Lettres à Lucilius/Lettre 114

Lettres à Lucilius
Traduction par Joseph Baillard.
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Lettre CXIV.

Que la corruption du langage vient de celle des mœurs27. Mécène écrivain. Salluste.

« D’où vient, dis-tu, qu’à certaines époques il s’est produit un genre corrompu d’éloquence ? Et comment je ne sais quelle vicieuse tendance des esprits a-t-elle mis en vogue, tantôt l’amplification ampoulée, tantôt la phrase saccadée et cadencée en manière de chant ? Pourquoi s’est-on engoué parfois d’idées gigantesques et hors de vraisemblance, parfois de sens brusquement rompus et énigmatiques qui en disent plus à l’esprit qu’à l’oreille ? Pourquoi a-t-on vu des temps où l’on abusait du droit de métaphore sans nulle retenue ? » La raison, tu l’as souvent ouï dire, elle est dans ce mot passé chez les Grecs en proverbe : « Telles mœurs, tel langage28. » Or comme les actes de chacun ont avec ses discours des traits de ressemblance, ainsi le langage d’une époque est quelquefois l’expression de ses mœurs29. Si la morale publique s’altère et se laisse aller à la vie sensuelle, c’est un symptôme de la dissolution générale que l’afféterie du style, quand toutefois elle ne se trouve point chez un ou deux écrivains seulement, mais est applaudie et reçue. L’esprit ne peut réfléchir une autre teinte que celle de l’âme30. Si l’âme est saine, réglée, sérieuse, tempérante, l’esprit aussi est sobre et retenu : le vice qui gâte l’une est contagieux pour l’autre31. Ne vois-tu pas, quand l’âme est en langueur, que les membres sont alourdis, et les jambes paresseuses à se mouvoir ? Est-elle efféminée ? la démarche du corps trahit sa mollesse. Est-elle active, énergique ? l’allure est plus vive. Est-elle en démence, ou, ce qui est presque la même chose, en colère ? le désordre est dans les mouvements : on ne marche pas, on est emporté. Combien ces effets ne sont-ils pas plus sensibles sur l’esprit, si complètement uni à l’âme ? Elle le façonne, il lui obéit, il prend d’elle le mot d’ordre.

La manière dont vivait Mécène est trop connue pour que je doive la rappeler ici, tout comme sa façon de marcher, et ses raffinements, et son excessive manie d’être vu, et sa crainte que ses vices ne restassent cachés. Eh bien, son style n’est-il pas aussi relâché que sa robe sans ceinture, et son expression aussi prétentieuse que sa parure, son cortège, sa maison, son épouse32 ? C’était un homme d’un beau génie, s’il lui eût donné une plus saine direction, s’il n’avait eu peur de se faire comprendre, si sa diction même n’était débraillée. Tu verras chez lui la parole de l’homme ivre, voilée de brouillards, pleine d’écarts et de licence. Dans son livre sur la toilette, quoi de plus pitoyable que :

Le fleuve et les bocages


Qui coiffent ses rivages ?
Vois son lit labouré de mille esquifs légers,

Qui, retournant ses flots, rament[1] sur ses vergers.

Et « cette femme aux boucles frisées, ces lèvres qui la pigeonnent et qui commencent un soupir ; et ce cou qui plie sous une ivresse surhumaine[2]. — Les tyrans, irrémédiable faction, espionnent par les festins, sondent les familles par la bouteille et de l’espérance font sortir la mort. — Le Génie, à peine témoin de sa propre fête, les fils d’une cire amincie, le gâteau craquetant. — Autour du foyer la mère ou l’épouse font ceinture. »

