Les Callipyges/Tome 2/Chap. 1

(Émile Desjardins)
Au dépens de la Compagnie (p. 5-23).

CONFÉRENCE
sur
les pratiques voluptueuse pendant la flagellation,
tenue chez
Mrs SKIN-TEAR.

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Mrs SKIN-TEAR.

Nous avons constaté par l’expérience que nous en avons faite, l’aide puissante de la flagellation dans les pratiques voluptueuses. Je m’occuperai dans ma conférence de ce jour de ces douces pratiques.

Déjà l’application des verges par sa seule vertu, nous procure les plus délicieuses émotions. Quand, d’une main caressante, vous changez en roses les beaux lis d’un blanc satin, votre cœur bat doucement, et ces battements se communiquent par une fibre intime au plus sensible de nos organes qui est délicieusement remué dans sa chaude prison, où, malgré les ténèbres qui l’environnent, rien n’échappe à sa sagacité, de ce qui l’intéresse au dehors. Souvent même, quand le sujet qui reçoit nos soins, est en tout point digne de notre admiration par l’exquisité de ses formes, il arrive que le petit organe pleure de joie, après une attention persévérante et soutenue.

L’événement heureux sera plus prompt, si le petit derrière fustigé de verges, se démène entre vos cuisses nues ; le ravissant contact de la peau douce et chaude de la tendre mignonne, qui vient heurter et se frotter contre le bas du ventre, émeut le petit prisonnier dans sa geôle, et, pour peu que l’on mette son cœur et son âme dans l’action qu’on accomplit, on éprouvera vite des joies suaves.

On peut se procurer de diverses façons de délicieuses sensations, mais le plaisir ainsi provoqué ne peut guère se renouveler dans la même séance, que si l’on a à sa disposition un mâle puissant, ou une infatigable tribade ; on peut alors courir plus d’une aimable carrière, suivant la puissance de l’un, ou la ferveur de l’autre. Une amie complaisante que l’on paie de retour, peut fort bien aussi remplir ce pieux devoir.

Quand on a affaire à un vigoureux gaillard, on peut varier les scènes ; votre serviteur en reprenant des forces, peut lui-même remplacer fort bien une tendre amie et reprendre ensuite son rôle d’homme. Seulement, pour ces séances de la verge en partie double, il faut prendre d’infinies précautions, pour que les délinquantes ne se doutent de rien.

La plus commode des postures, vous me pardonnerez si j’appelle un chat un chat, je n’ai pas le choix des expressions, d’ailleurs le « Shocking » n’est guère de mise ici, la plus commode, dis-je, des postures, c’est, sans contredit celle que les Français, nés malins, désignent par l’appellation caractéristique, « en levrette ». Le gaillard vous prend par derrière, comme s’il avait des goûts de Gommorrhéen ; et, quand il est établi dans la place, j’entends dans la voie naturelle, accroché des deux mains à vos saillies du devant, il mène tout seul la voluptueuse besogne, la tête penchée sur votre épaule, pour ne rien perdre de l’émoustillant spectacle qui décuple les forces.

Naturellement la délinquante est solidement attachée et les poignets sont garrottés, pour qu’elle ne puisse pas soulever le bandeau qui l’aveugle, tandis qu’on vous caresse, et que vous caressez vous même le joli postérieur avec une longue verge, qui puisse l’atteindre de loin. Allez en cadence, de sorte que votre partenaire, profitant des mouvements de votre bras, puisse suivre la mesure. Il vous arrivera sans doute de faiblir au moment psychologique, mais efforcez-vous d’étouffer les soupirs qui montent à vos lèvres, pour ne pas laisser entrer un soupçon dans l’oreille de la fustigée.

