Lettre 815, 1680 (Sévigné)
1680
815. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ À MADAME ET À MONSIEUR DE GRIGNAN.
Quoique cette lettre ne parte que dimanche, je veux la commencer aujourd’hui, afin de dater encore du mois de mai : je crains que celui de juin ne me paroisse pas moins long[2] ; je suis assurée au moins de ne pas voir 1680 de si beaux pays. Il y a un mois qu’il pleut tous les jours ; ce sont vos prières qui nous ont attiré cet excès. Que ne laissez-vous un peu faire à la Providence ? tantôt de la pluie, tantôt de la sécheresse, vous n’êtes jamais contents. J’en demande pardon à Dieu ; mais cela fait souvenir de Jupiter dans Lucien, qui est si fatigué des demandes importunes des mortels, qu’il envoie Mercure pour donner ordre à tout, et pour faire tomber en Égypte dix mille muids de grêle, afin de n’en plus entendre parler[3]. Je ne vous obligerai plus de répondre sur cette divine Providence, que j’adore, et que je crois qui fait et ordonne tout : je suis assurée que vous n’oseriez traiter de mystère inconcevable cette opinion, avec votre père Descartes[4] ; ce seroit de croire que Dieu eût fait le monde sans y régler tout ce qui s’y fait qui seroit une chose inconcevable[5], et les gens qui font de si belles restrictions et contradictions dans leurs livres en parlent bien mieux et plus dignement, quand ils ne sont pas contraints ni étranglés par la politique. Ces coupeurs de bourse sont bien aimables dans la conversation ; je ne vous les nommois point, parce qu’il me sembloit que vous deviniez le principal : les autres, c’est l’abbé du Pile et M. du Bois[6], que vous connoissez et qui a bien de l’esprit ; 1680 le pauvre Nicole est dans les Ardennes, et M. Arnauld sous terre, comme une taupe[7]. Mais voyez, ma très-chère, quelle folie, et où me voilà ! ce n’est point de tout cela que je vous veux parler : j’admire comme je m’égare.
Je veux[8] vous conter comme je reçus votre lettre à la dînée, le jour que je partis de Nantes ; et que n’ayant que cette manière de vous entendre à mille lieues de moi, je me fais de cette lecture une sorte d’occupation que je préfère à tout. Nous avons trouvé les chemins de Nantes à Rennes fort raccommodés, par l’ordre de M. de Chaulnes ; mais les pluies ont fait comme si deux hivers étoient venus l’un sur l’autre. Nous avons toujours été dans les bourbiers et dans les abîmes d’eau : nous n’avions osé traverser par Château-Briant[9] parce qu’on n’en sort point. Nous arrivâmes à Rennes la veille de l’Ascension[10] ; cette bonne Marbeuf vouloit m’avaler, et me loger, et me retenir ; je ne voulus ni souper ni coucher chez elle. Le lendemain, elle me donna un grand déjeuner-dîner, où le gouverneur, et tout ce qui étoit dans cette ville, qui est 1680 quasi déserte[11], me vint voir. Nous partîmes à dix heures, et tout le monde me disant que j’avois trop de temps, que les chemins étoient comme dans cette chambre, car c’est toujours la comparaison ; ils étoient si bien comme dans cette chambre, que nous n’arrivâmes ici qu’après douze heures du soir[12], toujours dans l’eau, et de Vitré ici, où j’ai été mille fois, nous ne les reconnoissions pas : tous les pavés sont devenus impraticables, les bourbiers sont enfoncés, les haut et bas, plus haut et bas qu’ils n’étoient ; enfin, voyant que nous ne voyions plus rien, et qu’il falloit tâter le chemin, nous envoyâmes[13] demander du secours à Pilois ; il vient avec une douzaine de gars ; les uns nous tenoient, les autres nous éclairoient avec plusieurs bouchons de paille, et tous parloient si extrêmement breton, que nous pâmions de rire. Enfin, avec cette illumination, nous arrivâmes ici, nos chevaux rebutés, nos gens tout trempés, mon carrosse rompu, et nous assez fatigués ; nous mangeâmes peu ; nous avons beaucoup dormi ; et ce matin nous nous sommes trouvés aux Rochers, mais encore tout gauches et mal rangés. J’avois envoyé Rencontre[14]afin de ne pas retrouver ma poussière depuis quatre ans ; nous sommes au moins proprement.