Ne vient-il pas tout de suite à l’esprit, quand on lit ces choses, que c’est bien là l’homme qui allait toujours par la ville robe traînante ; qui, même quand il suppléait Auguste absent, donnait dans ce lâche accoutrement le mot d’ordre ? Oui, c’est l’homme qui du haut du tribunal et des rostres, dans toute assemblée publique, ne paraissait que la tête couverte d’un capuchon de femme d’où ressortaient ses oreilles, comme dans le mime des riches proscrits. C’est celui qui, au moment où grondaient le plus les guerres civiles, quand Rome était sur le qui-vive et en armes, se faisait publiquement escorter de deux eunuques, plus hommes encore que lui. C’est celui qui s’est marié mille fois, et n’a jamais eu qu’une même femme[3]. Ces locutions si impertinemment construites, si négligemment jetées, placées d’une manière si contraire à l’usage, démontrent que ses mœurs ne furent pas moins étranges, moins dépravées, moins exceptionnelles. On lui accorde un grand mérite de mansuétude : il s’abstint du glaive, il épargna le sang, et ne fit sentir tout ce qu’il pouvait que par le scandale. Mais le mérite même qu’on lui donne, il l’a gâté par cette monstrueuse mignardise de ses écrits ; elle révèle un caractère mou plutôt qu’indulgent. Voilà ce que cette élocution entortillée, et ces mots détournés de leur sens, et ces idées souvent grandes, il est vrai, mais énervées par l’expression accusent manifestement. C’était un vertige qu’amène l’excès du bien-être, une infirmité qui tantôt est de l’homme, tantôt du siècle.

Quand la mollesse, enfant de l’opulence, s’est propagée au loin, le luxe des costumes devient d’abord plus recherché ; on s’applique ensuite à l’ameublement ; puis c’est aux habitations mêmes que s’étendent nos soins : on veut qu’elles envahissent des campagnes entières, on veut que leurs murailles resplendissent de marbres venus d’outre-mer, que leurs plafonds soient relevés d’or, que l’éclat des pavés réponde aux lambris. La magnificence des festins a son tour : on tâche à se distinguer par la nouveauté des mets, par des changements dans l’ordre des services. Ce qui terminait le repas en sera le début, et les cadeaux qu’on faisait aux convives entrants seront donnés au départ. Dès que l’esprit s’est fait un système de dédaigner les choses d’usage, de tenir pour vil ce qu’on voit chaque jour, on cherche aussi à innover dans le langage, soit par des termes antiques et surannés qu’on exhume et qu’on reproduit ; soit en créant des mots ou des acceptions inconnues ; soit, comme c’est depuis peu la mode, en prenant pour élégance l’audace et l’accumulation des métaphores. Tel orateur, avec ses phrases écourtées, prétend qu’on lui sache gré de tenir en suspens l’auditeur, et de ne laisser qu’entrevoir sa pensée ; tel autre diffère et prolonge le développement de la sienne. Il en est qui, sans aller jusqu’aux fautes de goût, précaution nécessaire à quiconque vise au grand, sont loin au fond de haïr ces fautes mêmes. Enfin partout où tu verras réussir un langage corrompu, les mœurs aussi auront déchu de leur pureté, n’en fais aucun doute. Et comme le luxe de la table et des vêtements dénote une civilisation malade ; de même le dérèglement du discours, pour peu qu’il se propage, atteste que les âmes aussi, dont le style n’est que l’écho, ont dégénéré.

Ne t’étonne pas que le mauvais goût se fasse bienvenir, non-seulement d’un auditoire à mise grossière, mais de ce qu’on appelle la classe élégante. C’est par la toge que ces hommes diffèrent, non par le jugement33. Étonne-toi plutôt qu’outre les productions vicieuses, on loue jusqu’aux vices mêmes.

Mais quoi ! cela s’est fait de tout temps : point de génie qui, pour plaire, n’ait eu besoin d’indulgence. Cite-moi tel célèbre auteur que tu voudras, je te dirai ce que ses contemporains lui ont passé, sur quelles fautes ils ont sciemment fermé les yeux. J’en citerai à qui leurs défauts n’ont point fait tort ; j’en citerai à qui ils ont servi. Je dis plus : je te monterai des hommes du plus grand renom et proposés comme de merveilleux modèles, que la lime de la critique réduirait à rien, le mauvais se trouvant chez eux tellement mêlé au bon, qu’elle enlèverait l’un avec l’autre. Ajoute qu’en littérature il n’y a point de règle absolue. On varie au gré des usages sociaux, qui jamais ne restent longtemps les mêmes.

