Les Historiettes/Tome 2/44

Texte établi par Monmerqué, de Chateaugiron, Taschereau, 
A. Levavasseur
(Tome 2p. 320-330).


LA MARQUISE DE SABLÉ[1].


La marquise de Sablé est fille du maréchal de Souvré[2], gouverneur du feu Roi ; mais elle ne lui ressemble pas, car elle a bien de l’esprit. J’ai déjà dit qu’elle avoit été fort galante. M. de Montmorency, dont par vanité elle vouloit être servie, la méprisoit et la faisoit enrager ; elle dissimuloit tout cela par ambition. Voici ce que j’en ai appris après coup : elle étoit fort jeune quand il la vint voir la première fois ; c’étoit dans une salle basse, dont une des fenêtres étoit ouverte. Au lieu d’entrer par la porte, il entra en voltigeant par la fenêtre ; cette disposition[3] et un certain air agréable qu’il avoit la charmèrent d’abord, et elle se sentit prise. Il y eut plusieurs absences durant le cours de cette galanterie. Une fois qu’il revenoit de Languedoc, elle étoit à Sablé, et elle envoya un gentilhomme au-devant de lui à une demi-journée pour lui témoigner l’impatience qu’elle avoit de le revoir : il lui avoit promis de passer chez elle, quoique ce fût un grand détour. Ce gentilhomme le trouva, et vint rapporter à la marquise qu’il brûloit de la revoir. « Mais encore, lui dit-elle, que faisoit-il ? — Madame, le lieu où il a dîné n’a pas de trop bons cabarets ; il a été contraint d’envoyer à des chasseurs du voisinage chercher deux perdrix ; il les a fait accommoder en sa présence, les a vu rôtir, et les a mangées de grand appétit. » Cela ne parut pas à la marquise une grande marque d’impatience ; elle en fut piquée ; et, quand il arriva, elle ne le voulut pas voir. Or, elle fit une fois ce conte-là à madame de Saint-Loup, dans le temps que M. de Candale commençoit à s’éprendre de madame d’Olonne : il alloit souper chez elle assez souvent tête à tête. Le premier soir qu’il y fut ensuite, par hasard il avoit faim, il mangea beaucoup ; il voulut après payer son écot ; elle bouda et lui conta l’histoire de la marquise. Il ne se tourmenta point trop de l’apaiser, et la laissa là.

Elle devint fort jalouse de M. de Montmorency, et elle lui reprocha fort d’avoir dansé à un bal, au Louvre, plusieurs fois avec les plus belles de la cour. « Hé ! que vouliez-vous que je fisse ? — Que vous ne dansassiez qu’avec les laides, monsieur, » lui dit-elle, aveuglée de sa colère. Mais ce fut bien pis, lorsqu’il se mit à faire le galant de la Reine. Elle ne le lui put pardonner, et elle a avoué qu’elle n’avoit point été fâchée de sa mort. Sa dernière galanterie fut avec Armentières, petit-fils de la vicomtesse d’Auchy, garçon qui avoit l’esprit vif, et qui disoit plaisamment les choses. (Il alloit presque tous les soirs déguisé en femme chez elle.) Elle en eut une fille qui est à Port-Royal ; mais cette fille vint durant la vie du mari, après la mort duquel elle la montra, sans en avoir rien dit auparavant. Voici la raison qu’elle en rendoit : « Je ne voulois pas, disoit-elle, après le grand mépris que je témoignois avoir pour mon mari, qu’on me pût dire que je couchois encore avec lui. » Ce mari étoit un fort pauvre homme. Cette pauvre enfant, lasse d’être dans un grenier, s’est mise en religion. Armentières fut tué en duel par Lavardin, mais on disoit qu’il l’avoit tué à terre. C’est qu’il avoit tenu mademoiselle de Lavardin quatre ans le bec en l’eau, disant qu’il l’épouseroit, et n’avoit pas été fâché qu’on crût qu’il étoit bien avec elle. C’étoit une belle personne : elle épousa depuis M. de Tessé. Lavardin, son frère, avoit résolu de tuer Armentières.

