Les Ennéades de Plotin/Notice bibliographique (trad. Bouillet)

Les Ennéades de Plotin
Notice bibliographique.
Traduction française de M.-N. Bouillet
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NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE.

I. ÉDITIONS.
ÉDITIONS MANUSCRITES, DONNÉES DANS L’ANTIQUITÉ.

Porphyre, disciple de Plotin, a recueilli et révisé tous les écrits de son maître. Il les a distribués en six parties, qu’il a appelées Ennéades (Neuvaines) parce qu’elles comprennent chacune neuf livres[1]. C’est son édition que nous possédons aujourd’hui.

Un autre disciple de Plotin, Eustochius[2], avait également fait un recueil de ses écrits, dont la distribution différait en quelques points de celle de Porphyre. Cette édition ne nous est pas parvenue. Cependant, elle paraît avoir été sous les yeux des copistes qui ont exécuté les manuscrits existant aujourd’hui : car on lit dans trois manuscrits la scolie suivante sur le livre IV de l’Ennéade IV (p. 423, A, de l’édition de Bâle ; t. II, p. 786 de l’éd. de Creuzer) : « Ici s’arrête dans le recueil d’Eustochius le second livre [des Doutes sur l’Âme] ; mais dans le recueil de Porphyre, ce qui suit est joint au second livre. » Cette scolie témoigne de différences dans la division et la distribution des écrits. Il y avait aussi des différences pour la rédaction entre l’édition d’Eustochius et celle de Porphyre. En effet, M. Creuzer a prouvé que le livre IX de l’Ennéade I (Du Suicide) dut être primitivement plus étendu qu’il ne l’est aujourd’hui[3]. De plus, Eusèbe, dans sa Préparation évangélique (XV, 10), cite un morceau étendu de Plotin qui parait appartenir au livre ii de l’Ennéade IV et qui ne se trouve pas dans l’édition de Porphyre[4].

ÉDITIONS TYPOGRAPHIQUES.
Éditions complètes.

La 1re édition imprimée du texte grec de Plotin a paru à Bâle, en 1580, avec la traduction latine de Marsile Ficin, qui avait déjà paru près de cent ans auparavant (Voy. ci-après, p. xl, en tête des traductions). Cette édition est due à un imprimeur de Bâle, Pierre Perna. Elle porte pour titre :

Plotini platonici operum omnium philosophicorum libri liv, nunc primum græce editi, cum latina Marsili Ficini interpretatione et commentariis ; Basileæ, 1580, in-folio.

Cette édition avait été faite d’après quatre manuscrits que l’éditeur mentionne en ces termes dans sa Préface : « Plotinum… quatuor græcorum exemplarium manuscriptorum, trium quidem italicorum, quarti vero Jo. Sambuci Tirnaviensis, Cæsaris historici… fide ac subsidio, sua nunc lingua loquentem et auctiorem et emendatiorem dare voluimus. »

Quelques exemplaires de cette édition ont été rajeunis par un nouveau frontispice, avec la date de 1615 et un titre pompeux ainsi conçu :

Plotini Platonicorum coryphæi, opera quæ exstant, omnia, per celeberrimum illum Marsilium Ficinum Florentinum ex antiquissimis codicibus latine translata et eruditissimis commentariis illustrata, cum indice copiosissimo. Basileæ, impensis Ludovici regis, 1615, fol.

En 1835, après un intervalle de plus de deux cent cinquante ans, M. Fréd. Creuzer donna une nouvelle édition de Plotin, dont le texte avait été collationné sur un grand nombre de manuscrits nouveaux. Cette édition, exécutée magnifiquement, est restée la base de tous les travaux postérieurs. En voici le titre intégral :

ΠΛΩΤΙΝΟΥ ΑΠΑΝΤΑ. — Plotini opera omia, Porphyrii libri. De Vita Plotini, cum Marsilii Ficini commentariis et ejusdem interpretatione castigata. — Annotationem in unum librum Plotini [libr. I Enn. 1] et in Porphyrium addidit Daniel Wyttenbach. Apparatum criticucum disposuit, indices concinnavit G. H. Moser, ph. dr., gymnasii ulmensis rector. — Ad fidem codicum mss., enim novæ recensionis modum, græca latinaque emendavit, indices explevit, prolegomena, introductiones, annotationes explicares rebus ac verbis ; itemque Nicephori Nathanaelis Antitheticum et versus Plotinum, et Dialogum græci scriptoris anonymi ineditum De Anima, adjecit Fridericus Creuzer, Dr. litterarum græcarum et latinarum, doctrinarumque antiquitatis in Academia Heidelberg. professor. Oxonii, e typographeo academico, MDCCCXXXV, 3 vol. in-4o.