Il peut se faire que le vaillant champion puisse recommencer la lutte sans coup férir ; tant mieux pour vous, vous avez affaire dans ce cas à un phénomène rare dans l’espèce humaine ; le plus souvent il vous arrivera qu’il sera obligé de reprendre haleine. Vous n’avez pas les mêmes raisons que lui pour vous reposer ; et s’il est expert dans l’art de plaire, après avoir remis les choses en état, il viendra varier dans l’ombre ses voluptueux travaux ; et quand il aura terminé son mystérieux labeur, stimulé par la charmante besogne à laquelle il vient de se livrer, et par l’agréable bruit des verges sur le cul que vous fouettez, il sera derechef en état de vous servir en vaillant jouteur incontinent la lutte virile, soit en levrette, soit de toute autre façon, pendant que vous continuez à cingler le joli postérieur qui se tortille sous ses yeux, vous émoustillant tous les deux par les plus riantes perspectives.

Votre serviteur peut s’asseoir sur une chaise la colonne dressée ; vous vous asseyez sur lui en lui tournant le dos, et vous vous enchevillez, aidée par la main du mâle, qui dirige l’arme vers la gaine. Vous pouvez voyager sur la quille qui vous encloue, en vous soulevant sur la pointe des pieds, ou bien rester tranquillement assise, embrochée, sans faire un mouvement ; dans ce cas, un doigt agile aidera votre petit organe, tendrement serré par la colonne engloutie, à courir après les plus douces émotions, en même temps que vous appliquerez sur le joli cul une rude correction.

Si vous voyagez, montant et descendant sur la colonne, enserrée dans les parois, vous arriverez à Cythère, ayant fait un bon voyage, un peu fatiguant dans cette posture ; si vous vous laissez conduire par le doigt agile, restant immobile sur la quille, vous y arriverez sans fatigue pour vous ; et l’émotion contractant la chaude prison qui enveloppe étroitement le sire, celui-ci, suavement aspiré par les parois rétrécies, mêlera les preuves brûlantes de son bonheur à vos pleurs de volupté.

On peut encore assister à une séance de discipline, dissimulé dans un appartement voisin, tel que cette alcôve que vous voyez là, et se livrer librement aux ébats amoureux les plus variés, à l’abri des regards indiscrets, tout en gardant sous les yeux, grâce à la porte vitrée le croustilleux spectacle des postérieurs fustigés par une sous-maîtresse déléguée.

J’ai à mon service comme cocher un vigoureux gaillard que j’appelle Hercule, en raison de l’incroyable vigueur qui le rapproche du héros de la fable. La vue d’un beau cul fouetté entretient le gaillard dans un état de vaillance permanente, qui lui permet de fournir plusieurs postes amoureuses de suite. Comme il est de grande taille, il peut me tenir en l’air pendant toute la durée de l’opération, sur sa quille tendue, sur laquelle je démène de telle façon, tout en fouettant à tour de bras, que j’amène bien vite une issue heureuse pour tous les deux. Seulement il ne recommence pas tout de suite cette posture un peu fatigante pour lui.

Nous allons, si vous y consentez, mesdames, nous livrer sous vos yeux à quelques expériences ; et si vous voulez passer dans cette alcôve, vous pourrez à travers les trames à jour du rideau, assister aux travaux d’Hercule, qui se partage avec Nana le soin de ma béatification. Vous serez sans doute à l’étroit là-dedans, et obligées de vous mettre un peu les unes sur les autres, mais vous serez plus près pour les confidences que vous pourriez avoir à vous faire en secret. Hercule est d’une discrétion à toute épreuve, et quand il devinerait qu’on l’épie, ce qui n’arrivera pas si vous ne vous trahissez pas, il ne paraîtrait pas s’en apercevoir.

Pendant que Mrs Skin-Tear s’éloigne, nous gagnons l’alcôve, où nous nous entassons tant bien que mal, les unes sur les autres, mais enchantées plutôt qu’ennuyées de cet empilement.

Mrs Skin-Tear rentre bientôt avec deux jeunes filles, qui ont les yeux bandés et les mains attachées. La première, que Mrs Skin-Tear prend par la main, laissant l’autre sur un fauteuil, est une mignonne blondinette de douze ans environ. La maîtresse l’amène du côté de l’alcôve, s’installe sur une chaise, et se dispose à fouetter la délinquante.