Nombre de gens exploitent le vocabulaire d’un autre âge : ils parlent la langue des douze tables ; Gracchus, Crassus, Curio sont pour eux trop polis, trop modernes : ils remontent jusqu’à Appius et Coruncanius. Il en est d’autre part, qui, pour ne rien vouloir que d’usuel et de familier, tombent dans le trivial. Ces deux genres, diversement défectueux, le sont bien autant que la manie de n’employer que des termes pompeux, retentissants et poétiques, en évitant les mots indispensables et au service de tout le monde : des deux côtés, j’ose le dire, on pèche également34. Ici l’on affiche trop d’apprêt, là, trop de négligence ; l’un s’épile jusqu’aux jambes, l’autre néglige même ses aisselles.

Passons à la construction oratoire. Que de genres n’y signalerai-je pas qui offensent le goût ? Ou bien on l’aime hachée et raboteuse : on s’étudie à briser toute phrase tant soit peu unie et coulante ; on veut que toute transition soit une secousse ; on tient pour mâle et vigoureuse une diction qui choque l’oreille de ses aspérités. Ou bien ce n’est point une construction oratoire : c’est une phrase musicale, tant les sons les plus flatteurs y sont filés avec mollesse. Que dire de celles où les mots essentiels reculent et se font si longtemps attendre ? À peine est-ce à la chute de la période qu’ils reviennent. Et ces constructions si lentes à se dérouler, ces constructions cicéroniennes35 à pente continue, qui vous tiennent mollement suspendu, fidèles, comme d’habitude, à leur marche propre, à leur même cadence ?

Le choix de la pensée peut être vicieux de deux manières : si elle est mesquine et puérile, ou inconvenante et risquée jusqu’à l’impudence ; puis, si elle est trop fleurie, trop doucereuse ; si elle se perd dans le vide, et, sans nul effet, n’amène que des sons. Pour introduire ces défauts, il suffit d’un contemporain en possession du sceptre de l’éloquence : tous les autres l’imitent et se transmettent ses exemples. Ainsi, quand florissait Salluste, les sens mutilés, les chutes brusques et inattendues, une obscure concision étaient de l’élégance. Arruntius, homme d’une moralité rare36, qui a écrit l’histoire de la guerre Punique, fut de l’école de Salluste et s’efforça de saisir son genre. Il y a dans Salluste : Exercitum argento fecit, c’est-à-dire, avec de l’argent il leva une armée, Arruntius, épris de cette locution, l’a mise à chaque page. Il dit quelque part : Fugam nostris fecere ; Ils firent les nôtres s’enfuir. Ailleurs : Hiero, rex Syracusanorum, bellum fecit (fut l’instigateur de la guerre). Ailleurs encore : Quæ audita Panormitanos dedere Romanis fecere ; Ces nouvelles firent se rendre aux Romains les Panormitains. J’ai voulu te donner un échantillon : tout le livre est tissu de ces façons de parler. Clair-semées dans Salluste, elles fourmillent dans Arruntius, et presque sans interruption. La raison en est simple : le premier y tombait par hasard ; le second courait après. Or, tu vois où l’on va, quand d’un travers on s’est fait un type. Salluste a dit : Aquis hiemantibus ; l’hiver suspendait la navigation. Arruntius écrit, au premier livre de sa Guerre Punique : Repente hiemavit tempestas. Dans un autre endroit, pour dire que l’année fut très-froide : Totus hiemavit annus ; toute l’année fut hiver. Et plus loin : Hiemante aquilone. Sans cesse et partout le même verbe se trouve enchâssé. Salluste ayant dit quelque part : Inter arma civilia, æqui bonique famas petit ; Dans les guerres civiles il aspire aux renoms d’homme juste et honnête ; l’imitateur n’a pu se défendre de mettre au début même de son premier livre : Ingentes esse famas de Regulo ; Regulus eut d’immenses renoms.

