Les Callipyges/Tome 1/Chap. 1

(Émile Desjardins)
Au dépens de la Compagnie (p. 11-34).

CONFÉRENCE
sur
L’UTILITÉ ET L’AGRÉMENT


de la verge ; tenue chez Mrs SKIN-TEAR, directrice d’un pensionnat de jeunes filles de la Cité, 28 ans, 12 ans de pratique.

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Le mardi à huit heures du soir, le société convoquée était réunie au complet chez Mrs Skin-Tear. Les six Callipyges et les conférencières prennent place dans des fauteuils, lady Lovebirch dans celui de la présidente, Mrs Skin-Tear dans celui de le conférencière, en face de l’auditoire. La présidente donne la parole à la conférencière :


Mrs Skin-Tear.

— Puisque les préambules nous sont interdits, je franchis le déluge pour sauter à mon sujet.

Le fouet, mesdames, fait partie intégrante de l’éducation des enfants, des jeunes filles surtout, que la nature a généralement pourvues d’un vaste champ d’opération. Il sert également, en dehors des maisons d’éducation, dans bien des circonstances de la vie, soit pour assouplir les caractères, soit pour punir des délinquantes de tout âge, et dans bien d’autres cas dont nous pourrons avoir à nous occuper. Nous parlerons ici des diverses causes qui nous amènent à l’infliger, du but poursuivi et des moyens d’atteindre ce but. Nous effleurerons les deux premiers sujets, pour nous étendre plus longuement sur les moyens qui sont la partie la plus pittoresque et la plus intéressante de cette conférence.

Les Causes.

Les causes qui font donner le fouet dans les pensionnats (d’autres plus autorisées parleront de la famille), sont multiples, et vont du léger au grave, de la paresse, en passent par l’insubordination, jusqu’aux fautes honteuses, qu’on doit toujours punir sévèrement. Le châtiment doit être motivé avec toute l’équité désirable. Il ne faut jamais que la coupable qu’on corrige ignore pourquoi ou la fouette. Puisqu’il y a une cause, elle doit la connaître. D’ailleurs, dans le courant de la correction, une maîtresse habile, si elle n’est pas trop vivement impressionnée, peut joindre la parole à l’action. Tel n’est pas mon cas : je suis tellement absorbée par mon rôle et par ma contemplation, que je n’ai jamais pu profiter de cette simultanéité.


Le But.

Pour nous, et pour vous aussi, mesdames, qui m’avez fait l’honneur de me demander mon avis franc et sincère, il y a un double but, que résume admirablement ce proverbe latin : utile dulci, mêler l’utile à l’agréable. Le premier but, le plus important pour les éducatrices, devient secondaire pour les passionnées de la verge. Je ne crois pas vous calomnier, mesdames, en vous rangeant avec nous dans cette dernière catégorie ; car si nous voulons que le châtiment soit utile, nous nous attachons aussi à en retirer le plus grand profit possible.


Les moyens.

Il est donc entendu, qu’en même temps qu’elles corrigent les méchantes filles, les verges doivent procurer de l’agrément à celles qui les donnent. Or, pour que le souvenir soit durable dans la mémoire de la fustigée, et pour que le plaisir de la fouetteuse se prolonge, il faut nécessairement que la correction soit la plus longue possible ; la honte et la douleur de la patiente, adroitement entretenues, produiront sur la passive et sur l’active le double effet demandé à la verge. Celles qui l’infligent à la hâte, perdent le plus souvent le bénéfice du châtiment.

Pour faire durer la correction, sans inconvénient pour la victime, voici le meilleur système à mon avis : appliquer au préalable une fessée à la main, légère d’abord, puis un peu plus sévère, et enfin rigoureuse. On prépare ainsi le postérieur coupable à une correction plus rude ; la peau, plus souple et réchauffée, reçoit mieux les cinglantes apostrophes, qui ne meurtrissent pas la chair tout de suite, à moins d’être très-violentes, et la douleur est aussi plus intense. En commençant par l’application immédiatement sévère de la verge, excellent système quand on est pressé, mais détestable quand on a le temps, on risque de détériorer dès les premiers coups sévères le postérieur non préparé, et de terminer le châtiment, trop tôt pour qu’il remplisse son double but. La confusion et la souffrance de la coupable ayant à peine duré, votre agrément aura été médiocre. Quand il m’arrive de commencer par la verge, je fouette progressivement, jusqu’à ce que la teinte rosée de la peau et la chaleur du derrière, que je me plais à constater par l’imposition des mains, m’invitent à accentuer la rigueur.

