Les Opalines/Les insomnies voluptueuses

L. Vanier (p. 32).

LES INSOMNIES VOLUPTUEUSES

L’ombre a l’haleine tiède et perceptible à peine
D’une amante qui dort et qui rêve d’amour.
Sur le velours du ciel, gravité souveraine,
Les sapins détachés ont des profils de tours.

C’est la nuit recueillie où les souvenirs chantent,
Comme un vol indistinct issu du fond d’un bois,
C’est, énorme, la nuit, que des clartés enchantent,
Et mon cœur en offrande avidement la boit.