— Miss Polly, vous avez encore fait des niches à votre maîtresse de français, et vous avez déchiré dans un mouvement de colère le cahier de votre petite voisine. Vous êtes donc incorrigible, Miss Polly ; nous allons pourtant essayer de vous corriger, en vous fessant d’abord d’importance, et en donnant ensuite la verge à votre méchant petit derrière, très-sévèrement, pour qu’il s’en souvienne longtemps.

— Oh ! grâce pour cette fois, madame, grâce, je ne recommencerai plus !

— Oui, oui, je connais vos protestations, Miss Polly ; et vous pouvez compter que je vais vous faire grâce, mais après vous avoir joliment fouettée.

Mrs Skin-Tear prend la petite coupable par le bras, l’attire sur ses genoux, la trousse en un tour de mains, déboutonne le petit pantalon, le rabat jusqu’aux talons, relève la chemise, et prend la coupable entre ses cuisses nues, car elle a pris la précaution de relever ses jupes, et elle n’a pas de pantalon. La jolie chair blanche et rose de la grassouillette mignonne, contraste avec les lis immaculés des cuisses et des fesses potelées de Mrs Skin-Tear.

La maîtresse lève la main et applique une grêle de claques sur le petit postérieur charnu, qui rougit instantanément et se tortille entre les cuisses, se poussant et se frottant contre le ventre de la fouetteuse, qui continue à cingler les globes dodus avec sévérité, tandis que Miss Polly se lamente et sanglote.

Miss Skin-Tear, sans s’émouvoir, prend une verge, qui est à sa portée, et se met à cingler d’importance le joli cul de la coupable, qui se tortille de la plus gentille façon, se ruant en avant comme pour fuir la verge, et tapant contre le ventre, ce qui semble enchanter la fouetteuse, qui serre nerveusement les cuisses, étreignant le joli corps nu. Pour l’enserrer plus fortement, elle passe une cuisse sur celle de la mignonne, et, la maintenant ainsi vigoureusement, elle la fouette comme une nonne en furie ; la victime hurle et se débat violemment, hâtant par des mouvements désordonnés le plaisir de la fouetteuse, qui, tendrement remuée, s’apaise soudain ; et un spasme voluptueux nous apprend qu’elle gagne ses pardons.

Elle délivre la coupable, la conduit à la porte, lui retire son bandeau, et l’envoie se faire soigner son postérieur meurtri. Elle pousse le bouton d’une sonnerie ; puis elle vient prendre la seconde coupable par la main, et la conduit vers un large fauteuil muni de courroies. C’est une appétissante jouvencelle de seize à dix-sept ans, blonde et rose, avec des rondeurs juvéniles du plus séduisant relief.

— Miss Hoghart, vous savez à quoi vous ont fait condamner vos vilains penchants ; la punition sera sévère ; mais la première fois qu’on vous surprendra à de pareilles vilenies, on vous reconduira chez Mr. le Comte, votre père, qui fera de vous ce qu’il voudra.

Pendant qu’elle l’attache agenouillée sur le bord du fauteuil, par les bras et par le haut du corps et par les jambes écartées, la porte s’ouvre devant un beau gaillard, brun, solidement charpenté, et de haute taille. Il sait sans doute ce qu’on attend de lui, car après ravoir verrouillé la porte, il s’avance sur la pointe de pieds, chaussés de bas ; il a pour tout vêtement sa chemise, et un caleçon de filoselle collant, soulevé en un certain endroit par un relief en saillie. Mrs Skin-Tear, sans se détourner, continue à mettre la coupable en tenue pour le fouet ; elle a épinglé les jupons dans le haut, elle descend le pantalon sur les genoux, après avoir palpé les rondeurs cachées ; puis, brusquement, elle relève la chemise, qu’elle attache aux jupes, découvrant les belles cuisses et la splendide mappemonde, délicieusement potelée, et bombée superbement avec sa chair blanche et rose ; la découverte de ces formes ravissantes fait passer un frisson sur le corps du jeune homme, la saillie protubérante soulève le caleçon comme si elle allait le faire éclater. C’était en effet un merveilleux point de vue, que les rondeurs exquises de ce joli corps potelé.

