Les Plantes potagères/Féveroles

Vilmorin-Andrieux
Vilmorin-Andrieux & Cie (p. 217-218).
FÉVEROLES
Faba vulgaris equina C. V.


Noms étrangers : angl. Horse bean. all. Pferde oder Feld Bohne. ital. Fava cavallina.


On cultive pour la nourriture des animaux plusieurs variétés de fèves à très petits grains, que l’on réunit habituellement sous la désignation de féveroles, et dont on utilise, soit la plante entière coupée verte, pour fourrage, soit le grain sec. Les féveroles sont vigoureuses et rustiques ; elles se cultivent en plein champ; il y en a même une variété qu’on est dans l’usage de semer à l’automne, et qu’on appelle pour cette raison féverole d’hiver. On n’utilise pas ordinairement comme légume le grain des féveroles, qui est très petit et d’un goût un peu fort.

Les variétés les plus habituellement cultivées sont les suivantes :

Féverole de Picardie. Plante à tige dressée, raide, ordinairement ramifiée à la base, à montants à peu près égaux entre eux, s’élevant à 1 mètre ou 1m,20, et commençant à porter des cosses à environ 35 centimètres du sol. Le feuillage en est abondant, d’un vert foncé et assez ample. La précocité est à peu près celle de la fève julienne.

Féverole de Lorraine. Race beaucoup plus haute et plus tardive que la précédente. Les tiges sont grosses, fortes et très raides, et s’élèvent de 1m,20 à 1m,50 ; elles ne commencent à porter des cosses qu’à 60 centimètres de terre environ. Le feuillage est un peu plus ample que celui de la féverole de Picardie et un peu plus grisâtre.

Féverole d’hiver. Cette variété, comme nous l’avons dit, peut se semer à l’automne. Elle se rapproche passablement par ses caractères de végétation de la féverole de Lorraine, dont elle égale à peu près la taille ; elle s’en distingue surtout par son feuillage plus étroit et plus menu, et par ses tiges notablement plus minces. Elle est surtout caractérisée par sa rusticité, qui lui permet de passer l’hiver en terre sans aucune protection.

On cultive quelquefois une féverole à grain complètement noir, à peu près intermédiaire, par ses caractères de végétation, entre la féverole de Picardie et la fève julienne. Elle ne paraît pas se distinguer par quelque mérite spécial.