Le texte et la traduction remplissent les deux premiers volumes de cette édition ; le troisième contient les notes et les index.

On trouve en tête du premier volume (p. XLII), sous le titre d’Index apparatus critiei quo in adornanda Plotini editione usi sumus, une énumération et une description des manuscrits consultés. On peut y ajouter les précieux détails que contient sur quelques autres manuscrits la note I (p. XXXVII) des Prolegomena de cette même édition.

En 1855, M. A.-F. Didot a publié dans sa Bibliothèque des écrivains grecs, gr. in-8o à deux colonnes, les Œuvres de Plotin, avec quelques ouvrages accessoires, sous ce titre :

ΠΛΩΤΙΝΟΣ. — Plotini Enneades, cum Marsili Ficini interpretatione castigata, iterum ediderunt Fridericus Creuzer et Georgi Henricus Moser. Primum accedunt Porphyrii et Procli Institutiones et Prisciani philosophi Solutiones, quas e codice sangermanensi edidit et annotatione critica instruxit Fr. Dübner ; Parisiis, editore Ambrosio Firmin Didot, MDCCCLV.

Sauf les additions annoncées dans le titre, cette édition, qui a été surtout dirigée par M. Dübner, n’est guères qu’une reproduction de la précédente. On lit en tête une lettre de M. Fréd. Creuzer à M. A.-F. Didot, ainsi que des Prolegomena, nouveaux en partie[5].

Dans l’année 1856, M. Kirchhoff, qui déjà avait donné à part comme spécimen les livres de Plotin De Virtutibus et Adversus Gnosticos (Berlin, 1847, in-4°), a fait paraître à Leipsick, en deux volumes in-12, dans la collection de B.-G. Teubner, une édition du texte grec des Ennéades (sans traduction latine), sous ce titre :

Plotini opera recognovit Adolphus Kirchhoff.

Malgré la prétention qu’affiche l’auteur de corriger toutes les erreurs dans lesquelles il accuse ses prédécesseurs d’être tombés, la seule amélioration peut-être qu’il ait réalisée se borne à la ponctuation, qui est souvent fautive dans l’édition de Creuzer. Nous ne saurions en effet regarder comme un mérite bien important le retranchement de quelques mots supprimés arbitrairement çà et là, sous prétexte de réformer le texte grec. D’un autre côté, nous regrettons que M. Kirchhoff ait cru devoir abandonner l’ordre dans lequel Porphyre avait rangé les livres de Plotin, ordre vraiment rationnel et suivi jusqu’ici par tous les éditeurs, et que, sans motif plausible, il y ait substitué l’ordre chronologique, qui jette la confusion la plus étrange dans la classification des matières et rend fort difficiles les recherches qu’on peut avoir à faire pour retrouver dans cette nouvelle édition les passages cités par les écrivains antérieurs, qui tous se réfèrent à l’ordre adopté jusqu’ici dans les éditions de Plotin.

En résumé, malgré les imperfections de l’édition publiée à Oxford par Creuzer, imperfections qui tiennent surtout aux fautes de ponctuation et qui s’expliquent en grande partie par l’éloignement de l’auteur, c’est encore l’édition la plus complète et la plus utile, parce qu’elle contient les variantes des manuscrits et qu’elle permet ainsi au lecteur de choisir les leçons les plus satisfaisantes pour le sens.

Éditions complètes.

Nous avons eu soin de mentionner les éditions partielles des livres de Plotin, assez peu nombreuses d’ailleurs, à l’occasion de chacun des livres auxquels ces éditions se rapportent. Nous n’avons donc, pour éviter un double emploi, qu’à nous référer à la mention que nous en avons faite en tête de la note consacrée à chacun des livres à la fin du volume.

II. TRADUCTIONS.
TRADUCTIONS COMPLÈTES.
Traduction latine.

Plotini opera omnia, e græco in latinum translata a Marsilio Ficino. Florentiæ, MCCCCLXXXXII, in-fol.

Cette traduction, qui n’était pas accompagnée du texte grec, a été réimprimée, toujours sans texte, en 1540, Saligniaci, apud Jo. Soterem, fol., et en 1559, Basileæ, ap. Pet. Pernam, fol. Elle a été reproduite avec le texte grec dans les éditions postérieures, sauf celle de M. Kirchhoff.

Traduction française.