Évidemment ces vices de style et d’autres analogues, contractés par imitation, ne prouvent ni relâchement de mœurs ni corruption d’âme. Il faut qu’ils soient personnels, qu’ils naissent de notre fonds pour donner la mesure de nos penchants. Un homme violent a l’expression violente ; est-il passionné ? elle sera vive ; efféminé ? maniérée et lâche. Tout comme ces gens qui s’épilent la barbe ou en conservent quelques bouquets ; qui se rasent de si près le bord des lèvres et laissent croître le reste du poil ; qui adoptent des manteaux de couleur bizarre, des toges d’étoffes transparentes ; ne voulant rien faire qui puisse passer inaperçu ; appelant, provoquant l’attention ; acceptant le blâme, pourvu qu’on les regarde : tel est dans ses écrits Mécène ; tels sont tous ceux qui donnent dans le faux, non par méprise, mais le sachant et le voulant.

Cela provient d’une âme profondément malade. La langue du buveur ne balbutie point avant que sa raison ne soit appesantie, affaissée ou perdue ; de même ce genre et, pour dire vrai, cette ivresse de style n’attaque jamais qu’une âme déjà chancelante. C’est donc l’âme qu’il faut guérir : le sentiment, l’expression, tout vient d’elle ; elle détermine l’habitude du corps, la physionomie, la démarche. Saine et vigoureuse, elle communique au discours son énergie, sa mâle fermeté. Abattue, le reste s’écroule avec elle.

… Le roi vivant, tous n’ont qu’un même esprit ;

Sa mort brise le pacte[4].

Notre roi c’est notre âme. Tant que sa force est entière, elle retient tout l’homme dans le devoir par le frein de la subordination : pour peu qu’elle vacille, l’ébranlement est général. Mais a-t-elle cédé à la volupté, ses facultés aussi et son action se paralysent ; tout son effort n’est plus qu’impuissance et avortement.

Le parallèle que j’ai commencé, suivons-le jusqu’au bout : notre âme est tantôt roi, tantôt tyran : roi, quand ses vues tendent à l’honnête, et que veillant au salut du corps commis à sa garde, elle n’en exige rien de bas, rien d’avilissant ; si au contraire elle est emportée, cupide, sensuelle, elle tombe sous une qualification odieuse et sinistre, elle devient tyran. Alors des passions effrénées s’emparent d’elle et la poussent au mal, heureuses d’abord comme cette populace qui, aux largesses publiques, gorgée d’un superflu funeste, gaspille ce qu’elle ne peut dévorer. Puis quand, de progrès en progrès, la fièvre a miné toutes les forces, quand la moelle et les muscles sont pénétrés du poison de l’intempérance, l’image des plaisirs auxquels ses excès l’ont rendu inhabile fait la dernière joie de l’homme : en guise de voluptés qui lui soient propres, il a le spectacle de celles des autres, pourvoyeur et témoin de débauches dont l’abus lui a interdit l’usage. Moins flatté des délices qui affluent autour de lui que désespéré de voir que son palais ni son estomac ne peuvent absorber tout cet appareil de table, ni lui-même se vautrer dans tous les accouplements de ses mignons et prostituées, il gémit, car la plus grande part de sa félicité échappe à ses étroites facultés physiques, elle est perdue.