Depuis cette perte, la marquise ne fit plus l’amour ; elle trouva qu’il étoit temps de faire la dévote ; mais quelle dévote, bon Dieu ! Il n’y a point eu d’intrigue à la cour dont elle ne se soit mêlée, et elle n’avoit garde de manquer à être janséniste, quand ce ne seroit que cette secte a grand besoin de cabale pour se maintenir, et c’est à quoi la marquise se délecte sur toutes choses depuis qu’elle est au monde. Cela se voit par le Journal du cardinal de Richelieu ; elle a toujours été de quelque affaire, et l’amour ne l’occupoit point tellement, que les négociations ne consumassent une partie de son temps. Ajoutez que depuis qu’elle est dévote, c’est la plus grande friande qui soit au monde ; elle prétend qu’il n’y a personne qui ait le goût si fin qu’elle, et ne fait nul cas des gens qui ne goûtent point les bonnes choses. Elle invente toujours quelque nouvelle friandise. On l’a vue pester contre le livre intitulé le Cuisinier français, qu’a fait le cuisinier[4] de M. d’Uxelles. « Il ne fait rien qui vaille, disoit-elle ; il le faudroit punir d’abuser ainsi le monde. »

Je vous laisse à penser si une personne comme je vous la viens de représenter peut avoir bien gouverné sa maison. Tout est tombé en une telle décadence, que ses enfans n’ont rien eu ; il n’y a que l’abbé qui soit à son aise, parce qu’on a trouvé moyen de lui faire avoir le doyenné de Tours et l’évêché de Léon. Nous parlerons ailleurs du chevalier, depuis M. de Laval[5].

Elle a l’honneur d’être une des plus grandes visionnaires du monde. Sur le chapitre de la mort, quand quelqu’un dit qu’il ne craint point de mourir : « Eh ! bien ! s’écrie-t-elle, quel mal vous peut-on donc souhaiter, si vous n’appréhendez pas le plus grand de tous les maux ? Je crains la mort plus que les autres, parce que personne n’a jamais si bien conçu ce que c’est que le néant. » Cependant elle est dévote, comme j’ai déjà remarqué, et fort persuadée, à ce qu’elle dit, de l’autre vie. Dans cette appréhension, elle soutient que tous les maux sont contagieux, et dit que le rhume se gagne. Souvent j’ai vu mademoiselle de Chalais[6] reléguée dans sa chambre parce qu’elle nazilloit, disoit la marquise, et qu’elle seroit bientôt enrhumée. Plusieurs personnes l’ont pensé faire mourir de frayeur, en disant, sans y songer, que leur sœur, leur frère, leur tante, avoient quelque rougeole ou quelque fièvre continue. Comme Mademoiselle (de Montpensier) avoit la petite-vérole, feu M. de Nemours, qui fut tué par M. de Beaufort en 1649, alla voir la marquise. Dès qu’elle le vit, elle lui demanda s’il n’avoit pas été assez imprudent pour passer chez Mademoiselle. « Oui, dit-il. — Je m’en vais gager, ajouta-t-elle, que vous avez monté en haut. — Je voulois parler à quelqu’un, répondit-il, mais une de ses femmes est venue au-devant de moi. » Il disoit tout cela par malice. Voilà la marquise qui fait un grand cri et le chasse. Madame de Longueville vint un peu après qui trouva la chambre toute pleine de fumée, car on y avoit brûlé de tout ce qui peut chasser le mauvais air. Après lui en avoir fait des excuses, elle disoit à tout bout de champ : « Pour cela, madame, ce M. de Nemours est le plus étrange homme du monde ; mais qui a jamais vu rien de pareil ? »