Mrs Skin-Tear se retourne pour voir l’effet produit sur le nouveau venu. Elle constate sans surprise la superbe saillie de sa virilité, qui repousse violemment la toile soulevée. Hercule, se voyant l’objet de l’attention de sa maîtresse, lui saute au cou, plante ses lèvres sur sa bouche et l’embrasse longuement. Après s’être laissé souhaiter la bien-venue, Mrs Skin-Tear se dégage et se retourne vers la mappemonde, à laquelle elle applique lentement trois douzaines de claques retentissantes. Le jeune homme, pendant ce temps, soulève les jupes de la fesseuse, mettant en évidence une partie des cuisses et des fesses nues, qu’il manie et patine délicieusement, en contemplant l’effet des gifles sur le cul nu, par dessus l’épaule de sa maîtresse.

Dès que la préparation est terminée, Mrs Skin-Tear prend une longue verge élastique, et s’avance vers la croupe rose. Hercule prend les jupes dans ses mains, les retrousse sur les reins inclinés, mettant au jour les splendides formes de la belle conférencière ; puis, ouvrant la cage au prisonnier, il lui donne l’essor. Un superbe priape s’élance dans un magnifique développement, balançant orgueilleusement sa tête rubiconde. D’une main il le dirige vers l’asile qu’on lui destine, de l’autre il entr’ouvre les portes, et après un seul effort des reins, qui le pousse en avant, l’énorme engin disparaît tout entier dans le centre. Mrs Skin-Tear se relève ; Hercule, qui avait fléchir sur ses genoux pour pénétrer dans le réduit, se redresse, fait perdre terre au fardeau encloué, et pendant qu’il tient sa maîtresse en haleine sur son bâton tendu, Mrs Skin-Tear lave les verges sur le cul qui frémit à l’avance, au sifflement menaçant qui fend l’air.

La verge retombe en cadence, résonnant sur la peau tendue, légèrement d’abord, rosant à peine le satin, traçant de longs sillons espacés. À chaque moulinet du bras, elle se tortille sur la quille. Hercule, inébranlable, ne bouge pas plus qu’un terme ; il enlève et redescend la fouetteuse à chaque coup, puis, il la repose immobile sur sa quille. Bientôt les cinglées retombent sans cadence, la fouetteuse se tortille sur le membre, et elle cesse de fouetter, tout entière au plaisir qui la ravit.

Hercule repose sa maîtresse à terre, et sans sortir de la chaude prison qu’il vient d’inonder, il recommence, ployé sur les genoux ; son jeu érotique, tandis que Mrs Skin-Tear redouble de sévérité. Les fesses de la victime se trémoussent en contorsions plaisantes, et couvrant de raies cramoisies Miss Hoghart, qui avait jusqu’ici supporté sa disgrâce sans se plaindre, sanglote maintenant, et demande grâce ; mais la fouetteuse, émoustillée par les deux puissants aphrodisiaques qui la stimulent, fouette à tour de bras la belle lune rouge qui se tord, secouant les deux globes empourprés, qui vont et viennent comme des plaques de soufflet, découvrant, quand ils se soulèvent, les jolies lèvres roses de la fente virginale, qui bâille et se ferme tour-à-tour, imitant les mouvements des fesses, offrant un spectacle des plus émoustillants. Hercule, la tête sur l’épaule, prend un plaisir extrême dans la contemplation de ce ravissant tableau, et il inonde pour la seconde fois la grotte qu’il fouille.

Clic, clac, la main infatigable de Mrs Skin-Tear fouette sans relâche, cinglant de temps en temps le minet ombragé de petits frisons roux, ce qui ne semble pas du goût de la victime, qui se tord, sous les piqûres du cruel instrument. Hercule, puisant dans les aimables contorsions les forces qui lui ont fait donner le nom du héros mythologique, faisait son troisième voyage, sans avoir vidé les arçons, et il l’achevait brillamment, suivi de son ardente compagne de route.