Puisque donc dans l’application de la verge, nous poursuivons deux résultats bien distincts, un châtiment salutaire et un plaisir délicieux, prolongeons la correction jusqu’à l’extrême limite, c’est le plus sûr moyen d’atteindre le double résultat cherché.

Ma méthode est infaillible ; sagement menée, la correction, dont le sujet vous inspire par la beauté des formes, peut durer longtemps, appliquée avec toute la sévérité que comporte la faute, détériorer l’objet de votre culte, et sans être aussi désastreuse pour la patiente qu’une correction plus courte, maladroitement violente.

J’ai expérimenté la chose mille fois durant mes douze années de pratique, hier pour la dernière fois sur une petite morveuse de quatorze ans, qui s’avise de donner des leçons de physique expérimentale à ses petites amies. Je l’ai fouettée sur le lourd fauteuil que voilà, pendant une heure ; elle a hurlé depuis la première claque jusqu’aux dernières cinglées qui firent jaillir quelques gouttes de sang. J’eus du plaisir pour ma peine, d’abord sans le secours d’aucune aide, par le seul stimulant d’un joli cul fouetté. J’avais pris la précaution de couvrir d’un épais bandeau les yeux de la délinquante, et quand j’eus terminé la fessée préalable, qui avait duré un quart d’heure, je sonnai Nana ; Nana, honni soit qui mal y pense, est une jeune négrillonne, qui m’est dévouée à la mort, et qui n’a pas sa pareille pour le service intime.

Dès que Nana est à son poste sous mes jupes, je prends les verges, que j’applique d’abord avec une lenteur mesurée, accentuant progressivement la sévérité, sans interrompre la cadence, malgré les fréquentes distractions que me donne la dextérité de la langue qui me fête. La coupable, qui ne se doute de rien, continue à gémir et à se tordre sous les atteintes qui rougissent le satin sans l’entamer.

Ce n’est qu’au bout d’une heure, qu’un peu fatiguée par mon exercice prolongé, et beaucoup, par la voluptueuse pratique de la chaude négrillonne, que je trace pour finir deux sillons sanglants sur les deux globes empourprés. Aujourd’hui, le postérieur, que j’ai visité ce matin, a repris tous ses lis, à l’exception des deux empreintes, sculptées parallèlement en rose. D’ailleurs vous allez pouvoir constater la chose de vos propres yeux, mesdames, car, voulant aussi prêcher d’exemple, je veux après la théorie vous montrer la pratique.

J’ai là mes deux sujets, dont l’un attend les yeux bandés ; mais comme la friponne à l’ouïe fine, je vous recommande le plus absolu silence, afin qu’elle ne se doute pas qu’elle est environnée de curieuses. Quant à Nana, elle se moque de servir de point de mire, et rien ne saurait l’empêcher de se livrer, comme s’il n’y avait pas de témoins, à son exercice favori. La victime connaît le sort qui l’attend, car je l’avais condamnée à recevoir son châtiment en double édition.

Comme noblesse, titre oblige ; le sujet que je vous offre ne déparera pas une assemblée de Callipyges, car, malgré son jeune age, Miss Clara est amplement garnie au bon endroit.

Madame la présidente, je suis à vos ordres pour la seconde partie de ma conférence.

Sur un signe affirmatif de lady Lovebirch, la conférencière quitta la salle, et reparut bientôt avec Miss Clara, la jeune délinquante et la négrillonne, à qui on donnerait facilement vingt ans, bien qu’elle n’en ait que quinze.

