Les Précoces/Chapitre 9


IX


Il y avait dans la commission de Katérina Ivanovna une circonstance qui avait extrêmement frappé Alexey : quand elle lui parlait du gamin, de l’écolier, fils du capitaine, qui pleurait et criait en courant auprès de son père, la pensée lui était venue que ce gamin devait être certainement celui-là même qui lui avait mordu le doigt quand il lui avait demandé en quoi il pouvait l’avoir offensé.

Maintenant, pendant qu’il se dirigeait vers la maison du capitaine, il en était presque certain, et sans savoir pourquoi.

Il n’eut pas beaucoup de peine à trouver dans la rue Oziornaia la maison de la dame Kalmykov.

C’était une vieille maisonnette qui penchait un peu de côté, avec un seul étage et trois fenêtres seulement sur la rue. La cour de la maison était sale, et il y avait dans cette cour une vache qu’on laissait là toute seule. De la cour on passait dans un vestibule ; à gauche s’ouvrait la porte du logis de la vieille propriétaire, qui y habitait avec sa fille, déjà vieille aussi. Je crois que toutes deux étaient sourdes.

Quand Alexey eut demandé la demeure du capitaine et eut répété plusieurs fois sa question, l’une d’elles comprit enfin qu’on demandait son locataire et désigna la porte en face, qui conduisait dans une izba, car ce n’était qu’une simple izba que l’appartement du capitaine.

Alexey prenait le loquet pour ouvrir quand il fut frappé par le silence extraordinaire qui régnait de l’autre côté. Il savait, d’après le récit de Katérina Ivanovna, que le capitaine avait une famille. « Ou bien ils dorment tous, ou bien, m’entendant venir, ils attendent que j’entre. Il vaut mieux frapper d’abord. »

Il frappa. Quelques secondes de silence s’écoulèrent ; enfin une voix forte, avec une mauvaise humeur feinte, cria de l’intérieur : « Qui est là ? »

Alexey ouvrit alors la porte et franchit le seuil. Il fut frappé tout d’abord par l’aspect misérable de cet intérieur.

Il y avait sur la table un poêlon avec des restes d’œufs sur le plat ; à côté un morceau de pain où l’on avait mordu, puis un litre contenant un reste bien mince d’eau-de-vie.

Auprès du lit de gauche, sur une chaise, était une femme qui avait l’air d’une dame dans sa robe d’indienne. Son visage était jaune et maigre, ses joues étaient creusées profondément et trahissaient à première vue la maladie. Les regards de cette dame surprirent surtout Alexey. Ces regards étaient à la fois interrogateurs et hautains.

Pendant que le visiteur s’expliquait avec le maître de la maison, elle ne les quittait pas de ses grands yeux foncés, regardant alternativement l’un et l’autre.

Près de cette dame, dans l’angle de la fenêtre gauche, se trouvait une jeune fille au visage plutôt laid qu’agréable, aux cheveux roux et clairsemés, pauvrement vêtue et pourtant propre. Elle considérait Alexey avec méfiance.

Il y avait encore auprès du lit une autre créature, et bien pitoyable : une jeune fille d’une vingtaine d’années, sans pieds ; ses béquilles étaient posées près d’elle, entre le lit et le mur. Les yeux extrêmement beaux et bons de la jeune fille contemplaient Alexey avec une douceur tranquille.

Devant la table, celui qui mangeait sans doute le reste d’œufs sur le plat, était un homme de petite taille, de quarante-cinq ans environ, maigriot et de faible constitution. Ses cheveux et sa barbiche étaient roux et rares et avaient beaucoup de ressemblance avec une motchalka défaite.

Cette comparaison et le mot de motchalka frappèrent tout de suite l’esprit d’Alexey. Sans doute, c’était cet homme qui avait crié « qui est là ? » derrière la porte, car il n’y avait pas d’autre homme dans la chambre.

