Lettres de Pline le Jeune/Tome premier/Panckoucke 1826/XV. À Valérien

Traduction par Louis de Sacy revue et corrigée par Jules Pierrot.
éditeur Panckoucke (p. 137).
XV.
Pline à Valérien.

Votre ancienne terre du pays des Marses vous plaît-elle toujours ? Et votre nouvelle acquisition ? n’a-t-elle rien perdu de ses charmes, depuis que vous en jouissez ? Cela me paraît bien difficile : celui qui possède, et celui qui désire n’ont pas les mêmes yeux. Pour moi, je n’ai pas trop à me louer des terres que j’ai héritées de ma mère : elles me plaisent pourtant, parce qu’elles viennent de ma mère ; et d’ailleurs, une longue habitude m’a endurci. Voilà comment les longues plaintes se terminent toujours : à la fin, on a honte de se plaindre. Adieu.