La traduction que nous publions aujourd’hui, et qui se compose de 3 volumes in-8°, est jusqu’ici la seule qui ait paru.

TRADUCTIONS PARTIELLES.
Traductions en anglais.

Plotinus on the Beautiful, translated by Thomas Taylor ; London, 1787, in-12.

Five books of Plotinus, viz on Felicity, on the nature and origin of Evil, on Providence, on Nature, Contemplation and the One, and on the Descent of the soul, with an introduction ; by Thomas Taylor ; London, 1794, in-8°.

Select works of Plotinus, the great Restorer of the philosophy of Plato, and Extracts from the Treatise of Synesius on Providence ; translated from the greek, with an introduction containing the substance of Porphyry’s Life of Plotinus, by Thomas Taylor ; London, 1817, in-8°.

Les livres traduits dans ce dernier recueil sont au nombre de quinze : Des Vertus (Enn. I, II), De la Dialectique (I, III), De la Matière (II, IV), Contre les Gnostiques (II, IX), De l’Impassibilité des choses incorporelles (III, VI), De l’Éternité et du Temps (III, VII), De l’Immortalité de l’Âme (IV, VII), Des trois Hypostases (V, I), De l’intelligence, des Idées et de l’Être (V, IX), De l’Essence de l’Âme (IV, III), Doutes sur l’Âme (IV, III), De la Génération et de l’Ordre des choses qui sont après le Premier (V, II), Des Substances intellectuelles et du Principe qui leur est supérieur (V, III) ; Le Principe qui est supérieur à l’Être ne pense pas (V, VI) ; Du Bien et de l’Un (VI, IX). Taylor avait traduit encore quelques autres morceaux, notamment les livres IV et V de la VIe Ennéade, au sujet de chacun desquels Creuzer s’exprime ainsi, t. III, p. 359, 363 : « Anglice vernit hunc librum Taylor. quem manu scriptum ad me transmisit cum annotationibus vir humanissimus ; » mais il n’est pas à notre connaissance que cette traduction ait jamais vu le jour.

Traduction en allemand.

Die Enneaden des Plotinus, ubersetz, mit anmerkurgen, von J.-G.-V. Engelhardt. Erlangen, 1820-1823, 2 abtheil., in-8°.

Cette publication ne contient que la Ire Ennéade. Il ne paraît pas que le traducteur ait poussé plus loin l’entreprise.

Traduction en italien.

Dans la notice consacrée à Salvini par la Biographie universelle, nous trouvons l’indication de deux livres de Plotin traduits par ce savant et insérés dans ses Discorsi academici publiés en 1733 ; mais on n’indique pas à quelle partie des Ennéades se rapportent ces morceaux.

Traductions en français.

Il n’a été traduit en français que quelques morceaux détachés, dont le plus important est le Traité du Beau (Ennéade I, liv. VI), qui a trouvé deux traducteurs, d’abord M. le professeur Anquetil, puis M. Barthélemy Saint-Hilaire. (Voy. ci-après, p. 421.)

Nous avons eu soin d’indiquer, en tête des notes finales consacrées à chaque livre, toutes les traductions partielles qui avaient pu venir à notre connaissance.


III. TRAVAUX RELATIFS À PLOTIN.
Travaux généraux sur l’histoire de la philosophie.

La philosophie de Plotin occupe une grande place dans toutes les histoires de la philosophie, notamment dans celles de Brucker (vol. II, p. 228 et suiv.), de Tindemann (Geist der Speculativen philosophie, t. III, p. 281 et suiv.), de Tennemann (t. VI, p. 166 et suiv.), de M. de Gérando (t. III, ch. XXI), et de Ritter (liv. XIII, ch. I ; t. IV, p. 437-512 de la trad. de M. C.-J. Tissot). Elle est exposée avec détail, et avec une entière intelligence du sujet, dans l’Histoire de l’École d’Alexandrie de M. Jules Simon (Paris, 1845, 2 vol. in-8°), où elle occupe tout le livre II (vol. I, p. 199-599), dans l’Essai sur la Métaphysique d’Aristote de M. Fr. Ravaisson (Paris, 1846 ; t. II, p. 380-467), où les principes fondamentaux du système de Plotin sont expliqués avec une grande hauteur de vues, et surtout dans l’Histoire critique de l’École d’Alexandrie de M. R. Vacherot (Paris, 1846-51, 3 vol. in-8°) : l’exposition remplit tout le Ier livre de la IIe partie de cet ouvrage et la critique occupe une bonne partie du 3e volume.