La jeune fille, qui a les yeux bandés, se laisse conduire par la maîtresse, qui la mène jusqu’au fauteuil muni de courroies, qui servent à maintenir les victimes qu’on veut y fouetter. Nana regarde l’assemblée de ses deux grands yeux noirs, dont le blanc fait ressortir l’éclat ; ses grosses lèvres retroussées, épaisses, rouges, découvrent deux rangées de perles étincelantes, qui feraient honneur au plus bel écrin de la société. Sa figure régulière, n’étaient ses grosses lèvres sensuelles et l’ébène de la peau, ne messiérait pas à une jolie blanche.

Mrs Skin-Tear, qui a fait agenouiller Miss Clara sur le bord du fauteuil, l’attache par dessous les aisselles, relève les jupes, les épingle dans le haut ; la mignonne a un fort joli pantalon collant, richement brodé, qui moule d’adorables rondeurs juvéniles ; un pan de chemise, qui sort de la fente, cache les dessous. Mrs Skin-Tear déboutonne le pantalon, le fait glisser, et le rabat sur les genoux ; entre le pantalon et la chemise, on découvre un coin de chair blanche et rose, pendant que la maîtresse attache les jambes écartées. Puis, relevant la chemise, qu’elle épingle aux jupons, elle découvre une ravissante mappemonde, magnifiquement développée, d’une blancheur de lis, sur laquelle se détachent deux parallèles roses, sculptées sur les deux globes, et qu’on dirait tirées au cordeau.

Entre les cuisses écartées on voit la petite fente dénudée, fermée hermétiquement, sur laquelle la négrillonne jette un regard gourmand, plein d’une ardente convoitise ; plus bas, les cuisses potelées et les jambes bien tournées, que le pantalon rabattu cache à demi, se terminent par deux petits pieds divinement chaussés.

Mrs Skin-Tear lève la main et avant de la laisser retomber, elle annonce à Miss Clara qu’elle va recevoir le solde de son compte. Clic, clac, les claques retombent sonores sur les chairs pleines et dures, rosant la peau ; l’écolière dont le gros derrière se tortille déjà, pousse des cris aigus ; les gifles plus sévères retombent lentement, avec un bruit de chairs claquées. Nana regarde sa maîtresse, l’interrogeant des yeux pour savoir si son heure est venue ; la maîtresse ne répond pas et continue la fessée, s’animant de plus en plus à ce jeu qui lui plaît. Enfin, à ses yeux brillants, à ses lèvres entr’ouvertes, on devine qu’elle est tendrement remuée, et qu’elle doit éprouver une douce émotion.

Cessant de fesser, elle va prendre une longue verge souple et élastique dans le tiroir aux provisions, et la brandit, en faisant siffler l’air. Dès qu’elle est installée devant la mappemonde fumante. Nana, sans autre avis, se jette à ses genoux, se glisse dans les dessous, et disparaît sous les jupes de sa maîtresse. Celle-ci se met à appliquer la verge avec une lenteur désespérante, mesurant les coups, qui cliquettent sèchement sur les fesses rebondies, qui se tordent sous les cuisantes morsures, tandis que la patiente se lamente en demandant grâce. Mrs Skin-Tear a à peine appliqué une douzaine de cinglées, que les coups deviennent subitement plus sévères et moins cadencés ; ses yeux lancent des éclairs, ses narines palpitent, ses lèvres s’entr’ouvrent, sa gorge bondit sur sa poitrine, ses hanches ondulent, ses paupières s’abaissent, et l’on devine que Nana emploie bien son temps et son talent dans les combles où elle besogne.

Mrs Skin-Tear reprend haleine quelques secondes, et recommence à donner la verge en mesure sur le gros postérieur cramoisi, qui bondit, se relève et s’abaisse, s’écarte et se ferme convulsivement ; la mignonne crie désespérément ; cependant on ne voit pas la moindre goutte de sang perler à la surface, les cinglées, savamment dispensées, causent à la victime une souffrance intolérable, sans détériorer l’objet malmené. Cependant, la fouetteuse recommence à éprouver des titillations, ses seins dansent de nouveau sur la poitrine, se bombent, s’affaissent ; et sa main gauche inconsciente relevant ses jupes, va retrouver l’ouvrière de son plaisir, découvrant une fort jolie jambe enfermée dans des bas de soie gris-perle et une cuisse ronde et dodue, veuve du pantalon, sans doute pour que Nana puisse gondoler là-haut à son aise et sans gêne. Elle oscille sur sa base, on dirait qu’elle va tomber ; mais elle reprend bientôt son équilibre et son sang-froid, car elle recommence sur le postérieur sa fustigation cadencée.