En voyant entrer Alexey il se leva vivement du banc où il était assis, et, s’essuyant avec une serviette trouée, il se précipita à la rencontre de son hôte.

— C’est un moine qui vient demander l’aumône pour son couvent. Allons ! il a bien choisi son endroit, dit à haute voix la jeune fille du coin de gauche.

Mais l’homme se retourna à ces mots vers la jeune fille et lui répondit d’une voix où perçait l’émotion :

— Non, Varvara Nikolaievna, ce n’est pas cela, vous n’y êtes pas.

— Permettez-moi donc à mon tour de vous demander qui vous amène en ces parages ? dit-il en se tournant vers Alexey.

Alexey examina attentivement son interlocuteur, qu’il voyait pour la première fois. Il y avait en cet homme quelque chose de gauche, d’affairé, d’irrité. On voyait qu’il venait de boire, mais il n’était pas ivre. Son visage exprimait une sorte d’effronterie extrême, et aussi, chose étrange, une visible lâcheté.

Il avait l’air d’un homme qui a été longtemps obligé de se soumettre, qui a beaucoup souffert, mais qui s’est libéré enfin et qui veut se montrer ; il ressemblait encore à un homme qui voudrait bien vous frapper, mais qui comprend que c’est lui qui sera frappé par vous. Dans ses paroles, dans l’intonation de sa voix aigrelette, on trouvait une sorte d’humour et de bouffonnerie, tantôt caustique et tantôt craintive, mais qui ne gardait jamais de mesure et se dissimulait toujours. Sa question sur « les parages » avait été posée comme par un homme en proie à la fièvre. Ses yeux étaient grands ouverts, et il s’approcha si près d’Alexey que celui-ci recula instinctivement.

Il portait un veston de nankin de couleur sombre, très usé, très rapiécé et couvert de taches. Son pantalon était fait d’une sorte d’étoffe très mince de couleur trop claire et en dehors de toute mode, chiffonné par le bas et tellement ratatiné qu’il avait l’air d’un gamin grandi trop vite.

— Je suis… Alexey Chestomazov…

— Je le comprends très bien, répondit l’autre d’un ton sec et tranchant, en montrant qu’il connaissait déjà le nouveau venu.

— Je suis, moi, le capitaine Sneguirev. Je voudrais néanmoins bien connaître quel mobile…

— Mais je suis venu comme cela… À vrai dire j’aurais désiré vous dire un mot… si vous le permettez.

— En ce cas, voilà la chaise, daignez prendre place, car on disait dans les anciennes comédies : « Daignez prendre place. »

Et le capitaine saisit rapidement une chaise, une simple chaise de bois, et la plaça au milieu de la chambre ; puis prit pour lui une autre chaise, s’assit en face d’Alexey, tout près, si près même que leurs genoux se touchaient presque.

— Nikolaï Iliitch Sneguirev’s,[1] ancien capitaine’s dans l’infanterie russe, ayant eu beaucoup de malheurs, mais capitaine tout de même. Je devrais plutôt dire capitaine des S et non pas Sneguirev, car ce n’est que dans la seconde partie de ma vie que j’ai commencé à pratiquer les S en parlant. On acquiert cela dans l’humiliation.

— C’est vrai, dit Alexey avec un sourire ; seulement est-ce volontairement ou involontairement qu’on l’acquiert ?

— Dieu m’est témoin que c’est involontairement. Presque toute ma vie j’ai parlé sans ces S, puis je suis tombé et me suis relevé avec les S. C’est une force supérieure qui nous change. En somme, je vois que vous vous intéressez beaucoup aux questions modernes. Pourtant, comment donc ai-je pu vous inspirer tant de curiosité, car je vis dans un milieu où il est impossible de recevoir des visites ?

— Je suis venu… précisément au sujet de cette affaire…

— Précisément pour cette affaire ? interrompit le capitaine avec impatience.

— Oui, à propos de votre rencontre avec mon frère Dimitri Fédorovitch.