Notre gaillard retire enfin son priape à peine diminué, encore à demi bandé, balançant sa tête rutilante. La fouetteuse se retourne, passe les verges à Hercule, qui la remplace auprès de la victime, distribuant des sillons rouges sur le cul cramoisi, pendant que Mrs Skin-Tear disparaît dans le cabinet de toilette attenant. Elle revient bientôt, et avant de reprendre les verges, elle vient s’assurer d’une main caressante de l’état de l’arme d’Hercule, et elle constate qu’avec une aide intelligente, elle sera vite en mesure de reprendre la lutte. En effet, à peine la blanche main a-t-elle effleuré le boute-joie, que nous le voyons aussitôt se développer triomphalement.

Mrs Skin-Tear reprend les verges ; Hercule veut regagner son poste, mais, sur un signe de sa maîtresse, il s’agenouille devant elle, se glisse sous ses jupes et disparaît dans l’ombre. Mrs Skin-Tear qui se montre de profil, caresse toujours le postérieur fumant, qui continue à bondir au milieu des sanglots de la victime, bien que les coups soient cinglés mollement ; mais la peau est si tendre et la cuisson si vive, que la moindre atteinte se fait vivement sentir. Bientôt le nez de la fouetteuse palpite, sa gorge se soulève, ses lèvres s’entr’ouvrent et elle s’affaisse, en souriant délicieusement.

Hercule reparaît, va chercher une chaise, qu’il porte auprès du groupe ; il s’assied dessus, battant l’air de son priape quillé. La fouetteuse relève ses jupes, enjambe la cheville à reculons, et présente sa grotte enflammée au boute-joie, qui, dirigé d’une main sûre, met la tête dans l’ouverture entrebâillée ; la croupe s’abaisse sur la quille, qu’elle engloutit jusqu’à la garde. D’abord la cavalière se met à voyager sur le bâton, montant et descendant, puis elle reste assise, sans faire un mouvement ; seul le bras qui manie la verge se remue, agitant le corps de l’embrochée ; Hercule allonge un bras, porte sa main sur le devant, et se livre du bout d’un doigt agile à un voluptueux frottement. La fouetteuse qui veut terminer brillamment sa double carrière, excitée diversement, cingle la tendre mappemonde avec un redoublement de sévérité. Le cul, rudement flagellé, fait des bonds prodigieux, et se tord sous l’horrible douleur, pendant que la victime pousse d’affreux hurlements à chaque sinistre sifflement de la verge sur les chairs palpitantes, qui se couvrent de rubis. En ce moment, Mrs Skin-Tear laisse tomber les verges et se tord pantelante sur la quille.

Hercule se relève, toujours enchevillé ; il agenouille la fouetteuse, qui s’appuie sur ses mains ; il relève tous ses vêtements, descend son caleçon pour pouvoir coller son ventre aux chairs nues et chaudes de la croupe ; et, donnant des coups de cul précipités, il livre à sa maîtresse un dernier assaut désordonné, les yeux fixés sur le derrière entamé, qui se tord toujours sous l’ardente cuisson des meurtrissures ; et il achève en un instant sa dernière bataille. Il se relève enfin, embrasse amoureusement le groupe qu’il va quitter, et disparaît.

Nous entrons à pas de loup dans la salle. Mrs Skin-Tear, qui s’est relevée, contemple avec ravissement le beau postérieur meurtri, qui palpite encore, secoué par des contorsions convulsives, égrenant quelques perles de rubis, qui brillent sur le satin empourpré, tandis que Miss Hoghart hurle toujours affreusement.

Elle reconduit la victime, et revient nous retrouver aussitôt.

— Vous voyez ! nous dit-elle, qu’Hercule, le bien nommé, m’a servie cinq fois en moins d’une heure, et il aurait recommencé si j’avais insisté. Eh bien ! jamais, quand il partage ma couche, loin du stimulant érotique qu’il avait ici sous les yeux, il n’a atteint, malgré sa vaillance incontestable, cette somme de travaux dans le même espace de temps. Les contorsions voluptueuses d’un beau cul flagellé sont en effet un puissant stimulant, et aucun aphrodisiaque au monde ne saurait remplacer la vertu érotique de la verge.

Demain, mercredi, rendez-vous au Five o’Clock Tea de lady Splendidorb, pour y entendre une conférence anecdotique par lady Richbuttock.


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