Quand il la faut saigner, elle fait d’abord conduire le chirurgien dans le lieu de la maison le plus éloigné de celui où elle couche. Là, on lui donne un bonnet et une robe-de-chambre, et s’il a un garçon, on fait quitter à ce garçon son pourpoint, et tout cela, de peur qu’ils ne lui apportent le mauvais air. Une fois qu’elle étoit chez la maréchale de Guébriant, au faubourg Saint-Germain, elle disoit : « Ah ! que je suis empêchée ! par où m’en retournerai-je ? J’ai vu sur le Pont-Neuf un petit garçon qui a eu depuis peu la petite-vérole, il demande l’aumône ; en le chassant, mes gens pourroient gagner ce mal, et il y a quelque chose au Pont-Rouge[7] qui craque. » Enfin, quoiqu’elle logeât au faubourg Saint-Honoré, elle va passer par-dessus le pont Notre-Dame[8].

Dans un temps qu’on parloit un peu de peste à Paris, elle crut avoir besoin de faire une consultation. Elle fit venir trois médecins auxquels on donna à chacun une robe-de-chambre, au lieu de leur manteau ; puis on les fit asseoir près de la porte d’une grande salle, au bout de laquelle étoit la marquise sur un lit ; et mademoiselle de Chalais alloit leur faire la relation du mal de madame, et rapportoit à madame leur sentiment, sans que jamais elle leur permît d’approcher d’un pas[9].

Une fois elle voulut faire faire son horoscope ; elle dit six ans moins qu’elle n’avoit. Mademoiselle de Chalais lui dit : « Madame, on ne sauroit faire ce que vous voulez, si vous ne dites votre âge au juste. — Il se moque, il se moque, ce monsieur l’astrologue, répondit-elle ; s’il n’est pas content de cela, donnez-lui encore six mois. »

La veuve d’un homme d’affaires qu’elle avoit s’étant remariée à un nommé d’Arsy, qui est une espèce d’escroc et de troqueur de chevaux, elle en fut fâchée ; enfin pourtant il fallut voir cet homme. Un peu avant qu’il vînt, il prit en vision à la marquise que, ne connoissant point cet homme, elle avoit tort de le laisser entrer, et qu’il seroit bon que M. de Laval y fût. M. de Laval vint ; d’Arsy fait sa visite ; mais il vint aussi une vision à M. de Laval, qui étoit gai et qui badinoit sans cesse. Il se met dans un coin, prend du crayon, et peint madame de Sablé sur son lit (on ne la voyoit guère autrement), d’Arsy auprès d’elle, et M. de Laval, avec tous les gens de la marquise avec des mousquets, qui miroient cet homme.

Avant que de loger dans une maison, elle fait enquêtes s’il n’y est mort personne, et on dit qu’elle ne voulut pas en louer une, parce qu’un maçon s’étoit tué en la bâtissant.

Elle se fait celer fort souvent sans nécessité, et quelquefois ses éclipses durent si long-temps que l’abbé de La Victoire, las d’aller tant de fois inutilement à sa porte, s’avisa de dire un jour en parlant d’elle : « Feu madame la marquise de Sablé, » et ajouta qu’il falloit faire tendre sa porte de deuil. Cela fut rapporté à la marquise, car il l’avoit dit en plus d’un lieu : ce discours lui donna de l’horreur. Elle eut peur d’être morte, et en fut long-temps brouillée avec lui. Elle est toujours sur son lit, faite comme quatre œufs, et le lit est propre comme la dame.