N’est-il pas vrai, cher Lucilius, que ce délire vient de ce que nul de nous ne songe qu’il est mortel, qu’il est débile, que nul, après tout, ne songe qu’il n’est qu’un ? Considère nos cuisines. Vois courir et se croiser au milieu de tous ces feux nos cuisiniers : te semble-t-il que ce soit pour un seul ventre qu’une telle cohue apprête tant de mets ? Vois les celliers où vieillissent nos vins, et ces greniers encombrés des vendanges de plus d’un siècle : te semble-t-il que pour un seul gosier se gardent depuis tant de consulats les vins de tant de pays ? Vois en combien de lieux le soc retourne la terre, que de milliers de colons l’exploitent et la fouillent : te semble-t-il que ce soit pour une seule bouche qu’on ensemence la Sicile et l’Afrique37. On reviendrait à la sagesse et on modérerait ses désirs si, se comptant pour un seul homme, et de plus38, mesurant la capacité de son corps, on se reconnaissait hors d’état de consommer ni beaucoup, ni longtemps. Mais rien ne te disposera à la tempérance en toutes choses comme de songer souvent que la vie est courte, et de plus incertaine. Quoi que tu fasses, pense à la mort.


LETTRE CXIV.

27. Question traitée par Cicéron, Brutus, xiii, et par Quintilien, XII, X et XVI.

28. Mot de Platon. « Le style est l’homme même. » (Buffon.)

29. « La littérature est l’expression de la société. » (Mme de Staël.) Voir aussi Nouv. Héloise, VI, Lettre v.

30. Voir Lettre cxv : Oratio vultus animi.

31. Le vers se sent toujours des bassesses du cœur. (Boileau.)

Un esprit corrompu ne fut jamais sublime.

(Voltaire, Ép. à Clairon.)

Voir Quintil. , XI, Initio.

32. Voir de la Providence, iii , et Lettre cxii. Sur l’afféterie de Mécène, consulter Quintilien, IX, iv. Suétone, August., lxxxvi. Tacite, de Orat., xxvi. Macrob. , II, iv. On la sentira surlout en lisant de ses vers à Horace dans Suétone, Vie d’Horace, et dans les Étymologies d’Isidore, l. IX.

33. Voir de la Vie heureuse, ii.

    Ainsi qu’en sots auteurs.
Notre siècle est fertile en sots admirateurs :
Il en est chez le duc, il en est chez le prince.

(Boileau, Art poétique.)

34. « Opposez-vous fortement à la vicieuse imitation de quelques jeunes docteurs qui travaillent tant qu’ils peuvent au restablissement de la barbarie. Leurs locutions sont ou estrangères, ou poétiques : leurs périodes sont toutes rimes ou antithèses. S’il y a dans les mauvais livres quelque mot pourri de vieillesse, ou monstrueux par sa nouveauté, une métaphore plus effrontée que les autres, une expression insolente et téméraire, ils recueillent ces ordures avec soin et s’en parent avec curiosité. Voilà une étrange maladie et de vilaines amours.» (Balzac, XII, Lettre iv).

35. Voir Lettre c.

36. Sénèque fait contraster à dessein ce mérite d’Arruntius avec les vices de Salluste, pour prouver, comme il le dit plus bas, que l’imitation du style n’implique pas toujours l’imitation des mœurs.

37. Voir Lettres lxxxix et xcv. Consol.à Helvia, x.

38. « Cette vie qui en couvre tant d’autres, de qui tant d’autres vies dépendent, qui occupe tant de monde par son usage, remplit tant de places, se desplace-t-elle comme celle qui tient à son simple nœud ? Nul de nous ne pense assez n’estre qu’un. » (Montaigne, II, xiii.)

« Cet homme qui a tant de charges, tant de titres, tant d’honneurs, tant de fois comte, tant de fois seigneur, possesseur de tant de richesses, maître de tant de personnes, ministre de tant de conseils, ne se comptera jamais pour un seul homme ; et il ne considère pas qu’il ne fait que de vains efforts, puisqu’enfin, quelque soin qu’il prenne de s’accroître et de se multiplier en tant de manières et par tant de titres superbes, il ne faut qu’une seule mort pour tout abattre, et un seul tombeau pour tout enfermer. » (Bossuet , Sur la Nativité.)

  1. Je lis avec Scaliger: remigant aulieu de remittant.
  2. Je lis fanatur, nec more. Tyrani. Les textes sont très équivoques.
  3. Térentia, qu'il répudiait sans cesse, pour la reprendre toujours. Voir De la Providence, III.
  4. Géorg., IV, 212.