, mais on les fait tourner par des bêtes. Il n’y a fleuve, fontaine, n’y aucun puys d’eau vive, mais en défaut de ce, les habitants ont plusieurs citernes, dans lesquelles s’écoule et demeure l’eau de la pluye ; vray est qu’il se trouve plusieurs bons puys, mais ils sont réservés pour le Roy et sa cour. Là se voit un beau temple fort spacieux, selon le revenu duquel on y institue une grande quantité de prêtres, et s’en trouve d’autres par les bourgs de la cité, mais de moindre grandeur. Outre ce, il y a plusieurs collèges et monastères de religieux, lesquels ont bon moyen de s’entretenir honnêtement de grandes aumônes du peuple. La plus grande partie des bâtiments est de pierre de taille d’asses belle montre. Il y a forces étuves. Hors la cité il y a plusieurs possessions produisant de beaux fruits. Quant aux jardins, ils sont quasi en infinité remplis d’orangers, citrons, roses, fleurs gentilles et souëves, mêmement en un lieu appelé Bardo, là où sont les jardins et maisons de plaisance du Roy… »


D’un autre côté, M. Victor Guérin a fait de Tunis une description plus moderne, dans laquelle il dit :


« Si Tunis offre de loin l’aspect d’une belle et magnifique cité, on est vite désenchanté, quand on en approche et surtout quand on y pénètre ; c’est la déception que causent généralement les villes de l’Orient dont la disposition est admirable et le coup d’œil d’ensemble si frappant, et qui, parcourues dans leur intérieur, détruisent elles-mêmes le charme qu’elles avaient produit… Tunis forme intérieurement, un réseau confus et irrégulier de rues et de ruelles mal percées, mal bâties, encore plus mal entretenues… Deux ou trois artères la sillonnent néanmoins dans une grande partie de son étendue et sont comme autant de points de repère pour l’étranger qui s’aventure sans guide dans ce dédale presque inextricable… Le quartier habité par les Juifs et dans lequel pullule une population pressée et misérable ou affectant les dehors de la misère est le plus immonde de tous. »


D’importantes améliorations ont été faites depuis l’arrivée des Français à Tunis. Des patrouilles bien organisées parcourent la ville en tous sens et la lune qui autrefois éclairait seule les rues tortueuses, lorsqu’elle se montrait, a aujourd’hui pour auxiliaires des réverbères au gaz qui permettent à l’étranger attardé de retrouver facilement son chemin.

Les Souks ou bazars constituent la principale curiosité de Tunis et méritent une description à part. Ce sont de véritables labyrinthes qui sont protégés contre les rayons du soleil soit par des voûtes percées d’étroites ouvertures, soit par des planchers ; les boutiques, très étroites, et généralement élevées au-dessus du sol ne reçoivent de jour que par l’ouverture de la porte ; ces boutiques servent à la fois d’atelier et de magasin. Le client s’assied devant la boutique dans un espace qui lui est ménagé sur des bancs disposés à cet effet. Citons en première ligne le fameux souk des Parfumeurs ou souk El-Attarin situé dans le bas de la rue des Parfums.

C’est dans ce souk que des marchands arabes, fort bien mis et la plupart, paraît-il, fort riches, vendent dans des boutiques microscopiques — au fond desquelles ils sont nonchalamment étendus ou plutôt couchés — les essences de rose, de géranium, etc., les pastilles parfumées, les savons, le henné, etc. L’ensemble de toutes ces odeurs, très agréable aux indigènes, qui en font d’ailleurs une grande consommation, impressionne violemment le passant qui n’est pas habitué comme eux aux odeurs fortes des parfums d’Orient.

La partie supérieure de la rue des Parfums est occupée par le souk juif des Tailleurs. C’est dans ce souk et dans la rue transversale qui se trouve à l’extrémité de la rue des Parfums qu’ont lieu tous les jours de 9 heures à midi les criées arabes, fort curieuses. Cette partie des souks présente le matin (sauf le samedi) une animation extraordinaire. C’est un va-et-vient continuel d’Arabes, d’Israélites qui se poussent, se heurtent, cherchant à se frayer un passage à travers une double haie de curieux. Au milieu de toute cette cohue, augmentant la confusion générale, montent et descendent sans cesse une quantité de crieurs portant sur leur tête des étoffes, des ceintures, des vêtements, agitant au bout de leurs bras des montres, des armes dont ils crient les prix.

Non loin de là, dans un autre souk, sont criés les vêtements d’occasion pour femmes. On remarque les pantalons ou serouals, et les vestes en velours de couleur tendre, garnies de fil d’or ou d’argent.

Le Souk du Bey, qu’on trouve en continuant la partie de la rue transversale où sont les deux criées de meubles, est certainement le plus beau des souks ; il est droit, large et bien éclairé ; les boutiques deviennent presque des magasins ; mais c’est précisément à cause de cela un des moins pittoresques ; on y vend des tissus.

Citons pour terminer le souk des Chéchias, le souk des Selliers intéressant à visiter, le souk des Orfèvres composé d’une quantité d’impasses qui en font un véritable labyrinthe ; le souk de la Laine où les boutiques encore plus étroites, si c’est possible, que dans les autres souks, sont presque dans l’obscurité ; le souk des Armuriers. Enfin tous les genres de métiers ont leur souk où l’on vend presque exclusivement les mêmes objets. Il y a le souk des Forgerons, le souk des Revendeurs, etc. Il y a même le souk des Libraires ! Et avant 1846 il y avait — ce ne devait pas être le moins curieux de tous — le souk des Esclaves.

Quant aux fabricants de chaussures, leur nombre est incalculable. Leurs boutiques occupent plusieurs galeries des souks et on en trouve dans tous les quartiers de Tunis. On se demande ce que deviennent toutes ces chaussures jaunes ou rouges, en voyant une partie de la population marcher pieds nus.

Les souks, aux époques des grandes fêtes musulmanes ainsi qu’au 14 juillet, sont brillamment illuminés et produisent alors le plus curieux effet.

Sous le rapport commercial, Tunis ressemble aux autres villes de l’Afrique et de l’Orient. Les amins ou syndics réglementent chaque corporation.

Je parlerai, dans ma prochaine lettre du quartier européen, des ruines de Carthage, du Bardo, célèbre palais du bey, situé en dehors des murs de Tunis, et de la chapelle de St. Louis.