On trouve un résumé fort exact du système de Plotin dans le Manuel de l’histoire de la philosophie de Tennemann (Ire partie, § 203-215) et une rapide esquisse de la philosophie néoplatonicienne dans le Cours d’histoire de la philosophie de M. Cousin (Cours de 1829, t. I, p.316 et suiv.), où elle est jugée avec autant de fermeté que de profondeur.

Travaux spéciaux sur Plotin.

Les uns se rapportent à la personne de Plotin, les autres à l’ensemble de sa doctrine ou à quelques points seulement.

La vie de Plotin a été écrite dans l’antiquité par Porphyre, son disciple, et résumée par Eunape et par Suidas : nous avons réuni ces documents dans ce volume[6].

Bayle, dans son Dictionnaire historique, Fabricius, dans sa Bibliotheca græca (t. V, p. 691-701), Daunou, dans la Biographie universelle, M. Franck, dans le Dictionnaire des sciences philosophiques, M. K. Steinhart, dans l’Encyclopœdie der classichen Alterthumwissenschaft de Pauly, ont consacré à Plotin des articles qui sont remarquables à des titres divers, et qui embrassent à la fois la vie de l’homme et la doctrine du philosophe.

La doctrine de Plotin paraît avoir été chez les anciens l’objet de travaux dont quelques-uns seulement nous sont connus. Porphyre et Proclus l’avaient commentée. Les Ἀφορμαὶ πρὸς τὰ νοητὰ de Porphyre, que l’on trouvera traduits ci-après sous le titre de Principes de la théorie des intelligibles, sont des débris de ses commentaires. Les Commentaires (ὑπομνήματα) de Proclus sur les Ennéades sont cités par David l’Arménien, par Damascius et quelques autres. Peut-être l’ouvrage de Proclus intitulé Στοιχείωσις θεολογιϰὴ (Institutio theologica) faisait-il partie, comme l’a supposé Tennemann (Grundriss der Geschichte der Philosophie, 3e éd., § 220), des commentaires qu’avait consacrés à Plotin l’illustre commentateur de Platon. C’était du moins un abrégé de la théologie néoplatonicienne, abrégé éminemment propre à faire comprendre les parties les plus élevées de la doctrine de Plotin ; et, par cette raison, il a été à juste titre placé en tête de l’édition des Ennéades qu’a publiée M. A.-F. Didot.

Parmi les autres ouvrages grecs relatifs à Plotin, nous citerons encore un traité inédit de George Scholarius sur la Concordance d’Aristote et de Plotin relativement à la question du Bonheur (Περὶ ἀνθρωπίνης εὐδαιμονίας Ἀριστοτέλους ϰαὶ Πλωτίνου συμϐιϐαστιϰόν) ; un traité d’un certain Nicéphore Chumnus ou Nathanaël, intitulé : Réfutation de la doctrine de Plotin sur l’Âme (Ἀντιθετιϰὸς πρὸς Πλωτῖνον περὶ ψυχῆς), imprimé pour la première fois par Fréd. Creuzer à la suite de son édition du livre de Plotin De Pulchritudine et reproduit dans l’édition d’Oxford, 1835 ; un Dialogue d’un anonyme Sur l’Âme, publié également dans l’édition d’Oxford ; une Réfutation de la doctrine de Plotin sur les Catégories, de Dexippe, disciple de Jamblique, ouvrage grec, en forme de dialogues, qui n’est connu jusqu’ici que par la traduction latine donnée par J.-B. Felicianus, Venise, 1546, et Paris, 1549, sous le titre de Quœstionum in Categorias libri tres.

À l’époque de la renaissance, Marsile Ficin a composé sur Plotin des Commentaires, qui sont incorporés dans sa traduction et placés en tête des livres auxquels ils se rapportent. En outre, dans sa Théologie platonicienne (Theologiæ platonicæ de immortalitate animorum libri XVIII, in-f°, Florentiæ, MCCCCLXXXII), il a résumé le système de Plotin avec beaucoup d’ordre, de clarté et de précision. On y trouve une exposition substantielle des doctrines contenues dans les Ennéades[7].

Longtemps négligée, la philosophie de Plotin a depuis le commencement de ce siècle attiré l’attention d’un assez grand nombre de savants, surtout en Allemagne, comme on en jugera par la liste suivante, où les ouvrages sont placés dans l’ordre chronologique :

Winzer (Jul.-Fried.) : Adumbratio decretorum Plotini de rebus ad doctrinam morum pertinentibus ; Wittemberg, 1809, in-4°.