— Mais quelle rencontre ? Ne serait-ce pas celle-là où il fut question de motchalka, d’une motchalka de bains ? dit-il tout à coup en se rapprochant encore d’Alexey, et cette fois au point de lui heurter les genoux. Ses lèvres se serrèrent au point que sa bouche ne faisait plus qu’un trait.

— De quelle motchalka parlez-vous ? murmura Alexey.

— C’est pour se plaindre de moi qu’il est venu, papa ! s’écria la petite voix du gamin qu’Alexey avait rencontré.

Cette voix partait de derrière le rideau qui coupait le coin de la chambre.

— C’est moi qui lui ai mordu le doigt.

Le rideau se tira et Alexey aperçut son jeune ennemi, dans le coin, sous les icônes, sur sa couchette arrangée sur le banc et la chaise.

Le gamin avait sur son lit son petit paletot et une vieille couverture ouatée. Il paraissait malade, et ses yeux en feu trahissaient la fièvre. Il regardait Alexey sans crainte cette fois, comme s’il semblait dire : maintenant je suis à la maison et n’ai pas peur que tu me touches.

— De quel doigt mordu s’agit-il ? s’écria le capitaine en quittant sa chaise. C’est à vous qu’il a mordu le doigt ?

— Oui, c’est à moi. Il se battait à coups de pierres avec des gamins. Il était seul contre six. Je me suis approché. Il m’a alors jeté aussi une pierre, puis une seconde à la tête. Je lui ai demandé alors ce que je lui avais fait ; mais pour toute réponse il s’est jeté sur moi et, sans que je sache pourquoi, m’a mordu le doigt très douloureusement.

— Je veux le fouetter de suite. Oui, tout de suite !

— Mais je ne suis pas venu me plaindre et n’ai fait que vous raconter comment cela s’est passé. Il me semble d’ailleurs qu’il est malade en ce moment.

— Et vous avez vraiment pensé que j’allais le fouetter ? Que j’allais tout de suite prendre Ilioucha et le fouetter là, devant vous, pour votre entière satisfaction ? Est-ce qu’il vous faut ça tout de suite ?

Et le capitaine se retourna vers Alexey avec un geste, comme s’il voulait se jeter sur lui.

— Je regrette beaucoup, monsieur, pour votre cher petit doigt ; mais avant que je fouette Ilioucha, ne voulez-vous pas que je coupe immédiatement devant vous mes quatre doigts pour votre pleine satisfaction ! J’espère que quatre doigts suffiront à satisfaire votre soif de vengeance et que vous ne demanderez pas le cinquième ?…

Il s’arrêta tout à coup comme suffoqué. Chaque trait de son visage changeait et se convulsait, et son regard était devenu tout à fait provocant. Il paraissait en proie à un accès de rage.

— Je crois maintenant avoir compris, fit doucement Alexey sans quitter sa chaise. Votre fils est un bon fils, qui aime son père, et il s’est jeté sur moi comme sur le frère de votre offenseur. Je comprends tout à présent, répétait-il d’un air songeur. Mais mon frère, Dimitri Fédorovitch, s’est repenti de son action, j’en suis sûr, et s’il pouvait seulement vous revoir chez vous, ou plutôt à l’endroit même de l’offense, il vous demanderait pardon devant tout le monde si vous le désirez.

— C’est-à-dire vous dites qu’il m’a arraché la barbe et que maintenant il n’a qu’à s’excuser pour que tout soit fini et moi satisfait.

— Non, bien au contraire, il fera tout ce que vous voudrez, et comme vous le voudrez.

— De sorte que si je demandais à Son Excellence de se mettre à genoux devant moi, dans ce même tractir qui a nom « la Capitale », au milieu de la place, il s’exécuterait ?

— Oui, il se mettrait à vos genoux.