Durant le blocus de Paris (en 1649), elle se sauva à Maisons, car le président de Maisons étoit alors son bon ami. Là, tout de même qu’à Paris, toujours vautrée sur un lit, elle ne s’en levoit que pour jouer au volant, afin de faire un peu d’exercice. Il fit les plus beaux froids du monde, mais jamais on ne put la faire sortir autrement qu’en chaise ; encore ne se promenoit-elle qu’au soleil et à l’abri, quoiqu’elle eût une chaise qui fermoit comme une boîte. Qu’on ne croie pas que ce soit quelque santé délicate comme celle de madame de Rambouillet ; c’est une grosse dondon qui n’a que le mal qu’elle s’imagine avoir. Depuis, le président de Maisons et elle furent aussi mal qu’ils étoient bien alors ; il disoit qu’elle se défioit de lui, parce qu’elle lui demandoit qu’il fît une déclaration comme il lui avoit promis que l’adjudication de Sablé, qu’il s’étoit fait faire, étoit au profit de la marquise ; et quand il en fallut venir là, il lui fit de belles parties[10], tant pour les sergents qu’il avoit fallu envoyer sur les lieux (car Bois-Dauphin, son fils, et la noblesse qu’il avoit cabalée s’opposèrent, mais en vain, à la prise de possession), que pour d’autres frais. D’un article il y avoit cent mille francs pour les consignations ; cependant il est certain que Betaut, receveur des consignations, étoit comme l’intendant de Maisons, et d’ailleurs un président au mortier ne consigne point. Cela s’accommoda à la fin, mais ils ne furent plus amis depuis. M. Servien a acheté cette terre[11].

Enfin la marquise ne put demeurer plus long-temps si loin de Port-Royal ; elle alla donc loger tout contre. Depuis qu’elle y est, elle a plus d’intrigues que jamais, elle se mêle de tout ; avec cela bien des livres de jansénistes : elle ne sauroit souffrir ni relations, ni histoires, il ne lui faut que des dissertations : il faut toujours raisonner. La comtesse de Maure alla se loger auprès d’elle ; elles sont porte à porte, ne se voient presque point, et s’écrivent six fois le jour. Il ne faut point s’étonner de cela, car elles ont logé autrefois en même maison à la Place-Royale, et elles s’écrivoient de grandes légendes d’un appartement à l’autre.

En 1663, le jour que la comtesse de Maure mourut, la marquise de Sablé, sa voisine et sa bonne amie, mais non pas au point de l’assister à la mort, car il n’y a personne au monde à qui elle pût rendre ce devoir, envoya Chalais pour en savoir des nouvelles : « Mais, lui dit-elle, gardez-vous bien de me dire qu’elle est passée. » Chalais y va comme elle expiroit. Au retour : « Eh bien ! Chalais, est-elle aussi mal qu’on peut être ? Ne mange-t-elle plus ? (La marquise est fort friande.) — Non, répondit Chalais. — Ne parle-t-elle plus ? — Encore moins. — N’entend-elle plus ? — Point du tout. — Elle est donc morte ? — Madame, répondit Chalais, au moins, c’est vous qui l’avez dit, ce n’est pas moi. »

À cause que le sommeil est l’image de la mort, elle ne vouloit pas dormir profondément ; elle se faisoit veiller par un médecin et des filles, tour à tour. Ces gens faisoient de temps en temps quelque petit bruit, et tenoient une bougie allumée en un lieu où elle la pût voir en ouvrant les yeux. Pour cela elle avoit toujours ses rideaux levés. Menjot, médecin, son ami, l’a défaite de cela ; mais ce n’est que depuis la Saint-Jean 1665.

Comme la marquise de Sablé et la comtesse de Maure logeoient ensemble à la Place-Royale, elles étoient quelquefois trois mois sans se voir, et elles se visitoient par écrit, comme nous venons de le dire. Le moindre rhume rompoit tout commerce. La comtesse avoit la migraine et quelque fluxion il y avoit quinze jours, et la marquise croyoit être enrhumée. L’abbé de La Victoire se mit en tête de faire une malice à la marquise : « Il est fâcheux, lui dit-il, que vous ne puissiez sortir de votre chambre, car votre amie auroit grand besoin de vous ; son mari et elle se brouillent fort, vous les remettriez bien ensemble ; sans vous ils courent fortune d’en venir à une séparation. — Jésus ! que dites-vous ? s’écria-t-elle ; mais comment faire ? Le moyen de passer mon antichambre, ce grand escalier, cette halle de salle ? — Il y faut penser, » reprit-il. Et après avoir fait semblant de rêver quelque temps : « N’ai-je pas vu là-haut, ajouta-t-il, un pavillon sur le lit de votre cuisinière ? Mettez-vous dessous, on le soutiendra avec un bâton, vous ne prendrez point l’air. » Elle le crut : on apporte le pavillon, la voilà dessous. Trois de ses gens portoient le bas du pavillon. La comtesse est bien surprise de voir entrer cette machine dans sa chambre. « M’amour, lui dit la marquise, vous voyez quelle marque d’amitié je vous donne. — Hé ! qui vous amène ? — Il faut bien secourir ses amis au besoin ! Qu’est-ce que veut dire cet homme ? Rêve-t-il ? — Quel homme ? Est-ce le bon[12] que vous voulez dire ? — Ne le nommez plus ainsi, m’amour ; il ne l’est plus. » Elles furent une heure avant que de s’éclaircir. Voilà la marquise enragée contre l’abbé ; elle ne le vouloit plus voir ; enfin, il lui fit dire que si elle ne lui pardonnoit, il feroit venir tous les enfans rouges et blancs chanter un de profundis dans sa cour. Elle eut peur d’en mourir, et ils firent la paix.