Le gros cul fait tout plein de mines plaisantes, les globes empourprés s’entr’ouvrent, se resserrent, découvrant la petite fente vermeille, qui bâille comme dans la soif d’amour. La maîtresse, qui s’en aperçoit, la cingle vivement entre les cuisses écartées, meurtrissant les petites lèvres du minet imberbe, ce qui fait bondir et rugir la victime. L’infatigable Nana poursuit toujours son ineffable besogne dans les combles, car la fouetteuse se trémousse de nouveau et reste une longue minute sans manier la verge, pressant des deux mains la tête de la chaude tribade sous ses jupes. Deux fois encore, Mrs Skin-Tear but à la coupe des ivresses.

Le châtiment touchait à sa fin, la peau du derrière fustigé prenait une teinte violacée, Miss Clara hurlait lamentablement, la verge retombait, cliquetant sinistrement. Enfin, quand la fouetteuse va s’affaisser pantelante, elle fait appel à toute son énergie, se lève sur la pointe des pieds, et détache deux formidables cinglées en travers des fesses, qui gigotent et se couvrent du rubis sur deux longs sillons sanglants, au milieu des hurlements continus de la victime. Mrs SkinTear jette les verges et semble se recueillir, attendant, les yeux au ciel, la venue du Messie. Cette fois elle s’affaisse, fléchissant sur les genoux, et c’est accroupie, qu’elle se tord pâmée.

Quand Nana reparaît, essoufflée, haletante, les yeux luisants, se pourléchant les lèvres, qui gardent d’abondantes preuves de son zèle récompensé, les ardentes Callipyges, jalouses du bonheur de Mrs Skin-Tear, qui possède une ouvrière aussi habile qu’infatigable, brûlent d’éprouver la suavité de son talent ; si elles ne disent mot, leurs yeux parlent éloquemment pour elles ; on y lit clairement qu’elles grillent de sentir ces grosses lèvres sensuelles, rouges, retroussées, se coller brûlantes sur la bouche de leur chat enflammé, enveloppant les bords comme dans un four, et sentir glisser large et chaude sur leur bouton ravi, cette langue longue, épaisse, plus douce que du velours. Mais Nana suit sa maîtresse dans le cabinet.

Mrs Skin-Tear revient toute seule au bout d’un moment, et reprend la parole pour ajouter :

— Je crois, mesdames, vous avoir démontré l’excellence de mes procédés, pour obtenir le double but recherché : l’utilité et l’agrément dans la flagellation.

— Mais, dit la présidente, l’aide que vous fournit la perle des tribades, l’infatigable Nana, doit se compter dans la multiplicité de vos succès.

— Sans doute, mesdames, la dextérité d’une langue habile ou la vigueur d’un mâle sont indispensables ; mais, sans le stimulant d’un beau derrière, qui gigote sous les verges, vous n’obtiendriez pas la moitié de ces beaux résultats. De ceci, d’ailleurs, il ne faut pas abuser ; j’ai voulu vous prouver le bien fondé de mes préceptes ; j’ai éprouvé hier la répétition multipliée des plaisirs, j’ai renouvelé aujourd’hui l’épreuve sous vos yeux, mais je ne prendrai pas l’habitude d’un pareil abus des sensations voluptueuses, qui ruinerait le tempérament le plus robuste.

— Quelle douce ivresse doit distiller le doux velours de votre diablotin noir !

— Nana est à votre disposition, madame la présidente, et à celle de toute la société. C’est bien velours que vous pouvez appeler sa langue. Mais pour bien utiliser cette perle de tribadisme, il faut que Nana entende le bruit des verges. J’ai éprouvé que son ardeur redouble d’intensité, quand c’est l’opérée qui manie la verge, et surtout quand la négrillonne s’est excitée elle même par une fessée préalable, que je lui permets d’appliquer.