— Vous me comblez ! vous me comblez et me touchez jusqu’aux larmes ! Je ressens profondément toute la générosité de monsieur votre frère. Permettez-moi donc de me présenter tout à fait à vous, avec ma femme, ma fille et mon fils, mes rejetons… Si je meurs, qui les aimera ? Pendant que je vis encore, qui donc, sinon eux, m’aimera, moi, être misérable ? C’est une grande consolation que le Seigneur a donnée à des hommes comme moi, car il faut aussi que les hommes de mon espèce soient aimés.

— Ah ! oui ! c’est bien vrai ! s’écria Alexey.

— Mais cessez donc enfin de faire le paillasse. S’il vient devant vous un imbécile, vous vous mettez aussitôt en quatre devant lui ! dit à son père avec indignation et d’un geste de mépris et de dégoût la jeune fille qui était près de la fenêtre.

— Patientez un peu, Varvara Nikolaievna, laissez-moi suivre la filière, lui dit le père d’un ton impératif, mais tout en l’approuvant du regard.

—  Nous avons un caractère comme cela, nous, fit-il en s’adressant à Alexey :

Et dans toute la nature
Il ne voulait bénir.

C’est-à-dire qu’il le faudrait dire au féminin : elle ne voudrait pas bénir…

Permettez-moi donc de vous présenter maintenant à ma femme : Arina Pétrovna, une dame sans pieds, de quarante-trois-ans. Ses pieds marchent, mais pas trop. Elle est d’une classe inférieure.

Arina Pétrovna, déridez-vous, c’est Alexey Fédorovitch Chestomazov.

Levez-vous Alexey Fédorovitch.

Il lui prit le bras avec une force à laquelle celui-ci était loin de s’attendre et le contraignit à se lever.

— C’est à une dame que vous vous présentez, il faut vous lever.

Ce n’est pas, maman, ce Chestomazov, lequel… hum… etc., mais son frère qui brille des plus douces qualités. Permettez-moi, Arina Pétrovna, permettez-moi maman, et tout d’abord, de baiser votre main.

Et, respectueusement, tendrement même, il baisa la main de sa femme.

La jeune fille qui était près de la fenêtre se détourna indignée de cette scène, tandis que le visage hautain et interrogateur de la femme s’attendrit tout à coup.

— Bonjour, asseyez-vous, monsieur Tchernomazov, dit-elle.

— Chestomazov, maman, Chestomazov ; nous sommes des simples, dit-il tout bas à Alexey.

— Eh bien, Chestomazov ou autrement, qu’est-ce que cela me fait. Pour moi, c’est Tchernomazov. Asseyez-vous donc ; pourquoi vous fait-il lever ?

Une dame sans pieds, il vous a dit. Mais non, j’ai bien mes pieds, mais devenus bouffis comme des casseroles, tandis que moi-même je desséchais. Ah ! j’étais bien grasse jadis. Et maintenant c’est comme si j’avais avalé une aiguille…

— Nous sommes des simples ! nous sommes des simples ! souffla le capitaine.

— Papa, ah papa ! dit tout à coup la jeune fille bossue, restée jusque-là silencieuse, et elle couvrit ses yeux de son mouchoir.

— Bouffon ! fit grossièrement la jeune fille assise auprès de la fenêtre.

— Voyez-vous ce qui se passe chez nous, dit la maman en étendant les mains et en désignant ses filles. Ce sont comme des nuages qui passent. Les nuages s’en vont et de nouveau c’est notre musique. Avant, quand nous étions militaires, il venait chez nous beaucoup de monde. Je ne vous dis pas cela, petit père, à propos de cette affaire. Qui aime quelqu’un, qu’il l’aime ! La femme du diacre est alors venue chez nous et dit : « Alexandre Alexandrovitch est une bonne âme, mais Anastasia Pétrovna, qu’elle dit, est un rejeton de l’enfer. » — Eh bien ! lui répondis-je, c’est suivant la façon qu’on estime quelqu’un. Quant à toi, tu es petite, mais tu sens bien mauvais. « Et toi, me répond-elle, tu dois rester dans l’obéissance. » — Ah ! toi, vaurienne, à qui es-tu venue donner des leçons ? « Moi, qu’elle dit, j’aspire de l’air pur et toi de l’air empesté. » — Demande donc alors, que je lui réponds, à tous les officiers si c’est moi ou une autre qui a de l’air impur ? Et depuis ce temps-là, cela me pèse sur le cœur tellement que, la veille, j’étais assise ici, comme maintenant, et je vois entrer le même général qui est venu ici pendant la semaine de Pâques.

