Les doctrines pédagogiques des Grecs/06

Les doctrines pédagogiques des Grecs
Revue pédagogique, second semestre 18794 (p. 1-22).

plutarque et saint basile. — de la lecture des auteurs comme moyen d’éducation.

Platon voulait bannir de sa république la plupart des poëtes, parce que leurs œuvres, où la raison est subordonnée à l’imitation d’une réalité trop souvent immorale, abondent en exemples funestes pour la jeunesse. La postérité s’est montrée à leur égard moins sévère que lui, et l’étude des poëtes a presque toujours figuré en tête des programmes d’enseignement. Malgré les critiques plus ou moins fondées de J.-J. Rousseau et de Lamartine, les Fables de La Fontaine sont un des premiers livres qu’on met de nos jours entre les mains de l’enfance. Cicéron dit du poëte Archias pour lequel il plaide : « Aussi loin que mon esprit peut se reporter dans le passé, en me rappelant les souvenirs les plus reculés de mon enfance, je le trouve à mes côtés pour me faire entreprendre la série de ces études et pour m’y guider[1]. » Archias, en dirigeant ainsi par ses conseils les premières études de Cicéron, n’a Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/4 Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/5 Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/6 Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/7 Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/8 Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/9 Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/10 Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/11 Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/12 Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/13 Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/14 Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/15 Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/16 Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/17 Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/18 Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/19 Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/20 Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/21 Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/22 Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/23 phie et les arts de la Grèce ; le siècle des iconoclastes est proche. Ils deviendront de plus en plus rares ceux qui sauront joindre dans un amour éclairé les auteurs profanes et la littérature sacrée, Homère, Socrate, Platon et l’Évangile. L’instruction des enfants subira, elle aussi, une transformation profonde : elle entrera dans cette période ténébreuse du moyen âge où l’intelligence des écrivains anciens fut sur le point de disparaître, où les sages de la Grèce devinrent l’objet des plus absurdes légendes. Seuls quelques clercs dans les couvents de l’Europe occidentale, quelques savants méprisés à Constantinople songeront à veiller sur le trésor des lettres antiques, et c’est grâce à eux que la Renaissance le retrouvera, bien diminué, pour y puiser à pleines mains.

  1. Pro Archia, i.