L. Vanier (p. 91).

L’ORAGE

Le ciel est noir : il court des frissons sur les herbes,
Les arbres effarés s’affolent en troupeaux,
Lorsque soudain tout crève, assourdissant, superbe,
Il luit des éclairs dans des rafales d’eau.

Ça cingle, ça rugit, fléchit tout sur sa route,
C’est, sans trêve, un fracas de sinistres chansons
Qui s’éteint tout d’un coup !…
…Le silence s’égoutte,
Il sort de toutes parts de gros colimaçons.