— Eh quoi donc, Votre Excellence, lui dis-je, est-ce qu’une noble dame ne peut aspirer librement son air ?

« Oui, me répondit-il ; seulement il faut que vous ouvriez la porte et la fenêtre, car sans cela l’air n’est pas bon ici. »

Et voilà ! Ils sont tous comme cela. Et qu’est-ce que cela leur fait, mon air ? Les morts sentent plus mauvais que cela. Moi, dis-je, je ne gâte pas votre air. Eh bien, je veux me faire faire des bottines et je m’en irai. Mes petits pères, mes chers petits pigeons, ne faites pas de reproches à votre propre mère ! Nikolaï ! mon petit père ! n’est-ce pas moi qui l’ai comblé de bonheur ? Et pourtant il n’y a pour m’aimer que le petit Ilioucha quand il vient de sa classe. Hier, il m’a apporté une pomme. Pardonnez-moi, mes petits pères, mes chers petits pigeons, pardonnez à votre propre mère. Pardonnez-moi, toute abandonnée que je suis. Et pourquoi mon air vous dégoûte-t-il tant ?…

Et la pauvre folle se mit soudain à pleurer.

Le capitaine se précipita auprès d’elle.

— Maman, ma petite maman, ma chère colombe, assez ! Tu n’es pas abandonnée, tout le monde t’aime, tout le monde t’adore.

Et il recommença à lui baiser les mains et à lui caresser le visage. Puis il prit la serviette et il essuya prestement les larmes de la folle. Alexey crut même voir qu’il pleurait aussi.

— Eh bien ! avez-vous vu ? avez-vous entendu ? lui disait-il en lui montrant de la main la pauvre insensée.

— Je vois, j’entends, murmura Alexey.

— Papa ! papa ! Voyons, avec lui… laisse-le donc, papa !… s’écria tout à coup le gamin en se soulevant sur son lit et en regardant son père avec des yeux enflammés.

— Mais cessez donc à la fin de faire ainsi le bouffon et de faire montre de vos manières stupides qui jamais n’aboutissent à rien !… s’écria Varvara Nikolaievna, mise cette fois hors d’elle, et elle frappa le parquet du pied.

— C’est bien que vous vous soyez fâchée, Varvara Nikolaievna, et je vais tout de suite vous satisfaire. Eh bien, mettez votre petit chapeau, Alexey Fédorovitch ; je prendrai, moi, ma casquette et nous sortirons. J’ai un petit mot à vous dire très sérieux, seulement pas ici… Cette demoiselle assise là est ma fille, Nina Nikolaievna. J’ai oublié de vous la présenter. C’est un ange de Dieu et en chair qui est venu chez nous, pauvres mortels… Pouvez-vous seulement comprendre cela ?

— Voyez-vous comme il tremble ; on dirait qu’il est pris d’épilepsie, murmura indignée Varvara Nicolaievna.

— Et celle-ci, qui frappe du pied et qui tout à l’heure me traitait de paillasse, c’est aussi un ange de Dieu en chair. Et elle avait raison de me traiter ainsi… Mais allons, maintenant, Alexey Fédorovitch, il faut en finir.

Et prenant Alexey par la main, il le conduisit jusque dans la rue.

  1. L’habitude d’ajouter dans la prononciation un S aux mots est particulière en Russie aux domestiques et aux petits bourgeois et constitue même un genre apprécié des classes inférieures.