Gerlach (G. W.) : Disputatio de differentia quæ inter Plotini et Schellingii doctrinas de numine summo intercedit ; Wittenberg, 1811, in-4°.

Heigl (G.-A.) : Die Plotinische Physik ; Landshut, 1815, in-8°.

Matter (A. Jacq.) : Commentatio philosophica de principiis rationum philosophicarum Pythagoræ, Platonis atque Plotini (thèse pour le doctorat) ; Strasbourg, 1817, in-4°.

Engelhardt (J.-G. Vital.) : Dissertatio de Dyonisio Areopagita plotinizante : Erlangen, 1820, in-8°.

Steinhart (K.-H.-A.) : Quæstiones de Dialectica Plotini ratione ; Naumbourg, 1829, in-4°. - Du même : Meletemata Plotiniana ; Naumbourg, 1840, in-4°. L’auteur a réuni sous ce titre trois dissertations fort intéressantes : I. Plotinus Platonis interpres ; II. Plotinus Aristotelis interpres et adrersarius ; III. Plotinus grammaticus. — On doit encore au même auteur, indépendamment de l’art. Plotin déjà cité ci-dessus, une savante exposition de la philosophie néoplatonicienne, dans l’Encyclopœdie der classichen Alterthumwissenschaft de Pauly (vol. V, p. 1705-1721).

Jahn (A.) : Basilius plotinizans ; Bernæ, 1838.

Daunas : Études sur le Mysticisme : Plotin et sa doctrine ; Paris, 1848, in-8° (thèse pour le Doctorat).

Kirchner (K.-H.) : Die Philosophie des Plotin ; Halle, 1854, in-8°.

Ajoutons que l’Académie de Berlin a proposé en 1847 pour sujet de prix les Rapports de Plotin et d’Aristote.

Nous n’avons mentionné ici que les ouvrages qui se rapportent à des points généraux de la doctrine néoplatonicienne. Ceux qui ont pour objet quelqu’un des livres particuliers des Ennéades sont mentionnés dans les Notes finales à l’occasion de chacun de ces livres.

FIN DE LA NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE.
  1. Voy. ci-après Vie de Plotin, § 34 ; p. 28-32 de ce volume.
  2. Sur Eustochius et sur les rapports qu’il eut avec Plotin, Voy. p. 2-3.
  3. Voy. notre note sur ce livre, p. 439. Dans les Prolégomènes de l’édition de Plotin publiée par M. A.-F. Didot, M. Fréd. Creuzer dit à ce sujet (p. XXI) : « Discrepasse Eustochianam et Porphyrianam recensiones aliis in rebus, et quidem gravioribus, maximo argumento est libellus, sive potius fragmentum, De Eductione animæ e corpore : sic enim contractum vel potius detruncatum comparet in nostris Enneadibus, ut in editionibus unius tantum paginae spatium expleat, quum tamen in Plotiniano exemplo justi libri formam habuerit ; in quo philosophus copiose, ut solebat, hoc universum argumentum exhauserat. Docent Excerpta, quæ inde nuper lucrati sumus, quum ex Olympiodoro, tum ex Davide. Unde constat eo in libro non solum Stoicorum disputationes super hac quaestione expositas fuisse, verum etiam exempla allata ex poetis et ex historia fabulari ; quæ paulo accuratius persecutus sum in loco commemorato Actorum Monacensium (Münchner gelehrte Anzeigen, 1848, n. 22, 23, 25, p 186, 204, etc.). Sur les autres traces des différences qui existaient entre l’édition de Porphyre et celle d’Eustochius, on peut encore consulter Fabricius, Bibliotheca græca, p. 696, éd. Harles.
  4. Voy. l’édition de Creuzer, t. II, p. 674. Pour être juste à l’égard de l’édition de Porphyre, il faut ajouter qu’Eusèbe lui-même et beaucoup d’autres écrivains citent de Plotin un grand nombre de passages dont le texte est tout à fait conforme à celui que nous possédons. On trouvera toutes ces citations dans les Notes et Éclaircissements relatifs à chaque livre.
  5. Voy. ci-dessus, p. XIII-XV, ce qui a été dit de ces deux éditions de M. Creuzer.
  6. Voy. ci-après p. 1, 316 et 317.
  7. Pour l’appréciation de la Théologie platonicienne de Ficin et pour l’histoire générale du Néoplatonisme au moyen-âge et à la renaissance, Voy. M. Vacherot, Histoire de l’École d’Alexandrie, t. III, 3e partie.