Nous avons été régalés de bien des gens de Vitré, des Récollets, Mlle du Plessis en larmes de sa pauvre mère, et je n’ai senti de joie[15] que lorsque tout s’en est allé à six heures, et que je suis demeurée un peu de temps dans 1680 ce bois avec mon ami Pilois. C’est une très-belle chose, ma fille, que ces allées ; il y en a plus de dix que vous ne connoissez point[16] . Ne craignez pas que je m’expose au serein ; je sais trop combien vous en seriez fâchée.
Vous me dites toujours que vous vous portez bien ; Montgobert le dit aussi : cependant je trouve que la pensée de vous plonger deux fois le jour dans reau du Rhône ne peut venir que d’une personne bien échauffée ; je vous conseille au moins, ma chère enfant, de consulter un auteur fort grave, pour établir l’opinion probable que le bain soit bon à la poitrine. Je fus témoin du mal visible que vous firent les demi-bains ; c’étoit pourtant de l’avis de Fagon. Vous avez eu besoin d’avoir de la force pour soutenir l’excès de monde[17] que vous avez eu : vingt personnes d’extraordinaire à table font mal à l’imagination. Voilà ce que Corbinelli appeloit des trains qui arrivoient ; et qu’il se trouvoit pressé[18] dans la galerie, et ne saluoit ni ne connoissoit personne : en vérité, votre hôtellerie est des plus fréquentées[19] ; c’est un beau débris que celui qui se fait dans ces occasions. Vous souvient-il, ma fille, quand nous avions ici tous ces Fouesnels, et que nous attendions avec tant d’impatience l’heureux et précieux moment de leur départ ? Quel adieu gai intérieurement nous leur faisions[20] ! quelle crainte qu’ils cédassent aux 1680 fausses prières que nous leur faisions de demeurer[21] ! quelle douceur et quelle joie, quand nous en étions délivrés ! et comme nous trouvions qu’une mauvaise compagnie étoit bien meilleure qu’une bonne[22], qui vous laisse affligée quand elle part, au lieu que l’autre vous rafraîchit le sang, et vous fait respirer de joie[23] ! Vous avez senti ce délicieux état.
Je vous gronderois de m’avoir écrit une si grande lettre de votre écriture, sans que j’ai compris que cela vous étoit encore meilleur[24] que de soutenir la conversation. Celle de M. de Louvois[25] avec M. de Vardes a fait du bruit : on me l’a mandée[26] de Paris, et qu’il quitta les Grignans et les Montanègres pour cet exilé. On croit qu’il y a quelque ambassade en campagne, dont ses enfants[27] sont fort effrayés par la crainte de la dépense. Je vois pourtant que M. de Grignan a été fort bien traité de ce ministre ; ce voyage ne pouvoit pas s’éviter : il a encore plus coûté à Montanègre[28]. Je trouve bien honnête et bien noble de n’avoir pas paru fâché de son dîner perdu ; je ne sais comme on peut donner de ces sortes de mortifications à des gens qui jettent de l’argent, et qui se mettent en pièces pour vous faire honneur[29]. 1680 Mme de Vins m’écrit avec un soin que j’aime et que j’admire ; elle me mande de vos nouvelles ; il faut bien parler de vous, quand on vous aime comme nous faisons, chacun au prorata de ses obligations.
Mme de Coulanges me mande que Mme de Maintenon a perdu une canne contre Monsieur le Dauphin ; c’est elle[30] qui l’a fait faire : la pomme est une grenade d’or et de rubis ; la couronne s’ouvre, on voit le portrait de Madame la Dauphine par Petitot[31], et au-dessous, il più grato nasconde[32]. Clément l’avoit faite autrefois pour vous[33] ; elle paroissoit une exagération de la manière dont vous étiez faite, c’est une vérité pour cette princesse. Cette belle Fontanges est toujours mal de son mal[34]. Mon fils dit qu’on se divertit fort à Fontainebleau. Les comédies 1680 de Corneille charment toute la cour[35]. Je mande à mon fils que c’est un grand plaisir que d’être obligé d’être là, d’y avoir une place[36], une contenance ; que pour moi, si j’en avois eu une, j’aurois fort aimé ce pays-là ; que ce n’étoit que par n’en avoir point que je m’en étois éloignée ; que cette espèce de mépris étoit un chagrin, que je me vengeois à en médire, comme Montaigne de la jeunesse, et que j’admirois qu’il aimât mieux son après-dînée, comme moi[37], entre Mlle du Plessis et Mlle de Launaie, qu’au milieu de tout ce qu’il y a de beau et de bon.