  1. Madeleine de Souvré, femme de Philippe-Emmanuel de Laval, marquis de Sablé, seigneur de Boisdauphin, fils du maréchal de Boisdauphin ; née vers 1608, elle mourut en 1678.
  2. Gilles de Souvré, né vers 1562, mort en 1646.
  3. Ce mot est pris dans le sens d’agilité. Ainsi madame de Sévigné disoit, en parlant du duc de Saint-Aignan : « Il a toujours servi le Roi à genoux avec cette disposition que les gens de quatre-vingts ans n’ont jamais. » (Lettre de madame de Sévigné au comte du Bussy, du 27 juin 1687.)
  4. Si le nom de ce cuisinier venoit à être connu, ce seroit un article singulier à ajouter au Dictionnaire des anonymes de feu M. Barbier.
  5. Tallemant lui a consacré un article.
  6. C’est une fille d’esprit qui est à elle, mais qui ne la sert plus ; au contraire, mademoiselle de Chalais a une servante à elle. (T.) — Voiture a adressé plusieurs de ses lettres à mademoiselle de Chalais.
  7. Pont de bois peint en rouge, qui alloit de la galerie du Louvre à la rue de Beaune. Construit en 1632, il fut emporté par les glaces en 1684, et pour en tenir lieu, on construisit le Pont-Royal, en face de la rue du Bac.
  8. Dans cette visite, elle dit de mademoiselle de Guébriant (elle est morte fille de la Reine) : « Cette fille a de beaux endroits, a de l’esprit, mais quelquefois cet esprit fait des chutes si effroyables, qu’il est en danger de se rompre le cou. » (T.)
  9. La crainte exagérée que la marquise de Sablé avoit des maladies contagieuses est bien peinte dans une lettre que lui écrit Voiture pour lui annoncer que le fils de madame de Rambouillet est mort de la peste : « Sachez donc, lui dit-il, que moi qui vous écris, ne vous écris point, et que j’ai envoyé cette lettre à vingt lieues d’ici, pour être copiée par un homme que je n’ai jamais vu. » (Lettre quatorzième de Voiture.)
  10. Parties : mémoires.
  11. C’est ce qui fait que le titre de marquise de Sablé a été porté par Augustine Le Roux, veuve en premières noces de Jacques Hurault, marquis de Vibray, et en secondes, d’Abel Servien, marquis de Sablé, surintendant des finances. Amie du duc de La Rochefoucauld et de l’abbé Esprit, elle a contribué à la composition des Maximes qui ont paru sous le nom de ce duc, et même il y en a un certain nombre qui, dans quelques éditions, lui sont spécialement attribuées. (Voyez la Note sur la lettre de madame de Sévigné à madame de Grignan, du 5 février 1690, t. 9 de l’édition in-8o, donnée par M. Monmerqué, p. 343.)
  12. L’abbé de La Victoire désignoit ainsi le comte de Maure. (Voyez plus bas l’article du comte de Maure. L’article de ce spirituel abbé suit immédiatement celui-ci.)