Maintenant, si vous voulez tenter l’expérience, j’ai une victime qui doit recevoir le fouet avant de se coucher, et vous pourrez expérimenter la chose, en vous relayant devant le postérieur de la coupable.

— Ces jeunes ladies, qui sont comme vous le savez d’ardentes voluptueuses et de ferventes passionnées de la verge, feront volontiers l’expérience ; mais nous sommes neuf avec mesdames les conférencières et si chacune veut comme moi tenter deux épreuves successives, ce sera un peu long et fatigant pour la tribade active ; et Nana, déjà lassée par sa prière prolongée dans votre église, pourra-t-elle y suffire ?

— Nana tiendrait tête à vingt Messalines. D’ailleurs, ça ne sera pas aussi long que vous le pensez. Cinq minutes pour éprouver deux fois la douceur de son velours, soit une demi heure pour vos six chapelles, un quart d’heure pour la béatification de mes trois partenaires en conférence, quelques minutes qu’aura duré la fessée préalable, appliqué par la négrillonne pour se mettre en train, cela fera à peu près l’heure employée à la flagellation. Mais, pour remplir le double but, prendre la plus grande somme de plaisir possible, sans détériorer l’objet de vos soins, suivez mes recommandations, et mettez mes conseils en pratique.

Je vais donner mes instructions à mon diablotin noir, et ramener les deux sujets.

Pendant que Mrs Skin-Tear s’éloigne, pour être plus dégagée et pour nous offrir plus librement aux caresses de la noire Lesbienne, nous retirons nos pantalons, en nous servant mutuellement de femmes de chambre.

Mrs Skin-Tear revient bientôt, conduisant par la main une superbe brune de quinze ans. Miss Lovely a égratigné sa maîtresse de français, et, pour sa punition, elle va être fouettée vertement. Mrs Skin-Tear lui annonce qu’elle restera une heure sur la sellette. La négrillonne, pendant ce temps, l’attache solidement au fauteuil, puis, comme elle l’a vu faire par sa maîtresse, elle relève les jupes, les épingle aux épaules, découvrant une superbe chute de reins, qui repousse hardiment la toile du pantalon. Ce rebondissement promet un magnifique relief. Nana déboutonne le pantalon, le rabat, et relève la chemise qu’elle attache aux jupes dans le haut, mettant à nu la somptueuse mappemonde, glorieusement épanouie, d’un satin étincelant, veloutée comme la peau vermeille d’une pêche mûre. La négresse, impatiente de palper ces aimables rondeurs, y porte sa lubrique main, qui met une tache noire sur les lis, la fait glisser amoureusement sur le doux satin, patinant la chair avec un plaisir indicible ; elle tressaille d’aise à ce doux contact, et passe sa langue sur ses lèvres d’un air gourmand.

Puis, levant la main, elle la laisse retomber caressante, fouettant les tendres fesses comme avec des fleurs. Bientôt les claques résonnent plus fort, rosant la peau, puis, plus sévèrement, arrachant des cris perçants à la patiente ; enfin les gifles retombent dures et sèches, froissant le satin, les fesses gigotent, se trémoussent, le jeu plaît à Nana, qui s’acharne à les cribler. Une grimace significative vient illuminer son visage noir, indiquant le plaisir qui l’envahit, et qui bientôt la tord pâmée, les yeux tournés vers le ciel, ne montrant que le blanc. S’agenouillant brusquement, elle applique goulûment ses grosses lèvres sur le cul brûlant qui fume.

La présidente, lady Lovebirch, prend les verges, et s’installe devant la croupe rougie. Nana, revenue de sa pâmoison, se glisse sous les jupes pour y tenir son rôle. Lady Lovebirch brandit la verge, et commence sur les hémisphères une gamme ascendante, qui fait sauter l’aimable postérieur ; mais elle ne finit pas de monter la gamme ; ses yeux étincelants trahissent l’ivresse qui la gagne sous la langue de feu de l’ardent démon noir, et son bras reste suspendu. Quand la crise est passée, il retombe, cinglant les chairs qui rougissent ; Miss Lovely sanglote et demande grâce, en se démenant comme une possédée. Lady Lovebirch poursuit son exercice, jusqu’au moment où une deuxième crise arrête de nouveau son bras levé.