Ce que je dis, ma belle, vraiment je le dis pour vous[38] : ne croyez pas que si M. de Grignan et vous étiez placés comme vous le méritez, vous ne vous accommodassiez pas fort bien de cette vie ; mais la Providence ne veut pas que vous ayez d’autres grandeurs que celles que vous avez. Pour moi, j’ai vu des moments où il ne s’en falloit rien que la fortune ne me mît dans la plus agréable 1680 situation du monde ; et puis tout d’un coup, c’étoient des prisons et des exils[39]. Trouvez-vous que ma fortune ait été fort heureuse ? j’en suis contente[40], et si j’ai des mouvements de murmure, ce n’est pas par rapport à moi.
Vous me peignez fort agréablement la conduite des regards de Mme D ** ; c’est une économie à l’égard de ses amants[41], qui seroit digne d’Armide[42] . Vous vous doutiez bien que M. Rouillé[43] ne retourneroit pas : j’en suis fâchée, et le serois encore plus si je ne croyois vos séjours de Provence finis. Ainsi vous aurez peu d’affaires avec lui ; s’il y avoit quelque chose à démêler dans l’assemblée, Monsieur le Coadjuteur vous en rendroit bon compte, en l’absence de M. de Grignan.
Cette hôtellerie, ma fille, est bien différente de la vôtre ; sous le prétexte d’écrire[44], je n’ai vu que mes bois. Ce pays est dans une misère incroyable, malgré sa belle réputation. Celle de M. de la Reynie est abominable ; ce que vous dites est parfaitement bien dit : sa vie justifie qu’il n’y a point d’empoisonneurs[45] en France. On dit que notre pauvre frère n’est pas du tout si blanc qu’un 1680 cygne, que ces Messieurs qui sont allés à Marseille[46] ont dit beaucoup de choses. M. Boucherat a dit : « Nous ne jugeons que sur des preuves ; mais il ne faut au Roi que des indices. » J’ai lu cette Réunion du Portugal, qui m’a fort plu. Je n’ai pas encore choisi de lecture ; je vous la manderai[47]. Il fait une pluie continuelle[48] ; quand la princesse seroit à Vitré, n’irois-je pas, tant je suis rebutée des mauvais chemins[49]. Le nom de son gendre, c’est d’Altenbourg. Je pris plaisir de l’écrire ridiculement[50], comme un nom allemand, et vous disant que vous ne connoissiez autre chose ; c’est une mauvaise plaisanterie[51].
Il y auroit à parler un an sur l’état inconcevable et surprenant des cœurs de M. de la Trousse et de Mme de Coulanges : j’espère[52] que nous traiterons quelque jour ce chapitre, et plusieurs autres si vous voulez. Adieu, ma belle et très-chère fille : je vous embrasse de toute la tendresse de mon cœur.
Comment n’étes-vous pas percé à jour, ou brûlé[53], mon cher Comte, d’avoir été exposé tout l’hiver à la pointe et au feu de ces regards que votre chère épouse me représente si plaisamment ? Une personne qui est occupée de cette conduite peut subsister partout ; votre province[54] même est plus propre à exercer ce beau talent que nulle autre ; il y a toujours des passants et des étrangers ; on mourroit fort bien dans celle-ci faute d’aliments. Je me réjouis de la visite que vous avez faite à M. de Louvois ; il y a des choses que la dépense ne peut empêcher de faire. Montanègre a été plus exposé que vous. Je vous conjure que ma fille ne réponde point[55] à cette lettre, c’est un monstre d’écriture : je n’ai rien à faire, je me porte bien, et c’est mon unique plaisir de vous parler[56].
- ↑ Lettre 815 (revue en partie sur une ancienne copie). — 1. Au lieu de vendredi 31e, il y a dans notre manuscrit : ce dernier.
- ↑ 2. « Ne me paroisse encore aussi long. » (Édition de 1754.)
- ↑ 3. « De n’en entendre plus parler. » (Édition de 1754.) — Voici comment Perrot d’Àblancourt a traduit le passage de l’Icaroménippe, de Lucien, auquel Mme de Sévigné fait allusion en substituant l’Égypte à la Cappadoce : « Ensuite il (Jupiter) alla ordonner des vents et des saisons… Il fit tomber dix mille muids de grêle en Cappadoce, pleuvoir en Scythie, neiger en Grèce, tonner en Libye ; et cela exécuté que bien que mal, il s’achemina vers la salle du festin, parce qu’il étoit temps de souper. »
- ↑ 4. « Avec les disciples de votre père Descartes. » (Éditions de 1737 et de 1754.)
- ↑ 5. « Ce qui seroit vraiment inconcevable, ce seroit que Dieu eût fait le monde sans régler tout ce qui s’y fait. » (Édition de 1754.)
- ↑ 6. Voyez tome V, p. 111, note 7, et la lettre du 29 janvier 1690.
- ↑ 7. Les écrivains de Port-Royal trouvaient un asile assuré auprès de la duchesse de Longueville. Ils se dispersèrent après la mort de leur protectrice. Arnauld sortit de France pour n’y plus rentrer. Nicole avait fui de Paris dès 1677, parce qu’on lui attribuait la lettre des évêques au pape : voyez la lettre du 18 juin 1677 (tome V, p. 182). Il resta pendant quelque temps auprès de M. Choart de Buzanval, évêque de Beauvais ; il se retira à Bruxelles, au mois de mai 1679, et il finit par obtenir la permission de revenir à Chartres, sa ville natale. (Note de l’édition de 1818.) — Nicole était dans le Luxembourg, à l’abbaye d’Orval, dans les années 1679-1680. Il revint à Paris en mai 1683. Voyez le Port-Royal de M. Sainte-Beuve, tome IV, p. 368-385.
- ↑ 8. Cette phrase n’est que dans le texte de 1754. Notre manuscrit s’arrête à la fin du premier alinéa.
- ↑ 9. Chef-lieu d’arrondissement de la Loire-Inférieure, entre Nantes et Vitré, à quinze lieues et demie de Nantes.
- ↑ 10. C’est-à-dire le 29 mai.
- ↑ 11. Ce petit membre de phrase est seulement dans l’édition de 1737.
- ↑ 12. « Qu’après minuit. » (Édition de 1754.)
- ↑ 13. « Nous envoyons. » (Ibidem.)
- ↑ 14. Voyez plus haut, p. 118.
- ↑ 15. Dans l’impression de 1737, on lit seulement : « Nous avons été régalés de bien des gens de Vitré, et je n’ai senti de joie, etc. »
- ↑ 16. Le texte de 1737 s’arrête ici pour reprendre à : « Vous avez eu besoin. »
- ↑ 17. Dans notre manuscrit, qui reprend ici, les premiers mots de la phrase manquent, et on lit seulement : « L’excès de monde, etc. »
- ↑ 18. « …des trains qui arrivoient ; il se trouvoit pressé, etc. » (Éditions de 1737 et de 1754.)
- ↑ 19. « Est toute des plus fréquentées. » (Ibidem.) — Le membre de phrase qui suit n’est pas dans le texte de 1737.
- ↑ 20. « Quel adieu gai nous leur faisions intérieurement ! » (Édition de 1754.)
- ↑ 21. « Qu’ils ne cédassent à nos fausses prières de demeurer ! » (Édition de 1737.)
- ↑ 22. « Est préférable à une bonne. » (Ibidem.)
- ↑ 23. « Respirer d’aise ! » (Éditions de 1737 et de 1754.) — Voyez la lettre du 28 juin 1671, tome II, p. 258 et suivante.
- ↑ 24. « Encore moins mauvais. » (Éditions de 1737 et de 1754.)
- ↑ 25. Sur le voyage que Louvois fit à cette époque dans le Midi, voyez la Correspondance de Bussy tome V, p. 118 et i37.
- ↑ 26. « On me la mande. » (Éditions de 1737 et de 1754.)
- ↑ 27. Dans notre manuscrit, par une erreur du copiste, il y a les enfants, et à la fin de la phrase : de la deffense.
- ↑ 28. M. de Montanègre commandoit en Languedoc, comme M. de Grignan en Provence. (Note de Perrin, 1754.)
- ↑ 29. Dans l’impression de 1737 : « pour nous faire honneur. » Le petit alinéa qui suit ne se lit pas ailleurs que dans notre manuscrit.
- ↑ 30. Le manuscrit porte celle, sans doute pour elle ; le texte de 1754 : « c’est Mme de Coulanges qui la fait faire. » Quant à celui de 1737, il n’a pas ce petit membre de phrase.
- ↑ 31. Jean Petitot, né à Genève en 1607, mort en 1691. Il est le créateur de la peinture sur émail, et avait fait un des plus jolis portraits de Mme de Sévigné. — Ces mots : « par Petitot, » ne sont que dans notre manuscrit.
- ↑ 32. « Ce qu’elle a de plus agréable, elle le cache. « Voyez tome I, p. 496, note 3, et plus loin la lettre du 21 juin 1680.