Nana, qui a reçu des instructions, émerge de dessous les jupes. Lady Plentiful prend place devant le cul de la coupable, relève ses jupes dans sa main gauche, pour permettre à Nana de respirer, pendant qu’elle mène à bien sa besogne. Lady Plentiful montre deux belles cuisses rondes, et une partie de la superbe mappemonde qui lui a valu son admission au nombre des Callipyges, pendant que Nana fourrage ses charmes cachés et qu’elle continue la correction du derrière coupable. Elle paye deux fois son tribut à l’amour en moins de cinq minutes, et cède sa place à lady Fairbottom.

Lady Fairbottom se trémousse deux fois, en cinglant vertement le cul qu’elle laisse cramoisi. Lady Splendidorb, qui prend sa place, fouette à tour de bras, et titube deux fois, comme si elle avait bu du gin. Lady Richbuttock vient à son tour prendre les verges, et les appliquer sévèrement, tandis que Nana la fête divinement. Enfin lady Finefleece, qui striait la peau de lignes livides, s’écroula à la deuxième crise.

Les conférencières voulurent avoir leur tour. Mrs Switch prouva par le maniement méthodique de la verge, que la pratique l’avait rendue fort habile dans l’art de la flagellation ; les coups qu’elle distribue résonnent bruyamment, on croirait que chaque cinglée va déchirer la peau, et cependant pas un rubis ne perle à la surface. Elle franchit la première passe d’amour, à peine remuée, ne discontinuant pas de rythmer les cinglées ; mais au second voyage elle s’agenouilla.

Mrs Flog, elle aussi, déploya le talent d’une praticienne consommée, et fouette le beau derrière en maîtresse expérimentée, faiblissant cependant à chaque pause amoureuse.

Mrs Whipping, troussée très-haut, tient ses jupes dans la main gauche, montrant ses belles cuisses blanches et tout son gros fessier, superbement développé, qui se balance de gauche à droite au bas des reins, à mesure que le bras droit fait des moulinets, laissant voir entre ses cuisses blanches écartées, et sous le creux que forme le rebondissement de sa blanche mappemonde, la tête noire de la chaude tribade agenouillée, qui prie avec ferveur dans le temple de l’amour, entourant la croupe neigeuse de ses bras noirs, pour pouvoir bien appliquer et maintenir sur ses grosses lèvres la fente entrebâillée. Les fesses de Mrs Whipping se serrent trouées de fossettes, indiquant le plaisir qui la pénètre. Les fesses restent contractées pendant une demi-minute que dure l’ivresse, les verges retombent toujours en mesure, très-sévèrement, arrachant des cris perçants à la victime.

Enfin les globes de la fouetteuse se desserrent ; laissant voir au bas de la raie, très-large maintenant, la petite rondelle brune. Les verges marchent toujours avec leur cliquetis retentissant, qui se mêle aux gémissements lamentables de la victime, dont les fesses se secouent convulsivement, s’entr’ouvrant et se refermant, et se soulevant très-haut, laissant apercevoir la petite fente disjointe, ombragée à l’entrée de petits frisons noirs. Le gros derrière de la fouetteuse fait les mêmes mouvements que celui de la fouettée, les globes s’écartent, se resserrent, se dandinent lascivement, et clic, clac, après deux cinglées furieuses, qui découpent deux sillons sur la peau entamée. Mrs Whipping jette le tronçon des verges usées, lâche les jupes, se penche vers la croupe fumante, et jouit divinement, les deux mains appuyées sur la chair palpitante du cul brûlant de la victime, qui hurle toujours de douleur.

La négrillonne se relève, et emmène Miss Lovely.

Mrs Skin-Tear reçoit les félicitations des Callipyges ravies ; et l’on décide, avant de se séparer, que la prochaine séance se tiendra vendredi prochain, dans le pensionnat de Mrs. Switch, qui doit faire une conférence sur le pantalon.


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