- ↑ 33. « Clément, conseiller à la cour des aides et intendant du duc de Nemours, avait, dans sa riche bibliothèque, réuni les ouvrages sur les emblèmes et les devises publiés en différentes langues, mais plus particulièrement en italien ; lui-même composait des devises fort ingénieuses, et avait acquis par là une petite célébrité. » (Walckenaer, tome III, p. 81.) — Dans l’édition de 1737 : « Clément avoit fait autrefois cette devise pour vous ; elle paroissoit, etc. » Dans celle de 1754 : « Clément avoit fait autrefois cette devise pour vous ; ce qui paroissoit une exagération à votre égard est une vérité toute faite pour cette princesse. »
- ↑ 34. « Est toujours assez mal. » (Édition de 1754.) Cette petite phrase manque dans l’impression de 1737,
- ↑ 35. La cour était partie pour Fontainebleau le 13 mai ; elle retourna à Saint-Germain le 8 juillet. « Il y aura souvent, dit la Gazette du 18 mai, des chasses et des bals ; et les comédiens de l’hôtel de Bourgogne représenteront deux fois la semaine des tragédies du sieur Corneille l’aîné, et de celles du sieur Racine. » Voyez aussi le Mercure de mai 1680, p. 330-332 ; il y est parlé d’illuminations, de pêches à la clarté des flambeaux, de la chasse, de la paume, qui « divertissent tour à tour, » et de « la bonne chère qui règne toujours dans ce charmant lieu. » Dans le Mercure de juin (p. 349), il est dit que les Français représentent la comédie deux fois la semaine, et les Italiens une.
- ↑ 36. « Que c’est un grand plaisir d’être obligé d’y être, d’y avoir (dans 1754 : et d’y avoir) un maître, une place, etc. » (Éditions de 1737 et de 1754.)
- ↑ 37. « Qu’il aimât mieux passer son après-dînée, comme je fais. » (Édition de 1754.)
- ↑ 38. Dans les deux éditions de Perrin : « Ce que je dis pour moi, ma belle, vraiment je le dis pour vous. »
- ↑ 39. Mme de Sévigné entend parler sans doute de l’exil de M. de Bussy, chef de sa maison, et de la prison de M. Foucquet, son intime ami. (Note de Perrin, 1754.)
- ↑ 40. « Je ne laisse pas d’en être contente. » (Édition de 1754.)
- ↑ 41. « Envers ses amants. » (Ibidem.)
- ↑ 42. Le texte de 1737 n’a pas ce qui suit jusqu’à la fin de l’alinéa. Quant à notre manuscrit, il ne donne rien de ce paragraphe.
- ↑ 43. Intendant de Provence. Voyez plus haut, p. 378, note 6.
- ↑ 44. « Sous prétexte d’écrire. » (Édition de 1754.) Cette phrase, ainsi que la date dimanche, 2e juin, manquent dans notre manuscrit, mais il donne seul la suite, jusqu’à : « J’ai lu cette Réunion, etc. »
- ↑ 45. Notre manuscrit, par une erreur du copiste, porte : d’emprisonneurs.
- ↑ 46. Sans doute le secrétaire du maréchal de Luxembourg et son commis, condamnés aux galères. Voyez la lettre des 17 et 18 mai précédents, p. 404 et note 33.
- ↑ 47. Ces mots : « je vous la manderai, » manquent dans l’impression de 1754.
- ↑ 48. « Il pleut continuellement. » (Éditions de 1737 et de 1754.)
- ↑ 49. « Quand la princesse seroit à Vitré, je ne quitterois pas mes Rochers, tant je suis rebutée. Le nom, etc. » (Édition de 1737.) — « …je n’irois pas, tant je suis rebutée. Le nom, etc. » (Édition de 1754.)
- ↑ 50. Voyez la lettre du 3 mai précédent, p. 375, où Mme de Sévigné fait de ce gendre un comte d’Ochtensilbourg.
- ↑ 51. Notre manuscrit termine ici la lettre.
- ↑ 52. Cette seconde partie de la phrase : « j’espère, etc., » manque dans l’impression de 1737.
- ↑ 53. « Ou consumé. » (Édition de 1754.)
- ↑ 54. « Votre Provence. » (Édition de 1737.)
- ↑ 55. « Je vous conjure d’empêcher ma fille de répondre. » (Ibidem.)
- ↑ 56. « De lui parler. » (Édition de 1754.)